MARIJO PRÉSENTE
Au hasard de mes balades dans les splendides régions alpines, j’ai observé des jardins… Sans jardinier, sans engrais, sans pesticide et même sans arrosage programmé, j’ai découvert ces jardins et je veux vous en faire profiter…
Ces jardins sont si diversifiés que l’on ne peut qu’être frustrés quand il faut s’astreindre à quelques clichés, seulement pour les présenter… Plus d’une trentaine de familles de plantes sont présentes, certaines choisissant la fraîcheur des sous- bois, d’autres s’épanouissant dans les zones situées au-dessus de la présence des conifères. Là, se retrouvent la plupart des splendides rocailles naturelles.
Rocailles de plantes grasses.
Ces rocailles ne peuvent que nous faire minimiser celles qui se sont développées, difficilement, dans nos jardins, avec, parfois, des pierres qui semblent avoir été plantées là, elles aussi, se dressant vers le ciel au lieu de s’empiler tout naturellement…
En hauteur on trouve aussi violettes et pensées, jouxtant souvent les immenses tapis de rhododendrons qui garnissent les pentes, à proximité des prairies de l’alpage.
Le jaune éclate comme des parcelles de soleil qui se seraient abattues dans les prairies : arnica, séneçons divers, épervières, sédum ou orpin en rocaille et tant de belles inconnues…
En terrain plus humide à cause de nombreuses petites sources, les calthas des marais, de la famille des renonculacées, rutilent…
D’autres renoncules abondent, de teintes variées : blanches, jaunes, mauves, roses. On les retrouve jusque dans les glaciers…
Petites renoncules blanches, anémones jaunes et boules dorées des trolles…
Le muscari de nos jardins…
Plus bas, que ce soit dans les prairies ou à l’abri des forêts, le choix est encore varié…
La grande astrance semble un peu précieuse…
Cultivées aussi dans nos jardins, les centaurées.
Les orchis, de la famille des orchidacées, prennent des aspects très variés qui surprennent parfois comme l’orchis vanillé, petite boule rouge sombre, le somptueux sabot de Vénus, rare et protégé. D’autres se rencontrent plus fréquemment.
Somptueux lis martagon!
Bardane et géranium des Alpes.
Les gentianes, elles, sont aussi variées d’apparence que de couleurs. Si l’on trouve, dans les prairies, la haute gentiane jaune, ou grande gentiane, qui sert à préparer de la liqueur, on peut aussi admirer la gentiane pourpre, la gentiane orangée dans les moraines, la petite gentiane bleue, la gentianelle rose et la gentiane des neiges, bleue, au ras des névés.
Ma préférée est la gentiane acaule d’un bleu profond, contrastant merveilleusement avec un environnement de fleurs jaunes…
Une autre famille variée, c’est celle des campanules. Par exemple, les raiponces à toupet ou hémisphériques n’ont rien des petites clochettes que l’on connaît et la campanule thyroïde, la seule qui est jaune, se présente en grappes…
Raiponce en épi et raiponce orbiculaire…
En terminant, je dois vous dire que je regrette de n’avoir pu vous parler de toutes les sortes de chardons découverts en cours de promenades, des légers ombellifères, des charmants petits œillets, mais surtout de l’étoile des glaciers, la reine des hauts sommets que je n’ai pas croisée cette année… l’Edelweiss!
POUR TANT DE MERVEILLES, ALLELUIA!
Musique : Haendel, Le Messie – Alléluia Photos et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé 23 juillet 2006