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Au temps des Frères du Sacré-Coeur
A la fin de 2003, dans son bilan de fin d’année, l’Institut des Frères du Sacré-Cœur constatait avec tristesse qu’il ne restait plus que 876 Frères du Sacré-Cœur dans le monde, dont 283 au Québec…
L’âge moyen de ces 876 Frères du Sacré-Cœur était de 71,4 ans L’âge moyen de ces 876 Frères du Sacré-Cœur était de 71,4 ans. L’âge moyen des 283 Frères du Québec était de 72,6 ans…
Le temps n’est pourtant pas si loin en arrière alors que les Frères du Sacré-Cœur constituaient l’une des communautés d’hommes les plus florissantes, avec des milliers de membres au Québec et dans le monde…
Mais n’allons pas croire que ce phénomène d’extinction d’une communauté jadis si puissante est exclusif aux Frères du Sacré-Coeur. Toutes les communautés religieuses d’hommes issues du catholicisme romain sont, ou bien disparues complètement, ou bien en voie de disparition depuis les dernières années…
D’ici quelques années seulement, les Frères du Sacré-Cœur ne seront plus qu’un souvenir inscrit dans les livres d’histoire… Cette communauté fondée à Lyon par le Père André Coindre, en 1821, et introduite au Québec dès 1872, à Arthabaska, aura vécu ses années de gloire…
Voici donc quelques images de la grande époque où les Frères du Sacré-Cœur, à l’instar des Clercs de Saint-Viateur, des Frères Maristes, des Frères des Écoles Chrétiennes et de quelques autres, avaient l’entière responsabilité de l’instruction et de l’éducation des jeunes garçons du Québec…
Ce diaporama n’est aucunement une prise de position pour ou contre les Frères du Sacré-Cœur. Il constate simplement dans les faits qu’une autre institution ayant joué un rôle de premier plan au Québec et dans le monde est en voie de disparition...
1936 au Québec… Maurice dit LeNoblet Duplessis, célibataire pour l’éternité, est le Premier-Ministre de la Belle Province. Il règne en maître incontesté et incontestable dans tous les domaines, y compris l’éducation. Il dit lui-même que le clergé vient manger dans sa main…
…l’éducation – celle des garçons – est l’affaire des communautés de frères enseignants, notamment les Frères du Sacré-Cœur. De leur côté les religieuses s’occupent de l’éducation des petites filles.
Toute une génération de bons petits Québécois, filles et garçons, est préparée à prendre la relève dans la « Sainte Province », selon l’expression de Monseigneur Ignace Bourget. Première étape; la première communion…
…qui sera suivie par la «communion solonnelle» et ensuite la confirmation. Alors que les religieuses préparent les petites filles à ces grandes consécrations, les communautés de frères exercent le même zèle apostolique auprès des garçons. Auparavant, tous les enfants ont « marché » au catéchisme…
A cette époque on enseignait encore aux enfants des valeurs essentielles comme l’obéissance, la politesse, le respect des parents et des aînés, la piété... Avec le départ des Frères, cet enseignement a aussi, hélas, souvent disparu...
Les Frères du Sacré-Coeur ne s’occupent pas seulement de l’instruction académique de toutes ces petites cervelles. Ils prodiguent aussi un enseignement général, dont celui de la musique. Ci-dessus la «petite clique» de l’école du Sacré-Cœur de Grand Mère en 1938.
Ils sont aussi de précieux auxiliaires des curés et des paroisses Ils sont aussi de précieux auxiliaires des curés et des paroisses. Ils préparent les grandes célébrations religieuses dont le défilé annuel de la Fête-Dieu, comme ci-dessus, dans les rues des villes et des villages.
Une délégation des Frères du Sacré-Cœur avec le curé Georges Gariépy de Massueville, en 1947, en vue de la préparation des fêtes jubilaires de la paroisse.
Ce sont les Frères du Sacré-Cœur qui ont créé, en 1924, à Arthabaska, les «Croisés du Sacré-Cœur», une association pieuse pour garçons. Ci-dessus les « Croisés » de l’École Sacré-Cœur de Lévis, en 1947. La récitation du chapelet quotidien était une obligation pour chaque Croisé...
Mens sana in corpore sano aimaient répéter les Frères, c’est-à-dire « Une âme saine dans un corps sain». Ci-dessus les Écureuils Volants, une équipe de jeunes gymnastes de l’école Pie X de Montmagny, en 1944, sous la direction du Frère Irénée de la Croix de Jésus.
Les Petits Chanteurs de Granby en 1951 Les Petits Chanteurs de Granby en 1951. Eux aussi doivent leur existence et leur rayonnement aux Frères du Sacré-Cœur.
Le Frère Marcel Archange, supérieur général des Frères du Sacré-Cœur en 1944, dans son bureau d’Arthabaska.
Les Frères Lévis de Montfort et Hippolyte avec leurs élèves de 5ième, à l’école Sacré-Cœur de Montréal, en 1942.
Le Frère Martial avec sa classe de finissants du secondaire, à l’école Sacré-Cœur de Québec, en 1940.
Les Frères Marcellin et Laurentius avec leur classe de 2ième primaire à l’école Sacré-Cœur de Lévis, en 1947. Avez-vous remarqué la poitrine du Frère Laurentius constellée de décorations...? Il venait de faire la guerre avant de s’inscrire, sur le tard, chez les Frères du Sacré-Cœur.
Le Frère Hyacinthe avec sa classe de 6ième à l’école Sacré-Cœur de Lévis, en 1942.
A l’école d’Arthabaska, en 1947, les élèves doivent dégager la patinoire de la neige s’ils veulent jouer au hockey...
Et pour terminer je vous laisse deviner qui va apparaître sur la dernière photos de ce diaporama... La photo date de 1945.
Création Florian Bernard – 2004 Ametur Cor Jesu (Aimé soit le cœur de Jésus) Devise des Frères du Sacré-Coeur Création Florian Bernard – 2004