AVEC MARIJO

Le 19 septembre 1846, une « Belle Dame » apparaît à deux bergers, dans un alpage, à 1800 m d’altitude, Mélanie, 14 ans et Maximin, 11 ans. Assise en pleurs, cette dame se lève et leur parle en Français et en patois, livrant un message de réconciliation. Le 19 septembre 1851, après une longue enquête, l’Église, par la voix de Mgr Bruillard, évêque de Grenoble, reconnaît les faits. Aujourd’hui, dans ce cirque de montagne grandiose, se dresse le sanctuaire qu’aucun camelot, aucune boutique ne vient déshonorer… Pas d’hôtel mais un Foyer d’accueil où l’on ne peut sentir les disparités sociales.

Dès l’arrivée, du stationnement, on est émerveillé par ce site grandiose!

Dans l’après-midi et le soir, avec des flambeaux, se déroule, dans la montagne, le long ruban des fidèles en procession. Le soir, cela semble magique, irréel…

Ce qui frappe à la Salette, c’est le calme, le recueillement de la foule, mais aussi cette nature environnante, sorte de désert immense et favorisant la solitude pour qui le désire. Cependant, c’est un désert adouci par la verdure, par les fleurs qui s’épanouissent sur les pentes et que l’on peut découvrir, au fil des promenades, par les sentiers qui conduisent toujours plus haut, au Mont Gargas, par exemple!

Derrière le sanctuaire, la croix et ses instruments de la passion, d’où l’on a la meilleure vue sur ce mont Gargas qui s’élève à 2207 m d’altitude et qu’il est bien tentant d’escalader pour voir encore plus large…

La montée parmi les fleurs.

Vue d’ensemble du sanctuaire et de son hôtellerie qui peut accueillir 600 pélerins.

Pas de paroles, l’idéal c’est d’être seul pour regarder, admirer, écouter et sentir, pour capter tout cet environnement fait de formes, de couleurs, d’insectes, de ruisseaux qui cascadent…

Enfin, le sommet apparaît : peu de place pour s’y arrêter, l’à pic en arrière… Une vue à 360 degrés! Quelle récompense après l’effort!!!

En bas, le barrage du Sautet et l’Obiou dans les nuages, ce pic contre lequel est venu s’écraser, en novembre 1950, un avion transportant des pèlerins canadiens revenant d’un pèlerinage à Rome.

En redescendant, près de Corps, un arrêt au cimetière où ont été regroupés les corps des Canadiens. La fresque de la chapelle, de facture un peu naïve, rappelle des grandes figures féminines qui ont marqué l’histoire de la Nouvelle-France…

Musique : Georghe Zamfir – Marcel Cellier Doina de la Domanesna Marie-Jo : 22 août 2005