Alphonse de Lamartine ( ) Ses Meditations poètiques (1820) ont fait date dans l’histoire de la poésie française. Par une alliance avec les grands sujets, Lamartine redéfinit la poésie: il développe ainsi une idée de la mission du poète, mission sociale et philosophique.
Lamartine (suite) Dans “Des destinées de la poésie,” en faisant sans doute allusion aux convulsions sociales de la Révolution et de l’Empire, Lamartine constate que ce que l’homme croyait sûr, s’est montré être à la merci de forces supérieures: “Religion, politique, philosophie, systèmes, l’homme a prononcé sur tout, il s’est trompé sur tout; il a cru tout définitif, et tout s’est modifié; tout immortel, et tout a péri; tout véritable, et tout a menti!”
Lamartine (suite) Selon Lamartine, l’époque de l’Empire, qui représente “l’heure de l’incarnation de la philosophie matérialiste dans le gouvernement et dans les moeurs,” a trop mis l’accent sur les conditions matérielles de la vie; elle a suffoqué le côté spirituel de la vie—c’est à dire, amour, philosophie, religion. L’Eglise ayant été discréditée lors de la Révolution, c’est à la poésie de prendre en charge la vie spirituelle: le poète s’attribue une mission sacrée.