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La perle du Danube
En l'an 896, sept tribus nomades de Magyars, sous le commandement de leur féroce chef Arpad, envahirent les plaines eurasiennes, au-delà de la Volga, et occupèrent tout le bassin du Danube. Les Magyars terrorisèrent l'Europe par leurs incursions qu'ils poussèrent jusqu'à l'Espagne, l'Allemagne, et l'Italie du sud, jusqu'à ce qu'ils soient vaincus en 955 par le roi allemand Otto 1er. Ils se convertirent alors au Christianisme.
L'un de ces féroces et fiers Magyars, arrière-petit-fils d'Arpad, Estvan, devint alors non seulement le roi de la Hongrie, sous le nom de Stéphane 1er, mais aussi son protecteur et son saint patron. Il fut couronné le jour de Noël de l'an La Hongrie médiévale était alors un vaste et puissant État qui comprenait la Transylvanie, maintenant en Roumanie, la Slovaquie et la Croatie.
Le parlement hongrois, sur le Danube, à Budapest.
La ville moderne de Budapest est née en 1873 de la réunion de trois pôles historiques, dont la très ancienne bourgade de Buda, fief de Estevan, roi des premiers Hongrois, et de Pest, sur l'autre rive du Danube, d'où le nom de Budapest. La ville actuelle de 2 millions d'habitants est qualifiée de «perle du Danube». Son destin est intimement lié à celui du fleuve.
Après les années ternes du communisme, Budapest est devenue une ville gaie et vivante, une sorte de "Paris" de l'Est. Ses rues sont animées et commerçantes. Ses nombreux restaurants proposent une cuisine savoureuse et variée. Ses halles offrent foies gras, vin de Tokaj, paprika, salami et autres spécialités hongroises. Et puis on termine la soirée à l'Opéra National... ou dans un petit bistro tzigane où les violons pleurent!
La célèbre goulash de bœuf hongroise!
La caractéristique la plus impressionnante de Budapest est la colline du château. C'est là que se trouvent les monuments médiévaux et les musées les plus importants. Les fortifications englobent deux quartiers principaux: la vieille ville et le Palais Royal. L'ensemble est appelé «colline du château» car c'est là que le premier château de Buda fut construit au XIIIe siècle.
La vieille ville est un quartier médiéval original aux petites maisons de toutes les couleurs, aux rues escarpées et aux ruelles étroites. C'est là qu'on découvre les "sedilias". Il s'agit d'alcôves médiévales décorées, pratiquées dans les murs extérieurs des maisons, où les visiteurs peuvent se reposer et se protéger de la pluie ou du soleil.
Le Palais Royal a souvent été détruit et reconstruit, et la dernière fois fut lors de la seconde Guerre Mondiale, par les bombardements alliés. La Hongrie avait en effet choisi de s'allier à l'Allemagne nazie. Le Palais ne fut jamais reconstruit pour être habité. On y trouve maintenant trois musées: le Musée de l'Histoire de Budapest, le Musée d'Art National Hongrois et le Musée d'Art Contemporain.
L'église Matthias est presque aussi ancienne que le Palais Royal. Elle fut ainsi nommée en honneur du Roi Matthias qui s'y maria deux fois. Des travaux récents de restauration ont révélé des fresques médiévales, blanchies à la chaux par les Turcs lorsqu'ils transformèrent l'église en mosquée au 16ième siècle. Des récitals d'orgue se tiennent certains soirs, selon la tradition établie en 1867 avec la première audition de la Messe du Couronnement de Liszt, à l'occasion du couronnement de François-Joseph.
Par-delà le Danube, la ville est traversée d'une multitude de tramways jaunes qui se croisent dans un bruit de ferraille ponctué des sonneries marquant l'arrêt ou la présence d'un piéton imprudent. Les rues sont pleines de petits taxis à la conduite très nerveuse, qu'on appelle les "puces" de Budapest. Trois lignes souterraines de métro parcourent la ville.
Sur la rive gauche du Danube, Pest s'étale dans la plaine. C'est le centre administratif et commercial de la ville. On y trouve de nombreux cafés. Il y a de la musique partout, surtout tzigane. On ne se lasse pas de découvrir de grands boulevards, des bâtiments imposants et colorés mélangeant les styles les plus divers: néo-gothique pour le Parlement, néo-renaissance pour l'Académie des Sciences, baroque pour l'Hôtel de Ville, sans oublier la rondeur des coupoles et dômes des églises.
En poussant les magnifiques portes cochères des immeubles, et au-delà d'une perspective en clair-obscur de couloirs dallés et d'escaliers, se révèle un puits de lumière: les cours intérieures. Les enfants y jouent, le linge sèche, les balcons courent d'un logement à l'autre, un jardin se dessine, un platane y pousse, des statues rêvent... Derrière chaque porte d'immeuble, une magie est à découvrir...
La vie à Buda est rythmée par ses nombreux bains alimentés en eaux de source, dans des décors extravagants. Prendre un bain d'eau de source, puis s'asseoir en terrasse est à la fois un rituel et un art de vivre. À Buda, on peut également errer pendant des heures au milieu des arbres, sans quitter pour autant la ville.
Budapest a connu beaucoup d'agitation. Une dictature communiste fut établie en Hongrie en 1918, par Béla Kun, mais elle ne dura que 134 jours avant d'être remplacée par un gouvernement social démocrate. Puis le pays glissa vers le fascisme. Au début de la seconde guerre mondiale, la Hongrie se rallia aux Allemands en échange de la Slovaquie du sud et de la Transylvanie du nord, qui furent à nouveau perdues après leur défaite par les armées soviétiques en 1945
En 1956, une révolte contre le stalinisme fut vaincue de manière très violente par les troupes soviétiques. Finalement, en 1990, le parti communiste permit volontairement l'établissement d'une démocratie parlementaire à plusieurs partis et l'armée soviétique quitta le pays. Enfin, en 1999, la Hongrie devint membre à part entière des Nations-Unies.
Sérénade tzigane hongroise – Traditionnelle Création Florian Bernard Tous droits réservés – 2005
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