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Sortie : 9 août 2006
Denis Dercourt
Déborah François - Mélanie Fille de bouchers dans une petite ville de province, Mélanie, âgée d'une dizaine d'années, semble avoir un don particulier pour le piano. Elle tente le concours d'entrée au conservatoire mais échoue, fortement perturbée par l'attitude désinvolte de la présidente du jury, une pianiste reconnue. Profondément déçue, Mélanie abandonne le piano.
Une dizaine d'années plus tard, Mélanie entre comme stagiaire dans un grand cabinet d'avocats dont le PDG, M. Fouchécourt, se trouve être le mari de cette femme qui a certainement changé le cours de sa vie. Très vite, Mélanie se fait remarquer pour son sens de l'organisation et son dévouement par M. Fouchécourt qui la recrute à son domicile pour veiller sur son fils Pascal Greggory – M. Fauchecourt
Catherine Frot – Mme Fauchecourt La rencontre avec Mme Fouchécourt, toujours pianiste, se passe merveilleusement bien puisque Mélanie se montre très sensible à la musique et devient sa tourneuse de pages...
Clotilde MolletXavier de GuillebonChristine Citti Jacques Bonnaffé Antoine Martynciow
Julie Richalet Arièle Butaux (pas de photo) Martine Chevallier Michele Ernou André Marcon
Critique de la presse Paris Match XXX Fluctuat.net XXX Le Parisien XXX MCinéma.com XXX Le Journal du Dimanche XXX Elle XXX Le Point XXX Positif XXX L'Express XX Le Nouvel Observateur XX Libération XX Télérama XX Ouest France XX Les Inrockuptibles XX Première XX Ciné Live XX Studio Magazine XX Chronic'art.com X Score X
« Un excellent film dont le thème est la vengeance. Toutefois, ceux qui s'attendent à voir des courses- poursuites haletantes et du sang se répandre sur le sol seront très déçus. En effet, le dicton "la vengeance est un plat qui se mange froid" prend ici tout son sens. Tout est très lent, surtout le personnage de Mélanie, merveilleusement joué par Déborah François, à tel point que l'on a l'impression qu'elle a tout calculé depuis le début. Et elle n'y va pas de main morte : c'est machiavélique du début à la fin. A voir et à revoir ! » « Un très bon film français. Si certains trouvent le rythme trop lent, moi je trouve intéressant de voir comment Mélanie instille peu à peu son poison jusqu'au coup de grâce final. Certaines scènes laissent poindre toute la violence qu'il y a en elle. Mais tout cela reste très subtil. Mention spéciale à Déborah François qui incarne Mélanie avec talent. Une actrice qui a une belle carrière devant elle » avis de spectateurs
« Le monde des musiciens professionnels n’est pas qu’harmonie, Denis Dercourt, qui enseigne l’alto, doit le savoir mieux qu’aucun autre réalisateur. Il sait parfaitement ce qu’il fait lorsqu’il nous plonge dans cet univers apparemment feutré, courtois, mais où l’amitié n’est parfois qu’une façade. Ainsi le sentiment de malaise éprouvé dès les premières notes égrenées par le trio s’explique-t-il. La pianiste, qui devrait être en osmose avec les instruments à cordes, est terriblement seule : les deux autres musiciens lui tournent le dos. Mise en scène habile qui interdit le contact visuel, et souligne la fragilité d’Ariane livrée à elle-même. Dès lors tout est dit et le drame peut se jouer, on sait qu’Ariane n’a aucune aide à attendre de ses collègues. Les fausses notes dont elle se rend coupable, elle qui pourtant est excellente technicienne, arrivent comme par un mécanisme inéluctable que va déclencher Mélanie. Chaque péripétie arrive à son heure pour tisser la toile où l’insecte se prendra. Le violoncelliste lubrique sera malgré lui une pièce passive de l’échiquier, pris à son propre piège. Dans cette scène dérangeante, en rupture avec le tranquille déroulement de l’action, le réalisateur met toute son ironie et fait pressentir le tragique. L’habileté de Mélanie est de faire en sorte qu’Ariane ne puisse s’en prendre qu’à elle-même à chaque nouvelle déconvenue. Sous le suspense psychologique mené par une Catherine Frot superbe et une Déborah François qui réussit parfaitement à nous inquiéter, perce l’antagonisme de classe ou l’on peut trouver une explication du choix de Mélanie de ne pas s’obstiner : après un premier échec, le rattrapage est difficile quand on n’est pas « de ce monde-là » et le manque de respect d’un membre du jury n’en est que plus terriblement ressenti. Ariane sera punie par où elle a péché. Si vous jouez d’un instrument vous vivrez les affres du trac et la crainte du désastre avec ces personnages si vrais. Ce film est une merveille ».
Photos du net Textes de allociné Musique / Ludwig van Beethoven Adagio, Sonate pour piano Nr.14. « Clair de lune » « Le cinéma, c'est l’écriture moderne dont l‘encre est la lumière » Jean Cocteau DIRE-Bloc-Note de FRANCE JEAN -