L’implication du public dans une démarche de concertation Degré d’implication du citoyen Participation Concertation Typologie de l'implication du public dans une démarche de concertation Les quatre degrés classiques d'implication du public se complètent : 1- L’information Informer, c'est mettre au courant d'un certain nombre de faits ou d'intentions. Il existe des dispositions légales concernant le droit à l'information des citoyens : droit d'accès aux documents administratifs, droit à la publicité et à la publication des débats et des décisions... Le fait d'informer est certes une relation à sens unique, mais constitue déjà une sorte d'échange car l'informateur se doit de bien connaître le public auquel il souhaite s'adresser pour mieux cibler son message. 2- La consultation Une action de consultation vise à recueillir l'avis de tout ou partie des citoyens d'un territoire. Le citoyen ne participe pas à la décision, il éclaire le décideur dans sa prise de position. On peut rapprocher la consultation de la notion d'information ascendante, c'est-à-dire celle que les citoyens émettent à destination du pouvoir. La consultation est un recueil organisé d'informations ascendantes, qu'il s'agisse d'une obligation légale (enquêtes publiques) ou facultative (référendum d'initiative municipale, questionnaire d'enquête). 3- La concertation On peut la définir de façon générale comme une implication fondée sur le travail en commun des élus, des techniciens et des habitants du territoire sur un projet public, selon une procédure collective préalable à la décision. Si la consultation est une démarche ponctuelle, la concertation suppose bien évidemment un contact régulier entre les acteurs. La réunion reste l'instrument privilégié de la concertation. 4- Participation Le terme de participation désigne un véritable partage du pouvoir, ou tout du moins une co-décision sur les principales options du projet en question. C’est une démarche participative fondée sur une relation de confiance entre élus et citoyens impliqués, sur un contrat tacite qui laisse un projet relativement ouvert aux propositions alternatives ou complémentaires. Ex : conseils de quartiers, comités consultatifs communaux, conseils d'anciens ou de jeunes... Consultation Information Typologie de la démarche

L’analyse du site Une page longue, mais aérée et clairement organisée Quelques répétitions superflues Trois portes d’entrée a priori pour la concertation L’analyse du site Internet de la ville d’Ivry n’est pas exhaustive. Nous avons abordé ce site en nous demandant quels étaient les moyens proposés à l’internaute pour donner son avis sur ce que réalise la municipalité que ce soit en ligne ou non. Cela nous a conduit à nous interroger dans une certaine mesure sur l’ergonomie du site. Notre démarche n’a pas été celle d’un internaute, qui nous l’avons supposé, vient sur le site d’Ivry avec en tête une recherche précise. Nous avons recherché d’abord sur la page d’accueil, puis dans les autres pages du site, les moyens dont disposent les internautes pour donner leur opinion. La page d’accueil est relativement longue (environ deux longueurs d’écran), mais elle est aérée et clairement organisée en blocs d’information. On remarque que le haut et le bas de la page reprennent la même information, à savoir les titres des onglets. Elles sont annonciatrices de plusieurs autres répétitions sur le site, qui peuvent nuire à la lisibilité du site. Par exemple, l’onglet « plan du site » apparait trois fois. En ce qui concerne les espaces de concertation et de débat, il existe trois portes d’entrée sur cette page : l’onglet « forum 2009 », la rubrique « démocratie participative » et le logo « assises de la ville » (bien qu’il faille savoir à quoi cela fait référence). Etudions chacun de ces onglets.

L’espace forum Une multiplicité des forums qui nuit à la clarté Un succès varié de ces forums Une animation insuffisante D’emblée cette page n’est pas claire. Les blocs d’écriture ne sont tout d’abord pas clairement délimités. Ensuite, il existe six manières différentes d’entrer sur le forum. Enfin, le logo « septième quartier en ligne » semble être un forum à part. Cela donne l’impression qu’il y a plusieurs forums (alors qu’il s’agit d’un forum : le septième quartier en ligne, sur lequel il est possible d’accéder à diverses thématiques). Le terme « forum » recouvre différents sens qui ne sont pas clairement explicités. Le succès de ces forums est varié. Certains sujets suscitent un intérêt (20 à 60 commentaires), mais ce sont souvent les mêmes internautes qui interagissent et il ne s’agit pas de la majorité des sujets. Certains internautes font preuve d’un véritable intérêt pour leur ville mais ne reçoivent jamais de réponse, ne serait-ce que du modérateur (exemple du commentaire qui apparait en haut de la liste sur le projet Gagarine et qui n’a pas reçu de réponse depuis le 17 décembre 2008).

La rubrique démocratie locale Des rubriques disparates Ce n’est pas un espace dédié à la démocratie participative. Y en a-t-il un ? On aurait pu s’attendre à ce que cet onglet regroupe l’ensemble des possibilités de participation à la vie locale, mais ce n’est pas le cas. On retrouve l’onglet des assises de la ville 2009 (qui est distinct des assises de 2004 et 2006 qui sont dans la rubrique « engagements et projets ». La rubrique forum ne s’y trouve pas. C’est un onglet assez disparate.

Les autres possibilités de débattre Des articles peu commentés Une concertation mise en place selon les projets qui ne fonctionne pas toujours Tout ce qui a trait à la démocratie participative est en réalité éparpillé sur le site Internet. l’internaute a la possibilité de commencer chaque article ou vidéo du site. Nous n’en avons trouvé aucun. Est-ce parce que cette fonctionnalité n’est pas utilisée ou parce que les commentaires sont regroupés sur une autre page ? Certains projets de la ville incluent la concertation. Pour le savoir, il faut trouver le projet en question sur le site. Seules les assises de la ville disposent actuellement d’un espace de discussion dédié en ligne. D’autres projets, comme Ivry Confluences informent de la tenue de réunions ou d’ateliers collaboratifs, mais la participation spontanée n’est pas possible. Il faut s’inscrire au préalable. En outre, l’information sur les projets est souvent succincte et les mises à jour ne sont pas toujours faites. Cela freine potentiellement les réactions des internautes. CONCLUSION GENERALE : Un éparpillement des possibilités de donner son avis l’absence de public cible identifiable l’interactivité proposée par le site peu utilisée Un éparpillement des possibilités de débat Pas de public cible Un volet interactif peu utilisé