THEORIE PLONGEUR NIVEAU 2 Prévention des risques en plongée : essoufflement, froid, narcose… Novembre 2014
Programme de la formation 10/04/2017 Programme de la formation Réglementation de la plongée 26 septembre 2014 Pression et flottabilité 10 octobre 2014 Barotraumatismes 7 novembre 2014 Prévention des risques en plongée : essoufflement, narcose, froid…. 21 novembre 2014 Désaturation : tables et procédures particulières 5 décembre 2014 Désaturation : accidents de désaturation et ordinateurs 12 décembre 2014 Autonomie et matériel 16 janvier 2015 Evaluation théorique 30 janvier 2015 ##
Prévention des risques en plongée Signe détresse Navigation Noyade Faune sous-marine Essoufflement Froid Epave Narcose Froid 10°C 40 m Barotraumatismes, ADD, panne d’air... traités dans d’autres séances 3/14
L’ESSOUFFLEMENT EN PLONGEE
Qu’est ce que l’essoufflement? 1) Des besoins en oxygène accrus : Le corps consomme de l’oxygène (O2) et rejette du dioxyde de carbone (CO2) Les besoins en oxygène et le rythme ventilatoire augmentent en cas d’effort ou stress. 2) Une expiration insuffisante et une sensation de manque d’air : Si l’expiration est insuffisante, le CO2 s’accumule dans l’organisme On a l’impression d’un manque d’O2 alors qu’il s’agit d’un excès de CO2 Effort physique, stress… Accélération de la ventilation mais impression de manque d’air Ventilation de plus en plus superficielle et inefficace Inspirations plus rapides sans prendre le temps d’expirer suffisamment 3) Un cycle vicieux difficile à contrôler : L’impression de manque d’air amène à inspirer de plus en plus vite sans prendre le temps d’expirer suffisamment La ventilation devient de plus en plus superficielle (peu ample) et inefficace Fin de l’effort, retour au calme, expiration
Expiration insuffisante 10/04/2017 Expiration insuffisante Lors d’un essoufflement, le plongeur n’expire pas suffisamment (les poumons restent quasiment pleins) et a un rythme ventilatoire très rapide. Plus l'essoufflement s'installe et plus l'expiration devient difficile. 5 litres Volume d’air dans les poumons 1 litre ##
Risque d’essoufflement en plongée En plongée, la ventilation demande plus d’effort et favorise l’essoufflement car : La viscosité de l’air est plus importante avec la pression (masse de 1,2 g/l en surface et de 6 g/l à 40 m) Le détendeur crée une petite résistance mécanique due aux frottements et augmente l’espace mort Le thorax est comprimé par la combinaison et l’afflux sanguin dû à la pression Le risque d’essoufflement et ses effets sont accentués avec la profondeur 7/14
Conséquences potentielles d’un essoufflement L’essoufflement augmente la consommation en air et les risques d’accident : Risque de panique liée à l’impression de manque d’air : - remontée incontrôlée avec risque de barotraumatisme (surpression pulmonaire…) ou d’accident de désaturation… - lâcher d’embout de détendeur, noyade… Consommation d’air accrue (jusqu’à 10 fois plus importante) : - autonomie en air très réduite avec risque de panne d’air - hausse de la saturation en azote et du risque d’accident de désaturation (ADD) Consommation d’air en plongée (en litres / min) Autonomie selon la profondeur (pression) Surface (1bar) 10 m (2 bars) 20m (3 bars) 30 m (4 bars) 40 m (5 bars) Calme : 15 l/min 2 h 1 h 40 min 30 min 24 min Effort : 40 l/min 45 min 23 min 15 min 11 min 9 min Essoufflement: 150 l/min 12 min 6 min 4 min 3 min 2 min Autonomie avec bloc de 12l gonflé à 200 bars en conservant 50 bars de réserve (1800 litres dispo)
Prévention de l’essoufflement En surface, pour soi-même et la palanquée : En cas de courant, se tenir à une ligne de vie ou au mouillage Reprendre son souffle en surface avant de s’immerger Vérifier et ajuster son lestage En plongée, sous l’eau : Organiser son parcours en fonction du courant Palmer lentement et efficacement Eviter les efforts physiques : calme, bonne stabilisation Respirer lentement en insistant sur l’expiration Surveillance et prise en compte des plongeurs de la palanquée autonome: Observer la ventilation des plongeurs (rythme des bulles expirées) Surveiller l’état des plongeurs (stress, agitation…), ralentir et calmer si besoin
Conduite à tenir en cas d’essoufflement En cas d’essoufflement, il faut réagir immédiatement : Faire cesser tout effort et mouvement inutile Inviter le plongeur à expirer profondément et se calmer Remonter de quelques mètres Mettre fin à la plongée mais augmenter la décompression (paliers et vitesse lente à l’approche de la surface) et vérifier les stocks d’air En cas d’essoufflement important ou signes anormaux (maux de tête, nausée…), appliquer la procédure de secours (cf fin du cours et RIFAP) 10/14
LA NARCOSE
Plus profond, plus d’azote … Molécules N2 par litre d’air L’air est composé d’environ 80% d’azote En profondeur, l’air est comprimé par l’augmentation de pression et son volume diminue. Les molécules d’azote sont plus serrées et leur nombre dans chaque litre d’air augmente. 40 m Molécules d’azote ÷ 2 x 2 Molécules N2 par litre d’air ÷ 3 x 3 ÷ 5 5 bars x 5 Le plongeur respire de l’air à la pression ambiante. En profondeur, la quantité et la pression d’azote absorbé dans l’organisme sont donc plus importantes.
La narcose « ivresse des profondeur » La narcose est due à un excès d’azote : La narcose est due à une pression trop importante en azote qui perturbe le système nerveux. Le comportement, la réactivité et les capacités de réflexions sont altérés, ce qui peut mettre en danger le plongeur. La narcose concerne les plongées profondes : La narcose concerne les plongées profondes (car la pression y est plus importante). Elle peut apparaître dès 30 m pour certains et devient systématique à partir de 60 m. Les effets disparaissent dès la remontée. La sensibilité à la narcose diffère selon les personnes, leur état de forme et les conditions.
Prévention de la narcose * 16/07/96 Prévention de la narcose Les facteurs favorisant la narcose sont : Le froid Le stress La fatigue Une mauvaise forme physique L’alcool Certains médicaments L’accoutumance à la profondeur (par des plongées récentes, régulières et progressives au-delà de 30m) atténue les effets de la narcose et leur apparition. Prévention de la narcose : Descendre lentement et la tête en haut (notamment à partir de 30m) Limiter la profondeur en cas de froid, stress, fatigue, mauvaise forme… S’habituer (ou se réhabituer, en début de saison) progressivement à la profondeur Demander un avis médical en cas de prise de médicaments * ##
Reconnaître une narcose et intervenir * 16/07/96 Reconnaître une narcose et intervenir Manifestations de la narcose variables : Euphorie, angoisse, repliement sur soi-même, dialogue intérieur Troubles de la vision (« effet tunnel ») Disparition de la notion de temps et gestes répétitifs Réactions lentes ou inadaptées Difficultés d’analyse et de concentration Surveiller et communiquer : Un plongeur est rarement conscient d’être narcosé (signe « narcose » peu utilisé). Le manque de réactivité ou le comportement inadapté d’un plongeur doit alerter. Il est important d’observer et de communiquer au sein de la palanquée. Intervenir immédiatement : Assister le plongeur en le faisant remonter La narcose disparait très rapidement (mais le plongeur peut ne pas s’en souvenir) Ne pas poursuive cette plongée * ##
LE FROID EN PLONGEE
Température de l’eau La température de l’eau est très variable notamment selon la localisation, la saison, la météo et la profondeur (courant, thermocline…) Juillet 2013 Février 2014
Le froid en plongée Le plongeur est très exposé au froid : Les déperditions de chaleur sont plus importantes dans l’eau qui plus convecteur thermique que l’air (de l’ordre de 25 fois plus). En profondeur, l’eau est plus froide et le pouvoir isolant de la combinaison est diminué (car la pression écrase le néoprène). L’air inspiré est plus froid car il ne circule pas par les fosses nasales et il vient d’être décomprimé par le détendeur. En cas de froid, régulation pour maintenir la température du corps (37°C) : Augmentation de la ventilation, du rythme cardiaque et du métabolisme Hausse de l’activité musculaire (frissons, tremblements….) Vasoconstriction périphérique (afflux de sang vers les organes vitaux) Chair de poule Neutralité thermique : 23°C dans l’air 34°C dans l’eau Le froid augmente la consommation en air et favorise les accidents de plongée.
Prévention du froid en plongée Ne pas avoir froid par confort et sécurité : Le froid augmente la consommation en air et les risques d’accidents (hausse de la saturation en azote, baisse de l’autonomie en air…) Le froid diminue la concentration et la réactivité Avant la plongée : Observer les signes de fatigue, stress et annuler/adapter la plongée si besoin S’alimenter suffisamment (apport énergétique pour la régulation) Pendant la plongée : Etre attentif à l’attitude des plongeurs de sa palanquée (recroquevillé, désintéressement, ventilation…). Leur demander s’ils ont froid En cas de froid, prévenir immédiatement sa palanquée (signe « j’ai froid »), mettre fin à la plongée et prendre des marges de sécu pour la déco (paliers….) Après la plongée : Se déséquiper rapidement et se couvrir de vêtements secs Consommer une boisson chaude (pas d’alcool) et des aliments énergétiques 19
Combinaison Isolation thermique par combinaison humide : La combinaison humide retient une couche d’eau entre le néoprène et le corps Cette couche d’eau reçoit par conduction de la chaleur corporelle et limite les déperditions par convection dans l’eau extérieur Peau Eau Combi Eau Conduction Convection (dans l’eau) Limiter la circulation d’eau dans la combinaison : Choisir une combi de taille et coupe adaptées Veiller à couvrir les extrémités (cagoule, chausson…) et éviter les entrées d’eau (manchons) Sous l’eau, limiter l’agitation ou les mouvements de bras qui font pénétrer l’eau dans la combi
AUTRES RISQUES et PREVENTION GENERALE
Prévention d’autres risques Noyade : Etre vigilent au gonflage du gilet avant la mise à l’eau et en surface Se protéger des vagues (dos aux vagues, détendeur en bouche….) Etre attentif à sa palanquée lors de la mise à l’eau et rester groupés Etre vigilent aux « pièges » sous marins (filets, grottes, épaves….) Dangers de la faune et la flore : Ne pas toucher les espèces sous-marines (brûlures, piqures, morsures…) Risques liés à la navigation : Utilisation du parachute de palier pour signaler sa présence et éviter d’être heurté Signe de détresse en surface
Prévention générale et conduite à tenir En surface, avant la plongée : Etre vigilent, pour soi-même et sa palanquée, aux facteurs favorisant les accidents (stress, fatigue, mauvaise condition physique, alcool, médicaments…) Vérifier son équipement et celui de sa palanquée (fonctionnement, réglage, lestage…) Pendant la plongée, surveillance mutuelle et proximité : Observer les autres plongeurs (comportement, ventilation (bulles), diminution rapide du stock d’air, signes…) Rester proches et prêts à intervenir Conduite à tenir en cas d’accident ou suspicion: Assister et mettre fin à la plongée Alerter les secours Mise sous oxygénothérapie Hydrater (si la victime peut boire) Proposer de l’aspirine Couvrir (couverture isothermique) Plus d’informations lors de la formation RIFAP que vous suivrez en février et mars 2015
Des questions? Prochaine séance théorie 10/04/2017 Des questions? Prochaine séance théorie Réglementation de la plongée 26 septembre 2014 Pression et flottabilité 10 octobre 2014 Barotraumatismes 7 novembre 2014 Prévention des risques en plongée : essoufflement, narcose, froid…. 21 novembre 2014 Désaturation : tables et procédures particulières 5 décembre 2014 Désaturation : accidents de désaturation et ordinateurs 12 décembre 2014 Autonomie et matériel 16 janvier 2015 Evaluation théorique 30 janvier 2015 ##