La chute Le soleil,en l’azur d’un ciel pur et nouveau. Dont le bleu printanier de lumière ruisselle, Monte royalement,, et sa vaste étincelle,
Allume un feu de joie au fond des flaques d’eau.La neige amoncelée au toit luisant et haut,
Où, s’épand longuement la flamme universelle,S’affaisse, se dissout, et, parcelle à parcelle. Tombe et coule au trottoir qui la glisse au ruisseau.
Alors de sa blancheur magnifique déchue, Selon la pente et le caprice de la rue, Elle va se mêlant et se souillant à tout.
Mais, parfois, un rayon, quand le soleil se couche, Comme prise de pitié généreuse, la touche,
Et c’est de pourpre et d’or qu’elle roule à l’égout
Texte (Albert Lozeau) Création Gisèle Poulin