Victor HUGO, l’homme artiste. Chloé CORREIA Caroline SALABERT Emma LAURENT
Sommaire Introduction La place de la peinture dans la vie de l’écrivain Ses techniques L’évolution de son art Conclusion
Introduction Victor HUGO 1802-1885 Adèle FOUCHER 1803-1868 Léopoldine HUGO 1824-1843
Comment un événement tragique a poussé l’écrivain vers l’artiste ? Problématique Comment un événement tragique a poussé l’écrivain vers l’artiste ?
La place de la peinture dans la vie de l’écrivain Louis BOULANGER Eugène DELACROIX L’Escurial, Espagne Francisco DE GOYAS Giovanni Battista Piranèse
La place de la peinture dans la vie de l’écrivain Illustrations pour Les travailleur s de la mer de V.HUGO Exil à Jersey
Ses techniques Sui de cheminée Café noir Encre Crayon graphite Aquarelle Gouache dentelle Charbon Fusain
Ses techniques Ma Destinée (1867) L’Hermitage Le phare d'Eddystone (1866) Souvenir D’Anvers Carte de visite
Daguerréotypes de Victor HUGO Ses techniques François-Victor HUGO 1828-1873 Daguerréotypes de Victor HUGO Charles HUGO 1826-1871 Auguste VACQUIRIE 1819-1895
Ses techniques
L’évolution de son art « Je n'ai pas trouvé chez les exposants du Salon la magnifique imagination qui coule dans les dessins de Victor Hugo comme le mystère dans le ciel. Je parle de ses dessins à l'encre de Chine, car il est trop évident qu'en poésie, notre poète est le roi des paysagistes» Charles BAUDELAIRE 1821-1867
Conclusion
Les contemplations
Le poète s'en va dans les champs Le poète s'en va dans les champs ; il admire, Il adore ; il écoute en lui-même une lyre ; Et le voyant venir, les fleurs, toutes les fleurs, Celles qui des rubis font pâlir les couleurs, Celles qui des paons même éclipseraient les queues, Les petites fleurs d'or, les petites fleurs bleues, Prennent, pour l'accueillir agitant leurs bouquets, De petits airs penchés ou de grands airs coquets, Et, familièrement, car cela sied aux belles : - Tiens ! c'est notre amoureux qui passe ! disent-elles. Et, pleins de jour et d'ombre et de confuses voix, Les grands arbres profonds qui vivent dans les bois, Tous ces vieillards, les ifs, les tilleuls, les érables, Les saules tout ridés, les chênes vénérables, L'orme au branchage noir, de mousse appesanti, Comme les ulémas quand paraît le muphti, Lui font de grands saluts et courbent jusqu'à terre Leurs têtes de feuillée et leurs barbes de lierre, Contemplent de son front la sereine lueur, Et murmurent tout bas : C'est lui ! c'est le rêveur ! Victor Hugo (Les Contemplations, Livre I, Aurore)
J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline. Dans l'âpre escarpement qui sur le flot s'incline, Que l'aigle connaît seul et seul peut approcher, Paisible, elle croissait aux fentes du rocher. L'ombre baignait les flancs du morne promontoire ; Je voyais, comme on dresse au lieu d'une victoire Un grand arc de triomphe éclatant et vermeil, À l'endroit où s'était englouti le soleil, La sombre nuit bâtir un porche de nuées. Des voiles s'enfuyaient, au loin diminuées ; Quelques toits, s'éclairant au fond d'un entonnoir, Semblaient craindre de luire et de se laisser voir. J'ai cueilli cette fleur pour toi, ma bien-aimée. Elle est pâle, et n'a pas de corolle embaumée, Sa racine n'a pris sur la crête des monts Que l'amère senteur des glauques goémons ; Moi, j'ai dit: Pauvre fleur, du haut de cette cime, Tu devais t'en aller dans cet immense abîme Où l'algue et le nuage et les voiles s'en vont. Va mourir sur un coeur, abîme plus profond. Fane-toi sur ce sein en qui palpite un monde. Le ciel, qui te créa pour t'effeuiller dans l'onde, Te fit pour l'océan, je te donne à l'amour. - Le vent mêlait les flots; il ne restait du jour Qu'une vague lueur, lentement effacée. Oh! comme j'étais triste au fond de ma pensée Tandis que je songeais, et que le gouffre noir M'entrait dans l'âme avec tous les frissons du soir ! Victor Hugo, Aout 1855, Ile de Serk.
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