Images d’Occitanie Deuxième partie

Lagrasse (Aude), abbaye Sainte-Marie-d’Orbieu 3. Vieilles pierres Lagrasse (Aude), abbaye Sainte-Marie-d’Orbieu

Ça commence à Narbonne, avec quelques restes de la Via domitia, l’autoroute romaine reliant les Alpes aux Pyrénées.

En fait, à Saint-Just-Saint-Pasteur, la place était insuffisante pour construire un grand édifice sans détruire les remparts de la ville. On s’est donc limité à un imposant chœur dans le style gothique rayonnant du nord. Dans cette cité, il n’y a qu’une demi cathédrale, ce qui suffisait amplement, compte tenu des exactions des croisés albigeois qui avaient décimé la population soi-disant hérétique, sur l’ordre des autorités religieuses.

En revanche, les archevêques narbonnais n’ont pas lésiné pour se faire bâtir une petite maisonnette conforme à la dignité de leur rang.

La veille, le long voyage en bus avait été coupé par la visite d’un superbe exemple d’architecture religieuse fortifiée, l’ancienne cathédrale de Maguelone, isolée au milieu des marais de Montpellier. Photo 1888 Saint-Pierre-Saint-Paul date du XIIe siècle, avec un appareillage défensif qui a disparu, mais les murs font toujours plus de 2 mètres d’épaisseur.

A noter, dans ce haut-lieu, la vigilance de Léontine et Léon, le couple de gardiens dont l’amour rappelle la légende locale de la Belle Maguelone (pour une fois, une histoire qui finit bien).

Autre lieu mythique, en Catalogne cette fois, l’Eglise Notre-Dame-des-Anges de Collioure, avec le retable en bois doré format XXL (14 m de haut) du sculpteur Joseph Sunyer.

La Saint-Trop de la côte vermeille avait vu jadis la naissance du fauvisme, entre autre grâce à la luminosité particulière du lieu, laquelle ne s’est pas vérifiée aujourd’hui, avec le seul épisode pluvieux de notre séjour.

Cependant, le « must » de ce voyage reste l’ancienne abbaye de Fontfroide, nichée au cœur des Corbières. Bénédictine puis cistercienne, l’abbaye est désormais un lieu privé où les propriétaires se réservent les bâtiments datant du XVIIIe siècle. Heureusement, le visiteur accède librement aux parties romanes et gothiques qui ont conservé tout leur caractère monastique.

Magnifiques bâtiments conventuels,

mystérieuse église abbatiale,

le tout complété par une vaste roseraie.

Un seul souci : le menu local ne risque-t-il pas d’être trop sévère pour nos moniales ?

Non. Faisons donc confiance au Père Abbé, probablement gras comme un moine !

3 bis. L’hérésie cathare (supplément gratuit) Bien que nous brûlions d’aller à Montségur, ce ne fut pas possible. Aussi, le paparazzo à bûché la question pour vous faire un résumé objectif.

A Lagrasse (Aude), les parfaits et les parfaites, conduits par leur mère supérieure, ont été touchés par la Grâce, ce qui leur a valu d’être considérés par les autorités comme des suppôts de Satan.

Voila ce qui arrive quand on force sur le Banyuls à 16 °. Même le Président avait succombé à la crise de foi et était entré en pénitence rouge. Un comble !

Aussi, les paisibles Simon IV de Montfort et Arnaud Amaury ont été mandatés pour passer le kärcher. C’est pire que les histoires horribles de Marie-Claude. Tuez-les tous. Dieu reconnaîtra les siens ! Qui est-ce qu’on dézingue ?

Telle fut la terrible Croisade des Albigeois, qui ne laissa qu’un survivant,

le chevalier Loulou de Beausoleil, réfugié dans les souterrains de son château de Collucini.

Heureusement, tout s’est arrangé, puisque les cathares participent dorénavant à la gloire de la France.

4. On nous mène en bateau ! Huit kilomètres sur le Canal du Midi, ombragé par les platanes qui restent en vie.

241 kilomètres, 65 écluses,7 ponts-canaux et 1 tunnel constituent le « Canal royal en Languedoc » joignant l’étang de Thau à la Garonne toulousaine. Telle fut la réalisation de Pierre-Paul Riquet, ingénieur de Colbert, qui avait compris qu’il fallait réunir les ruisseaux de la Montagne noire pour acheminer l’eau au point de partage, le seuil de Naurouze. Naviguer ici ne permet guère de voir les eaux de cette grande réalisation Louis quatorzième,

notre embarcation facilitant surtout l’observation d’un riche panel de casquettes et chapeaux en tous genres,

ce qu’on peut faire à loisir pendant les 37 minutes de descente de l’escalier d’eau, un extraordinaire ensemble de 6 bassins consécutifs permettant de franchir 22 m de dénivelée.

Les écluses de Fonserannes constituent le troisième site le plus visité du Languedoc, après le Pont du Gard et Carcassonne. Au nombre de neuf à l’origine, elles furent modifiées lorsque on créa la dérivation par le pont-canal puis complétées par une pente d’eau dont l’utilité ne s’est guère imposée depuis, faute de transit commercial. En effet, le canal du Midi n’est plus utilisé que pour la plaisance.

Et pour finir, entrée solennelle dans Béziers par le pont-canal sur l’Orb.

tout près du moulin de Daudet. Epilogue Le retour vers Menton s’est fait avec une escale pour admirer le grand spectacle audio-visuel des Baux de Provence, tout près du moulin de Daudet.

Le Ron-ron ? Il y en aura toute la journée dans le bus. Mais où sont le Kitecat et le Ron-Ron ? Mais dès le départ de l’hôtel, le mythique Canigou (2784 m) nous a rappelé notre cher Mercantour.

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