Les échanges Occident-Orient au Moyen Âge 5ème Histoire Les échanges Occident-Orient au Moyen Âge Les épices au cœur des enjeux commerciaux de l’espace méditerranéen

Les épices proviennent… Écorces Fleurs Feuilles Fruits Bulbes Graines Les épices proviennent… Cannelle Clous de girofle Coriandre Fenouil Gingembre Moutarde Poivre Safran Thé

Les épices, au centre des échanges entre Orient et Occident Dans leur grande majorité ces produits récoltés en Orient font l’objet d’un commerce particulièrement actif avec l’Occident depuis l’Antiquité. Au Moyen Age, ce commerce prend de l’ampleur : la demande en Occident ne cesse de s’accroître un produit de luxe qui confère un grand prestige à ses acquéreurs Orient

Un commerce qui prend de l'ampleur A la fin du Xe siècle, le grand commerce des épices concerne essentiellement : Le poivre La cannelle Le gingembre Le galanga Les clous de girofle A partir du XIe siècle, de nouvelles épices font leur apparition dans les échanges entre l’Orient et l’Occident… NB : Jusqu’au XVIIe - XVIIIe siècles, le sucre était considéré comme une épice. « Une des particularités majeure de la cuisine des XIVe et XVe siècle réside dans l'emploi très fréquent de ces épices. La cannelle est l'une des épices les plus appréciées à l'époque médiévale. Le safran est lui aussi très convoité pour son arôme, mais aussi par son pouvoir colorant. » Eric Birlouez, extrait de la conférence "La quête des épices, moteur de l'Histoire" (2011) La cubèbe Les noix de muscade Le sucre …, l’une des conséquences des croisades !

… les suivantes sont maritimes ! Si les premières croisades sont terrestres… 1ère croisade (1095-1099) 2ème croisade (1147-1149) Richard Cœur de Lion Philippe Auguste Constantinople Gènes Marseille « Ce sont les croisés qui, à partir du XIIe siècle, vont faire véritablement connaître le sucre à la population européenne. Ils découvrent en Syrie et en Palestine la canne à sucre cultivée par les Arabes et vont l'implanter en Grèce, en Sicile, en Italie du Sud et jusque dans le midi de la France. » EADIE, Emile (dir.). La route du sucre du VIIIe au XVIIIe siècle. Matoury (Guyane) : Ibis rouge, 2000, 304 p.  Jérusalem Jérusalem … les suivantes sont maritimes ! St-Jean d’Acre

… les secondes sont maritimes ! … et donc encadrées par les marchands, seuls à maîtriser la mer et à disposer de navires. La découverte par l’Occident du sucre à l’occasion des croisades stimule le commerce des épices Gènes Marseille Le commerce des épices les conduit naturellement à proposer leurs services aux croisés ! Jérusalem St-Jean d’Acre

Le triomphe du sucre au XVe siècle Une nouvelle épice qui rencontre tout de suite un grand succès en Occident : Des préparations sucrées pour soigner : Soulage les maux de ventre, Adoucit la toux, fortifie l’organisme… Le sucre, pour agrémenter les plats, un met raffiné, un conservateur Le sucre, synonyme de puissance, Par exemple, les qualités de conservation du sucre permettent de faire des fruits confits. « Au début du XVIe siècle, le marché mondial du sucre ne représentait que des tonnages limités. Le prix très élevé de ce véritable produit luxe limitait sa consommation. » EADIE, Emile (dir.). La route du sucre du VIIIe au XVIIIe siècle. Matoury (Guyane) : Ibis rouge, 2000, 304 p.  … et de prestige !

Expression des grandes libéralités du pouvoir : Le sucre, synonyme de pouvoir Lors des grandes fêtes de la cité, le Doge faisait distribuer aux Vénitiens des confiseries et des confitures à base de sucre. Expression des grandes libéralités du pouvoir : Signe extérieur de richesse : « Pendant les XIVe et XVe siècles, les marchands vénitiens s'approvisionnèrent à Alexandrie en sucre provenant de l'Inde. Ce sucre est traité et purifié à Venise, où s'accroit très rapidement l'industrie européenne du raffinage. » EADIE, Emile (dir.). La route du sucre du VIIIe au XVIIIe siècle. Matoury (Guyane) : Ibis rouge, 2000, 304 p.  Comme pour les épices, le sucre orne les tables princières. En 1454, à Saint-Omer, lors d’un festin en l’honneur de Philippe III de Bourgogne, dit aussi Philippe le Bon, outre les 1.600 porcs, les 600 perdrix, les 1.400 lapins et les 600 hérons, 6 chevaux sont chargés de sucreries et de friandises.

Epilogue : Chercher de nouvelles voies maritimes (XVe siècle) L’inflation des droits de douane du commerce des épices avec… … les Indes Les Occidentaux vont tenter de rejoindre l’Asie : « L'expansion coloniale proprement dite commence avec l'installation des Portugais à Madère et en Afrique de l'ouest, suivie quelques années plus tard par celle des Espagnols aux Canaries. La découverte de l'Amérique marque un tournant essentiel dans l'Histoire du sucre. Tous les pays du Nouveau monde découverts et colonisés au cours des XVIe et XVIIe siècles vont se couvrir de plantations de canne. » EADIE, Emile (dir.). La route du sucre du VIIIe au XVIIIe siècle. Matoury (Guyane) : Ibis rouge, 2000, 304 p.  en contournant l’Afrique en contournant par l’ouest (découverte de l’Amérique en 1492) Un lac musulman