URGENCE MEDICALE : DIAGNOSTIQUE THERAPEUTHIQUE → PL en urgence SYNDROME MENINGE URGENCE MEDICALE : DIAGNOSTIQUE THERAPEUTHIQUE → PL en urgence
DEFINITION Inflammation de la méninge le plus souvent par infection
PHYSIOPATHOLOGIE PRIMITIVE :bactériémie ou virémie SECONDAIRE : infection de contigüité (sinus, brèche méningée, abcès) Inoculation accidentelle
CLINIQUE Syndrome méningé : Signes fonctionnels : Malade en chien de fusil, dos à la lumière Céphalées intenses, en casque, rebelles aux antalgiques Photophobie Vomissements « en jet » Syndrome infectieux : Fièvre à 40°
CLINIQUE →PL Signes physiques Raideur rachidienne : contracture rachidienne Signes d ’examen : Raideur de nuque Signe de Kernig Signe de Brudzinski →PL
Signe de Brudzinski La flexion antérieure de la nuque provoque la flexion des hanches et des genoux
Signe de Kernig Impossibilité de fléchir à angle droit les membres inférieurs sur le tronc sans provoquer une vive douleur lombaire et une flexion des genoux « Contre-Kernig » : impossibilité de s’asseoir jambes tendues
CLINIQUE Recherche de signes de gravité Neurologique : conscience, déficit… Cardiovasculaire Cutané : purpura++++ Recherche orientation étiologique ORL Terrain, âge…
FORMES CLINIQUES Présentations plus frustes: AEG, altération neuro psy… Présentations plus graves d ’emblée : Troubles de la conscience, Coma fébrile choc, convulsions purpura extensif
FORMES CLINIQUES Nourrisson : somnolence, agitation fixité du regard refus d ’alimentation Convulsions Bombement fontanelle Nuque « molle » par hypotonie musculaire
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE Ponction lombaire : En urgence Pas de scanner cérébral sauf si signes de localisation
PONCTION LOMBAIRE Dans le calme Malade soit assis, soit en chien de fusil Prise de repères Cycle bétadiné Aiguille adaptée Envoi en urgence aux différents laboratoires..
PONCTION LOMBAIRE Examens demandés : Cytologie Biochimie : glycorachie, chlorurorachie, protéinorachie Bactériologie : examen direct, culture ± recherche de mycobactéries, PCR herpès, enterovirus, lyme… en fonction du contexte Anapath…
PONCTION LOMBAIRE Risques: Contre indication : HTIC syndrome post ponction lombaire Nerf sciatique Contre indication : HTIC
PONCTION LOMBAIRE LCR normal : Clair, eau de roche Cellules : < 5/mm3 Chimie : Protéinorachie : 0.2 à 0.3g/l Glycorachie : 0.5 à 0.6 g/l Chlore : 110 meq/l
INTERPRETATION DE LA PL Deux grandes situations : Méningite purulente : liquide trouble ou purulent >1000 éléments prédominance de polynucléaires Méningite lymphocytaire : liquide clair <500 éléments prédominance de lymphocytes
MENINGITES PURULENTES Méningites purulentes hypoglycorachiques = bactériennes , syndrome infectieux et syndrome méningé plus marqués chez l ’enfant > 5 ans et l ’adulte : méningocoque pneumocoque méningite décapitée par AB Listéria, autres…
MENINGITE A MENINGOCOQUE Bactéries en cause : Neisseria meningitidis : cocci gram- Sérogroupes les plus fréquents : B, C, W135, A, Y En France : B = 59% C = 32% W 135 = 5%
MENINGITE A MENINGOCOQUE Epidémiologie : Plus fréquent dans les PVD (ceinture sahélienne+++) En France : 1,5 à 2 cas/100000 habitants Transmission par voie aérienne (1 mètre) (petites épidémies hiver-printemps) Porteurs sains Mortalité : 5% si méningite simple 20 à 30% si purpura fulminans
MENINGITE A MENINGOCOQUE Clinique : Début brusque Syndrome méningé franc après signes rhinopharyngés Arthralgies parfois Présence d ’un purpura évocatrice. Purpura extensif + signes de choc = purpura fulminans = septicémie qui devance la méningite Gravité +++
MENINGITE A MENINGOCOQUE Diagnostic : ponction lombaire en urgence hémocultures => mise en évidence de diplocoques à gram négatif recherche d ’antigènes solubles PCR ( au centre de référence)
MENINGITE A MENINGOCOQUE Traitement : curatif en cas de suspicion clinique de purpura fulminans : AB immédiate à domicile par ceftriaxone IV ou à défaut amoxicilline IV ou IM avant transfert en SI en cas de méningite sans purpura : Ceftriaxone ou cefotaxime par voie IV pendant 7 jours
MENINGITE A MENINGOCOQUE Traitement : Préventif : chimioprophylaxie autour d ’un cas : uniquement les sujets contact (moins de 1m, durée longue) rifampicine 2 jours vaccination quand A, C, Y, W 135 Vaccinations : si voyage en pays d ’endémie (ceinture sahélienne ou si épidémie): méningo A+C ou mencevax ou menveo (A,C Y, W135) Calendrier vaccinal : meningo C à 12 mois
MENINGITE A PNEUMOCOQUE Germe : cocci gram+ diplocoques Terrain : personnes âgées, immunodéprimés, splénectomisés, brèche ostéoméningée ( trauma cranien) Mortalité : 30%
MENINGITE A PNEUMOCOQUE Clinique : début brusque syndrome méningé franc coma fréquent Recherche d ’une porte d ’entrée : otite, sinusite brèche
MENINGITE A PNEUMOCOQUE Diagnostic : PL hémocultures => présence de diplocoques gram + Traitement : doit prendre en compte PSDP corticoïdes puis ceftriaxone ou cefotaxime IV
MENINGITES LYMPHOCYTAIRES Méningites lymphocytaires Avec trouble de conscience: Tuberculose Listéria Herpès Mycosique Sans trouble de conscience : Méningite lymphocytaire aigue « bénigne » : virale ( primoinfection HIV…) ...
MENINGITE HERPETIQUE Plutôt dans le cadre d ’une méningoencéphalite Clinique : Début sur quelques jours avec troubles du comportement s ’aggravant progressivement jusqu’au coma : bizzarrerie du comportement, fièvre, hallucinations, céphalées syndrome méningé apparaissant secondairement
MENINGO-ENCEPHALITE HERPETIQUE Diagnostic : PL : méningite lymphocytaire, hyperprotéinorachie => PCR EEG : ondes lentes en temporal IRM cérébrale : anomalies de la substance blanche en fronto-temporal
MENINGO-ENCEPHALITE HERPETIQUE Traitement : Aciclovir IV Evolution : guérison mais risque de séquelles fonctions supérieures ++
MENINGITE A LISTERIA Epidémiologie : Listeria monocytogenes, bacille gram+ Réservoir du germe : environnement Capacité à coloniser les aliments (charcuterie, fromages, laitages) Contrôles sanitaires +++
MENINGITE A LISTERIA Clinique : plutôt les âges extrêmes de la vie, la femme enceinte (risques d ’avortement+++) et les immunodéprimés Peut donner des méningites pures des méningo-encéphalites des rhombencéphalites (méningite + paralysie des paires crâniennes)
MENINGITE A LISTERIA Diagnostic : Ponction lombaire : classique : prédominance lymphocytaire ou formule panachée avec hypoglycorachie mais pas toujours parfois, méningite purulente bacterio rarement + hémocultures sérologie IRM : petits abcès au niveau du tronc cérébral
MENINGITE A LISTERIA Traitement : Prévention : amoxicilline + aminosides ou amoxicilline + cotrimoxazole Prévention : Cuisson des aliments Entretien du réfrigérateur
MENINGITE TUBERCULEUSE Epidémiologie : aujourd’hui en France, plutôt migrants, immunodéprimés, personnes âgées Clinique : début progressif avec fébricule, altération de l ’état général (amaigrissement) troubles de la conscience, atteintes neurologiques focalisées syndrome méningé peu marqué
MENINGITE TUBERCULEUSE Diagnostic : PL : prédominance lymphocytaire avec hypoglycorachie Recherche de mycobactéries à l ’examen direct et en culture Hémocultures « Isolator » IRM cérébrale IDR à la tuberculine souvent négative quantiferon Rechercher BK ailleurs
MENINGITE TUBERCULEUSE Traitement : Corticoïdes Quadrithérapie 12 mois Pronostic : grave DO, enquête entourage
MENINGITE LYMPHOCYTAIRE AIGUE BENIGNE Epidémiologie : Enfant, adulte jeune survient par épidémies au printemps et en été Clinique : début brusque syndrome méningé franc +/- signes digestifs, cutanés
MENINGITE LYMPHOCYTAIRE AIGUE BENIGNE Diagnostic : PL : méningite à prédominance lymphocytaire, glycorachie normale, petite hyperprotéinorachie Examen bactériologique direct négatif Etiologies : enterovirus ( PCR sur prélèvement oropharyngé, dans les selles ou sur la PL), adenovirus, oreillons… Traitement : symptomatique guérison spontanée en quelques jours
CAS PARTICULERS LCR normal : méningisme LCR clair, puriforme aseptique : Méningite bactérienne décapitée « « au début LCR hémorragique : Piqure vasculaire Hémorragie méningée
ENCEPHALITE Rarement isolée Méningite clinique ou biologique associée Éliminer un trouble métabolique Physiopathologie : Polioencéphalite : atteinte primitive par le germe Leucoencéphalite : atteinte secondaire par désordre immunitaire
ENCEPHALITE Clinique: Examens Syndrome infectieux Trouble de la conscience Crises convulsives Syndromes déficitaires variés Examens PL EEG IRM biopsie
ENCEPHALITE Etiologies Virales : herpès, VIH, rage, arbovirose, rougeole… Bactériennes : BK, listéria, syphyllis Parasitaires : paludisme, toxoplasmose…
ENCEPHALITE 2007 Au 31/12/07 : 253 inclus avec la distribution suivante : 26DC 55 infections à HSV1, 20 encéphalites zostériennes, 20 encéphalites tuberculeuses 13 listérioses, 3 à CMV, 3 à EBV, 2 entérovirose 3 encéphalite à tique, 2 lyme, 2 mycoplasma, 1 rickettsiose, 1 legionellose, 1 tularémie 1 west nile, 1 grippe A 1 cryptococcose,