Pierre Desproges Les Anglais-Les Français Par Nanou et Stan
Alors que le porc et le français sont omnivores, l'anglais mange du gigot à la menthe, du thé à la menthe, voire de la menthe à la menthe.
Les deux caractéristiques essentielles de l'anglais sont l'humour et le gazon. Sans humour et sans gazon, l'anglais s'étiole et se fane, et devient creux.
Il tond son gazon très court, ce qui permet à son humour de voler au ras des pâquerettes.
Comment reconnaître l'humour anglais de l'humour français ?
L'humour anglais souligne avec amertume et désespoir l'absurdité du monde..
L'humour français se rit de ma belle-mère
mais les français coincés chafouins qui s'indignent parce qu'on a dit prout-prout-salope dans leur télé.
Changez de chaîne, connards, c'est fait pour ça, les boutons.
Quand vous voyez trois loubards tabasser une vieille à Strasbourg-Saint-Denis, vous regardez ailleurs.
Eh bien, faites pareil quand il se passe quelque chose dans votre téléviseur.
Ça va mal. Les russes arrivent et je n'ai rien à me mettre, et Cavanna pointe à l‘a.n.p.e
C'est la fin du monde.
Pierre Desproges, né le 9 mai 1939 à Pantin et mort le 18 avril 1988 à Paris, est un humoriste français réputé pour son humour noir, son anticonformisme et son sens de l'absurde. Jeunesse Issu d'une famille de commerçants de Châlus (Haute-Vienne), Pierre Desproges passe une partie de son enfance à Luang Prabang (Laos), où son père enseigne le français avant de devenir professeur à Paris. Élève moyen, il passe un baccalauréat sans grand relief. En 1959, il accomplit son service militaire. Envoyé en Algérie, il y passe vingt-huit mois. Il conservera de cette période un souvenir exécrable. De retour à la vie civile et ne sachant trop que faire pour gagner sa vie, il entreprend des études de kinésithérapie qu'il abandonne assez vite, écrit des romans photos réalisés avec des amis et qui sont publiés, vend des assurances vies (qu'il rebaptise "assurances-morts") puis des poutres en polystyrène expansé. L'Aurore Il devient ensuite journaliste à L'Aurore, où il entre grâce à son amie d'enfance, la journaliste Annette Kahn, dont le frère, Paul-Émile, était son condisciple au lycée Carnot à Paris. Le chef de service des informations générales, Jacques Perrier, qui n'aime pas son humour et ne le supporte pas, le fait renvoyer. Il travaille alors à Paris Turf, journal hippique appartenant au même groupe de presse. Lorsque Perrier est à son tour licencié, en mai 1968, Bernard Morrot, nommé pour le remplacer, le fait revenir à L'Aurore et lui confie une rubrique de brèves insolites à l'humour acide que Pierre Desproges appelle la « rubrique des chats écrasés ». Jugé un peu trop caustique, il évite son licenciement grâce à Françoise Sagan, qu'il interviewera plus tard pour Le Petit rapporteur, et qui écrit une lettre au journal en affirmant qu'elle n'achète L'Aurore que pour la rubrique de Desproges. Remarqué par ses confrères de la télévision, il devient chroniqueur dans l'émission télévisée de TF1 Le Petit Rapporteur. Sa prestation dans cette émission dominicale de Jacques Martin, au côté de son complice Daniel Prévost, demeure gravée dans l'esprit des amateurs d'humour noir et de cynisme. Il finit toutefois par claquer la porte, car ses interventions sont de plus en plus souvent coupées au montage, et retourne à L'Aurore, où il se sent mieux. ……/…..
Radio et télévision En procureur humoristique (à gauche) du Tribunal des flagrants délires sur France Inter en 1980 Il participe ensuite à plusieurs émissions de radio sur France Inter : en 1978 et 1979, il anime en compagnie de Thierry Le Luron l'émission hebdomadaire Les Parasites sur l'antenne ; en 1980 et 1981, il collabore à Charlie Hebdo avec une petite chronique intitulée Les étrangers sont nuls ; entre 1980 et 1983, il est le procureur du Tribunal des flagrants délires en compagnie de Claude Villers et Luis Rego. Ses féroces réquisitoires commencent invariablement par son célèbre : « Françaises, Français, Belges, Belges… » et par « Public chéri, mon amour ! » pour se terminer par une sentence sans appel : « Donc, l'accusé est coupable, mais son avocat vous en convaincra mieux que moi. » ; il anime en 1986 une chronique quotidienne intitulée Chronique de la haine ordinaire, où il traite de sujets qui le révoltent, à travers des coups de gueule de deux ou trois minutes environ. En 1982, il collabore quelques mois au scénario de l'émission Merci Bernard sur FR3. C'est Desproges lui-même qui trouve le titre énigmatique de l'émission, en hommage à Bernard Morrot, l'homme qui lui offrit une seconde chance à L'Aurore. Il assure également sur cette chaîne, entre 1982 et 1984 (cent émissions), une chronique intitulée La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède qui, selon lui, divise la France en deux : « Les imbéciles qui aiment et les imbéciles qui n'aiment pas. » Au début de l'année 1988, quelques semaines avant sa mort, Pierre Desproges tourne une publicité parodique avec Les Nuls. Le tournage est difficile comme le révèle Alain Chabat dans le livre Desproges est vivant. Sur le plateau de l'émission L'assiette anglaise du 20 février 1988, Pierre Desproges prétend s'être fêlé une côte durant l'enregistrement du sketch, ce qui explique sa fatigue du moment. Cette remarque est sujette à caution, Hélène Desproges ayant révélé des années plus tard que Pierre Desproges était maintenu dans l'ignorance du cancer qui le rongeait. Cette fatigue était plus vraisemblablement due à la progression du cancer qu'à une hypothétique côte fêlée. Sur scène En 1975 et les années suivantes, Pierre Desproges est à l'Olympia sur scène aux côtés de Thierry Le Luron. En , il interprète des sketches avec Evelyne Grandjean, notamment Le Banc. En , il débute en tête d'affiche sur scène dans un petit théâtre du quartier Mouffetard, le Théâtre des 400 coups. Il joue devant un maigre public une pièce de théâtre drolatique : « Qu'elle était verte ma salade… ». Il est aussi avec Thierry Le Luron à Bobino. …../…..
Il introduit à plusieurs reprises les tours de chant de Dalida. Dans les coulisses, les rapports sont houleux avec Orlando, le frère de la chanteuse, qui ne comprend pas toujours le second degré de l'humoriste. Aidé par Guy Bedos, il remonte sur scène en 1984 au Théâtre Fontaine et en 1986 au Théâtre Grévin Mort et inhumation En 1986, une douleur dorsale le foudroie alors qu'il joue au golf avec le chanteur Renaud. Les médecins qui l'opèrent ne peuvent que constater les dégâts : ses deux poumons sont atteints par un cancer, l'humoriste est condamné. En accord avec Hélène Desproges, son épouse, ils décident de lui cacher la vérité et prétendent avoir retiré une tumeur sans conséquence. Lentement, l'état de santé de Pierre se dégrade. L'humoriste ressent une fatigue chronique mais continue d'honorer ses engagements professionnels sans se douter que le cancer le ronge. Pour tenir le rythme de la tournée de son spectacle, des cocktails de remontants lui sont administrés directement dans les muscles. En mars 1988, il accepte d'interrompre sa tournée pour reprendre des forces à l'hôpital. Il y meurt le 18 avril 1988, entre les deux tours de l’élection présidentielle. Ses obsèques se déroulent au cimetière du Père-Lachaise à Paris après une messe. Ses cendres sont inhumées après sa crémation dans une tombe provisoire puis dans la division 10. Sa sépulture est un minuscule jardinet entouré d'une grille avec une simple plaque, où une partie des cendres a été mélangée à la terre (sur dérogation de la Ville de Paris). La tombe est située en face de celle de Michel Petrucciani et non loin de celles de Frédéric Chopin, Claude Chabrol et Mano Solo. Hélène le rejoint dans sa dernière demeure en Personnalité Un humour grinçant Célèbre pour son humour grinçant mis en valeur par une remarquable aisance littéraire, Desproges s'est notamment illustré avec des thèmes souvent évités, quoique mal à l'aise face à certaines personnes, « stalinien pratiquant », « terroriste hystérique » ou « militant d'extrême-droite ». Comme il le disait lui-même : « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde ». Ses traits d'humour révèlent généralement un personnage bon vivant, individualiste et anticonformiste. Différentes sources le qualifient d'« anarchiste de droite », bien que sa prédilection pour les provocations destinées à prendre en permanence son public à contre-pied des positions convenues le rende difficilement classable. Il n'hésite pas à s'attaquer aux sujets les plus sensibles avec une verve féroce. …../….
Contrairement à ce que prétend la légende, ce n'est pas lui qui a rédigé la dépêche annonçant sa mort (« Pierre Desproges est mort d'un cancer. Étonnant, non ? » en référence à la phrase de conclusion rituelle sur FR3 de La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède), mais Jean-Louis Fournier, réalisateur de la Minute nécessaire et proche de Desproges. Au départ, cette dépêche devait être « Pierre Desproges est mort d'un cancer sans l'assistance du professeur Schwartzenberg », proposée par Hélène Desproges. Mais elle a finalement renoncé à inclure cette précision afin d'éviter d'éventuelles poursuites. Nanou et Stan le 11/04/2015