Les politiques économiques en CHANGE FLEXIBLE ECO5550 Thème 3a Les politiques économiques en CHANGE FLEXIBLE
Plan Le modèle AA/DD et les équilibres interne (EI) et externe (EE) Les politiques économiques en change flexible
I. Le modèle AA/DD et les équilibres interne et externe
Le modèle AA/DD Modèle à taux de change flexible expliquant le cycle économique et les relations entre les EI et EE L’EI y est représenté par la rencontre de la courbe AA (équilibre des marchés des actifs) et de la courbe DD (équilibre du marché des b. et s.) L’EE y est représenté par la courbe XX
Hypothèse sur la flexibilité des P P fixe sur le marché des b. et s. P flexible sur le marché des actifs (des changes et monétaire) N.B. : Le modèle OA/DA, plus connu, prend P flexible sur le marché des b. et s. et fixe sur les marchés des changes et monétaire (voir Thème 2d et compléments PPT en ligne)
L’ équilibre économique de CT DG DG = Y = f (L, K, T) DG = C(Y – T) + I + G +CC(EP*/P, Y – T ) DG1 45 Y1 Y Par hypothèse, nous dirons que l’impact d’une (Y – T) est plus grand sur C que sur XN de sorte que (Y – T) DG
La courbe DD DG DG2 DG1 E Y E2 E1 Y1 Y2 Y DG = Y DG (E2) DG (E1) La relation DD réunit les couples E et Y pour lesquels le marché des b. et s. est à l’ équilibre à CT DG1 E Y DD E2 E1 Y1 Y2 Y
La DG et la courbe DD On a donc DG = F(EP*/P, Y – T, I, G) La courbe DD est la DG en fonction de E Sa position est influencée par : P*/P Y – T I G C(.) XN(.)
Ex. 1 : Impact d’une ↑G sur la DG et DD DG = Y DG (G2) DG2 DG (G1) DG1 E Y DD (G1) DD (G2) E1 Y1 Y2 Y
Ex. 2 : Impact d’une ↑P sur la DG et DD DG = Y DG (P1) DG1 DG (P2) DG2 E Y DD (P2) DD (P1) E1 Y2 Y1 Y
La courbe AA : E, Y et le double équilibre E$CA ($CA/$US) R1$CA R2$CA YE et vice-versa, c’est la relation AA! (voir ci-bas) Eeq1 Eeq2 R$US+ (Ee-E)/E Rentabilité en $CA Md/P=L(R$CA,Y1CA) Ms/P Md/P=L(R$CA,Y2CA) Avec : Y2CA > Y1CA Encaisses monétaires réelles de $CA
La courbe AA E La relation AA réunit les couples E et Y pour lesquels les marchés des actifs sont à l’ équilibre à CT (voir c i-haut) E1 E2 AA Y1 Y2 Y
La courbe AA Le long de la courbe AA, on a : R = R* + (Ee-E/E); Ms/P = L(R,Y) Sa position est donc influencée par le niveau de : Ms P Ee R* L(.)
Ex. 1 : Impact d’une ↑M sur AA (1) E$CA ($CA/$US) R2$CA R1$CA Pour un même Y, on a E! Eeq2 Eeq1 R$US+ (Ee-E)/E Rentabilité en $CA Md/P=L(R$CA,YCA) Ms1/P Ms2/P Encaisses monétaires réelles de $CA
Ex. 1 : Impact d’une ↑M sur AA (2) Pour un même Y, on a E! Ou pour un même E, on a Y… E2 E1 AA AA Y1 Y
L’EI dans le modèle AA-DD Y1 Y
Convergence vers L’EI en change flexible Au point A, on a : Ee R> R* + (Ee – E)E E E E1 A DD E2 B Au point B, on a : DG>Y YE E3 C Au point C, on est à l’EI AA Y1 Y
Ex.1 : l’impact d’une ↑Ms temporaire Soit ↑Ms depuis Y1 AA1 vers AA2 DD E2 E1 AA2 AA1 Y1 Y2 Y
Ex.2 : l’impact d’une ↑G ou ↓T temporaire DD1 DD2 E1 E2 AA Y1 Y2 Y
La courbe XX et EE et EI E E1 Yf Y La courbe XX est plus plate que DD, Y a requiert une E + grande maintenir OG=DG que CC=0 (pour compenser Sp) Le long de XX, on a CC=0, l’effet de E et de Y sur CC est tout juste compensé DD XX E1 AA Yf Y
L’impact des pol. éco. sur CC AA2 On a : Ms AA E CC et G DD E CC AA1 DD1 DD2 XX E1 Y Y
La courbe en J Depuis le début, on a toujours considéré : EP*/P CC, et vice-versa Or, si les contrats d’X et d’M sont projetés des mois en avance, une dépréciation réelle mènera à : une dégradation soudaine du CC suivie d’une augmentation progressive du CC C’est la courbe en J!
La condition Marshall-Lerner εX + εM >1 ; condition nécessaire pour que EP*/P CC εX et εM sont les élasticités de X et M par rapport à E Il faut que la somme des variations relatives de X et M soit supérieure à celle de E.
Fin de la prépondérance des contrats engagés La courbe en J CC εX + εM <1 εX + εM >1 CC3 CC1 CC2 Fin de la prépondérance des contrats engagés Temps t0
La trappe à liquidité (et si R=0) On a : R = 0 = R* +(Ee-E/E) 1 – R* = Ee/E E = Ee / 1 – R* Une hausse de Ms ne mène pas à R (cela causerait une R<0) Toute E est impossible
La trappe à liquidité E Ee / 1 – R* Y1 Yf Y La relance passe ici par la pol. budg. (Ms AA n’a aucun impact) E DD Ee / 1 – R* AA Y1 Yf Y 26
L’apaisement quantitatif Une fois le t* dir. à 0, on peut continuer à Ms afin de stimuler le crédit, même si cela n’a plus d’impact sur R et E. Ces liquidités supplémentaires peuvent surtout être utilisées pour influencer les t* de plus long terme. R T*dir. 1 jour Échéance 27
II. Les politiques économiques en change flexible
Les objectifs économiques Les obj. intérieurs : À LT, l’État veut faire croître Ype Augmentation de K, L et T Amélioration techno./productivité À CT, l’État veut maintenir le plein emploi (Yf) : Stabiliser π; Minimiser le chômage. Les obj. extérieurs : Conserver l’équilibre de la BP et du CC
Pol. de stabilisation, EI et EE avec E flexible En change flexible, les variations de E rétablissent automatiquement le CC pour tout EI (voir thème 2a) Les pol. de stabilisation peuvent être utilisées librement pour atteindre Yf ce qui n’exclut pas que les pol. budg. et mon. interfèrent chacune à leur manière sur le CC mais qui assure au moins que la pol. mon. ne soit pas hypothéquée par la poursuite d’un E fixe
Les politiques de stabilisation Pol. budg. : ∆ des impôts et/ou de G par le gouv. en vue de modifier la DG. Pol. mon. : ∆ par la banque centrale du t* directeur (t* d’escompte) en vue de modifier la DG.
Les types de pol. de stabilisation Les pol. budg. et mon. sont soit : expansionnistes (si Yeq < Ype), ou restrictives (si Yeq > Ype).
La transmission de la pol. budgétaire exp. sur EI ↑ C ↑ PIBreq (↓ Chôm.) ↑ Peq ↓ C ↑R ↑r ↓ I ↓ DG ↓ X ↑ D$ ↓ O$ ↓E ↑ M
La transmission de la pol. monétaire exp. sur EI Pol. mon. exp. ↑ C ↑ PIBreq (↓ Chôm.) ↑Peq ↓R ↓r ↑ I ↑ DG ↑ X ↓D$ ↑O$ ↑ E ↓ M
Autres difficultés associées aux pol. de stab. Pol. budg. Le biais inflationniste L’impact sur les finances publiques Les aléas des processus parlementaires Pol. mon. Une pol. par zone monétaire Repose sur le bon fct du marché interbancaire et du Md En outre, les délais de transmission font qu’elles doivent reposer sur de bonnes prévisions
L’impact d’une Ms permanente Soit ↑Ms depuis Yf À CT, on a : R et Ee AA Avec Y2 > Yf À LT, on a : P et Ms/P AA et DD DD2 DD1 E2 B E3 C AA2 E1 A AA3 AA1 Y1 et 3 = Yf Y2 Y
Particularités des éco. ouvertes avec E flottant La pol. mon. bénéficie d’une courroie de transmission supplémentaire qui la rend plus efficace qu’en éco. fermée et en change fixe (voir acétate 34) Les E sont des stabilisateurs automatiques lors de chocs exogènes sur l’absorption Phénomène responsable de l’effet d’éviction associé aux pol. budg. Les E amplifient l’effet des chocs exogènes sur le marché des b. et s. étranger sur le marché des b. et s. local, ce qui engendre une plus grande interdépendance
E comme stab. automatique Si partant de Ype, il y a un choc exogène affectant D intérieure, p.e. C, on a : C YL(R,Y) R E XN Cette XN atténue le suremploi généré par le choc
Effet d’éviction avec E flottant En éco. fermée, on a : I = Sp + (T – G) et donc (T – G)<0 I<Sp ou, d’un autre angle G Y L(R,Y) R I En éco. ouverte, un autre canal s’ajoute : R E XN En change flottant, la pol. budg. est rel. moins efficace qu’en éco. fermée
L’impact d’une G ou T permanente: l’effet d’éviction DD1 Soit ↑Yd depuis Yf On a : DD et Ee AA A E1 DD2 AA1 E2 B AA2 Y1 = Yf Y
E flexible et interdépendance Si partant de Ype, il y a un choc exogène affectant D extérieure, p.e. Y*XN, on a : L*(R*,Y*) R* E XN La propagation de la Y* à Y est donc amplifiée par l’évolution de E
Pours et contres d’un change flottant Assure simultanément EE et EI E agit comme stabilisateur automatique à la suite de chocs internes Implique une plus grande interdépendance Pol. mon. autonome et efficace mais pol. budg. relativement moins efficace Grande volatilité de E liée à une «spéculation stabilisatrice»