AUTREFOIS JE BATTAIS SANS FIN DANS LE THORAX D’UN SALTIMBANQUE ON VIVAIT D’ORGIE ET DE VIN DANS SA MANSARDE, DANS SA PLANQUE
JE L’AI LAISSÉ MON AMI SOMBRE A SON FROID DESTIN PROLÉTAIRE MAINTENANT IL N’EST PLUS QU’UNE OMBRE RABOURGRIE AU CREUX DE LA TERRE
DÉSORMAIS JE BATS CHEZ UN HÔTE QUI AVAIT EU UN ANÉVRYSME EN DE TELS CAS LES HOMMES SAUTENT AVAIT- ON DIT. QUEL CATACLYSME
AYANT CE MALHEUR À L’ESPRIST UN CHIRURGIEN À L’ŒIL PERÇANT DÉCIDA LE MORT EN SURSIS A SE LAISSER METTRE UN TRANSPLANT
ET C,EST ALORS QU’ON ME TIRA ROUGE ET BATTANT DU CORPS DIT… MORT DU CORPS DU MORT, DE MON PARIA, DE MON PAUVRE AMI AU CŒUR D,OR
IL A VAIT EU LE CRÂNE EN PÂTE APRÈS UNE CULBUTE INSIGNE TOUT S’Y CASSA; SES OS, SA RATE DE LUI JE SUIS LE CHANT DU CYGNE
DEPUIS JE VIE TRISTE, SENSIBLE AUX SOUPÇONS DE MON CAVALIER IL EST TOUT NERVEUX, IRASCIBLE ET S’ESSOUFFLE AU MOINDRE ESCALIER.
MOI QUI FUS D’HUMEUR BUCOLIQUE JE SUIS RÉDUIT À VÉGÉTER DANS LE SOMA PHARMACEUTIQUE DE L’INGRAT OÙ JE SUIS PLANTÉ.
LA NUIT JE PENSE À MON AMI LE SALTIMBANQUE, À SON DESTIN. EST- IL AU CIEL, EN PARADIS, OU EN ENFER? BIEN INCERTAIN
DANS L’UN OU L’AUTRE CAS, JE CROIS, MON SORT À MOI EST MAL CONNU, JE SUIS LE CŒUR DES DEUX MA FOI… SI L’UN EST DAMNÉ, L’AUTRE ÉLU???
Textes Justin L. Colas