Hirudo medicinalis
Hirudo medicinalis (aussi appelée sangsue médicinale ou sangsue officinale) est une sangsue qui est utilisée en médecine pour sa capacité à extraire le sang, mais également pour l'hirudine qu'elle sécrète et qui est un anticoagulant puissant
systématique Règne : Animal Embranchement: Les Annélides Classe: Achètes Ordre : Gnathobdelliformes Genre : Hirudo Espèce: medicinalis
Caractères généraux Par définition, il s’agit de vers présentant une annelure caractéristique, mais aucune métamérie au sens strict du terme, et dont les segments sont dépourvus de parapode et de soies d’où le terme Achètes sous lequel on les désigne également. Ces vers possèdent deux ventouses : une ventouse antérieure perforée par la bouche qui fonctionne alors comme un organe de succion, et de fixation, et une ventouse postérieure servant uniquement à la fixation.
Les Hirudinées présentent un aplatissement dorso-ventral caractéristique et une symétrie bilatérale parfaite avec trois régions bien différenciées : Une tête souvent réduite, présentant les organes sensoriels et la bouche, Un tronc, Un pygidium ou telson qui correspond à l’extrémité terminale. Les Hirudinées sont doués d’une reproduction sexuée. La sangsue est un animal hermaphrodite. Ce sont des vers souvent ectoparasites de Vertébrés, dont certaines espèces sont aquatiques et d’autres exotiques sont terrestres.
Le genre Hirudo appartient à l’ordre des Gnathobdelliformes qui se distingue par l’existence d’un pharynx armé de trois mâchoires dentées en général, cinq paires d’yeux, un sang rouge, et l’absence de système vasculaire distinct du cœlome et de spermatophores. On observe également au sein de ce groupe de grands cocons spongieux déposés dans la terre humide au cours de leur développement.
Une glande en fer à cheval, constitué par un tissu excréteur, se prolongeant par : Un court canal excréteur Une vessie en position ventrale aboutissant au pore néphridien. Le système nerveux d’Hirudo medicinalis se décompose en une grosse masse ganglionnaire cérébroïde située sous les muscles pharyngiens donnant naissance à une chaîne nerveuse ventral. Les sangsues ne possèdent pas de système respiratoire. Les échanges gazeux s’effectuent directement au travers des téguments
rôle des organes spécialisés Locomotion :La marche s’opère le plus souvent par arpentage La sangsue fixée par sa ventouse postérieure s’étend et se fixe au support par sa ventouse antérieure, elle détache alors la ventouse postérieure qu’elle ramène auprès de l’antérieure et continue de la sorte. La sangsue possède également la faculté de ramper sur le substrat par ondulation péristaltique du corps. La sangsue peut adhérer à la surface de l’eau, et y sont réellement suspendues. Mucus et muscles interviennent dans ce processus de suspension
incoagulable et rendre l’hémorragie durable (24 à 48 heures) Rôles sensoriels: la vue : Les Hirudinées possèdent toutes des photorécepteurs (cinq paires d’yeux ou ocelle). Le tac ce sens bien développé a son siège dans les téguments. Les ventouses dont la lèvre supérieure de la ventouse antérieure, sont les organes du tact utilisés lors du contact avec une proie éventuelle. La sangsue allonge sa lèvre et palpe la surface choisie, avant de la mordre Succion: Hirudo medicinalis entaille les téguments de sa victime par l’action de ses mâchoires denticulées. La succion du sang se fait par des contractions rythmiques de la région postérieure du pharynx. Le saignement est favorisé par les mouvements des mâchoires, et l’hirudine secrétée par les glandes salivaires. Le peu d’hirudine injectée dans la blessure suffit à rendre le sang incoagulable et rendre l’hémorragie durable (24 à 48 heures)
La digestion :L’estomac ou pro ventricule précédé d’un court œsophage, présente 11 paires d’évaginations latérales ou caecums gastriques, dont 10 paires transversales, et une 11 paire longitudinale à la base de laquelle prend naissance un intestin dorsal et central. Les caecums sont d’autant plus longs qu’ils sont postérieurs, Ils sont munis de valvules afin d’y retenir le sang ingéré ainsi que les matières alimentaires. Cet estomac très particulier permet à la sangsue de stocker un volume de sang très important .
La digestion intestinale du sang est assurée par la flore bactérienne commensale dont principalement Pseudomonas hirudinis et Aeromonas hydrophila. Aucune enzyme digestive n’a été identifiée à ce jour chez Hirudo medicinalis. Le sang contenu par les diverticules stomacaux est concentré d’environ 40% par les néphridies, qui vont éliminer de l’eau. Le processus de digestion est extrêmement long chez Hirudo medicinalis, et dure plus de trois mois.
Innervation: Les ganglions cérébroïdes sont réunis par un collier péri-œsophagien à la masse sous-œsophagienne, qui innerve la ventouse buccale, et qui est constituée par la coalescence des ganglions des cinq premiers métamères. La chaîne nerveuse logée dans le sinus ventral comporte 19 paires de ganglions à raison d’une paire par métamère. Elle se termine par une masse ganglionnaire volumineuse formée par la réunion des sept derniers métamères qui participent à la constitution de la ventouse postérieure.
Le pharynx :très musculeux, assure la succion du sang et présente, dans le prolongement des mâchoire, trois replis longitudinaux. Il s’évagine dans la plaie pour absorber le sang. Sa paroi contient de très nombreuses glandes salivaires dont la substance anticoagulante (hirudine) qui permet une succion prolongée. Les glandes salivaires secrètes plusieurs substances dans les salives qui assures le la succion du sang.
Ces organes spécialisé donne au sangsue un rôle important en médecine: Dans les contusions simples, la sangsue empêche la formation d’une ecchymose importante et supprime la douleur. Dans la laryngite striduleuse : deux à trois sangsues disposées dans le cou permettent d’obtenir des résultats immédiats et durables. En thérapeutique oculaire, dans le glaucome et dans l’iritis rhumatismal : La sangsue apporte une sédation remarquable Dans les congestions aussi diverses soient-elles : congestion du petit bassin, les sangsues améliorent notablement les fluxions hémorroïdaires, congestions cérébrales, congestions rénales et néphrites avec œdème. En gynécologie, dans les dysménorrhées tantôt à la face interne des cuisses tantôt dans le voisinage du col utérin, dans l’éclampsie des femmes enceintes, ainsi que dans les troubles ménopausiques. Dans les phlébites post-opératoires. Dans l’hypertension permanente et progressive. La sangsue a été également employée pour traiter l’obésité, les lumbagos, les insolations, et même les troubles psychiatriques.