DIEU NOUS AIME
Psaume 136 Seigneur, tu m’as scruté, et tu sais ; Tu connais mon coucher et mon lever ; de loin, tu discernes mes projets ; tu surveilles ma route et mon gîte, et tous mes chemins te sont familiers. Un mot n’est pas encore sur ma langue, et déjà, Seigneur, tu le connais. Derrière et devant, tu le serres de près, Tu poses la main sur moi. Mystérieuse connaissance qui me dépasse, si haute que je ne puis l’atteindre. Où m’en aller, pour être loin de ton souffle ? Où m’enfuir, pour être loin de ta face ? Je gravis les cieux, te voici ! Je me couche aux enfers, te voilà ! Je prends les ailes de l’aurore pour habiter au-delà des mers, là encore ta main me conduit, ta droite me tient.
J’ai dit : « Au moins, que les ténèbres m’engloutissent, que la lumière autour de moi soit la nuit. » Même les ténèbres de sont pas ténébreuses pour toi, et la nuit devient lumineuse comme le jour : les ténèbres sont comme la lumière. C’est toi qui a scruté mes reins ; Tu m’abritais dans le sein maternel. Je confesse que je suis une vraie merveille, tes œuvres sont prodigieuses : Oui, je le reconnais bien. Mes os ne t’ont pas été cachés, lorsque j’ai été fait dans le secret, tissé dans une terre profonde. Je n’étais qu’une ébauche, et tes yeux m’ont vu. Dans ton livre, ils étaient tous décrits, ces jours qui furent formés quand aucun d’eux n’existait.
Dieu ! Que tes projets sont difficiles pour moi, que leur somme est élevée ! Je voudrais les compter, ils sont plus nombreux que le sable. Je me réveille, et me voici encore avec toi. Dieu ! Si tu voulais massacrer l’infidèle ! Hommes sanguinaires, éloignez-vous de moi ! Tes adversaires disent ton nom pour tromper, ils le prononcent pour nuire. Seigneur, comment ne pas haïr ceux qui te haïssent, ne pas être écoeuré par ceux qui te combattent ? Je les hais d’une haine parfaite, ils sont devenus mes propres ennemis. Dieu, scrute-moi et connais mon cœur. Éprouve-moi, et connais mes soucis. Vois donc si je prend le chemin périlleux, et conduis-moi sur le chemin de toujours.
Teva sort en courant de la salle de caté et se jette dans les bras de Maman. « Que se passe-t-il, Teva ? Tu sembles bien content ! Dieu nous aime, maman ! » Maman est un peu étonnée par cette découverte : ils ont souvent parlé de l’amour de Dieu pour tout ce qu’il a créé, notamment ses enfants ! « Ne le savais-tu pas ? - Oui, mais il nous aime encore plus que ça ! »
Maman sourit à la formule. « Allons ! viens, tu vas me raconter cela ! Je peux monter devant avec toi ? comme cela je te raconterai en route ? Non ! Les enfants à l’arrière. Et n’oublie pas ta ceinture ! » Rentrés à la maison, c’est tout juste si Teva a le temps de goûter. Et il revient à la charge. « Maman, Dieu nous aime beaucoup ! très fort ! » Maman embrasse son petit garçon.
Mais, Teva, nous sommes ses enfants Mais, Teva, nous sommes ses enfants ! Et tu sais bien que, sauf exception, les parents aiment très fort leurs enfants ! Ah oui, je n’avais pas pensé… Tu sais, le Monsieur qui écrit les poésies dans la bible… le psalmiste ? Voilà ! il a dit : « ta main me conduit… tu poses sur moi ta main… » Et un prophète nous a dit, de la part de Dieu : « J’ai ton nom gravé sur la paume de ma main. » Mais, maman, il ne peut pas avoir tous nos noms gravés dans sa main ??? » Maman regarde Teva d’un air amusé.
« Voyons, Teva, et si tu me dessinais Dieu ? ben… je… je… Non, tu ne sais pas. Et tu ne peux pas. Dieu est un esprit. Toutes ces œuvres des peintres, toutes ces phrases imagées des prophètes et des psalmistes, c’est pour essayer de nous dévoiler un peu d’une grande réalité : la grandeur de Dieu, la grandeur de son amour. Mais lui, il est comme l’air que tu respires. Il est indispensable, il est partout, il nous entoure, mais il est invisible. Mais nous, nous sommes des humains durs à saisir une telle réalité. Alors, il nous faut des images…
Mais alors, ça veut dire quoi : « ta main me conduit » et « tu as posé sur moi ta main » ? ça veut dire que chacun de nous est aimé par Dieu d’une manière unique, que nous sommes, chacun, son enfant bien-aimé… Il veille sur nous, il nous protège, il nous donne l’envie et la force de faire le bien au lieu de faire le mal. Mais comment il peut, puisqu’il n’a pas de corps ? Pas de tête ? Pas de cœur, alors, non plus !
quand tu dis que tu m’aimes de tout ton cœur, ce n’est pas le cœur que tu as dans la poitrine qui m’aime. Celui-là, ce n’est qu’un muscle. C’est le cœur de ton âme. L’air nous entoure, il est bien réel, mais les premiers savants qui en ont parlé se sont fait traiter de fous ! Comment, disait-on, pourrait-il y avoir quelque chose autour de nous que l’on ne voit pas, que l’on ne peut ni sentir ni toucher ! Et maintenant, nous savons bien que l’air existe. Ah oui… Mais pourquoi le psa… psa.. le poète dit : « tu as posé SUR MOI ta main ». Il devrait dire : « sur nous »…
Je crois que le psalmiste a raison, car le projet de Dieu sur chacun de nous est différent. Il ne demande à personne la même chose. Je crois aussi, malheureusement, que seuls les grands saints que l’Église nous propose en exemple ont pleinement vécu ce projet de Dieu. Et pourtant, tu connais déjà quelques saints, tu sais bien que chacun a une vie différente des autres, une autre façon de dire à Dieu son amour ! Oui, c’est drôle, tu m’as dit que Ste Thérèse était restée enfermée dans un couvent, alors que d’autres courent prêcher dans les rues… Tu m’as dit que être saint, c’est aimer les autres. Ste Thérèse, dans son couvent, elle n’avait personne à aimer, pourtant !
Quelle erreur, Teva ! Ces moines, ces religieuses – comme Ste Thérèse ou Ste Rita – avaient un cœur grand comme le monde. Et elles ont réalisé pleinement le projet d’amour que Dieu avait fait pour elles. Et les saintes et les saints restés dans le monde l’ont réalisé aussi. Dieu a un projet différent pour chacun de nous ; Tu sais quel projet d’amour Dieu-Père a sur toi, maman ? Quand j’étais petite, il souhaitait que je sois bonne élève, que j’aide ma maman et que je ne triche pas dans mes jeux. Maintenant, il souhaite que je vous aime et que je m’occupe bien de vous, et que je porte témoignage de son amour, en paroles si c’est possible, mais au moins par ma vie de tous les jours.
Quand tu liras la Bible, tu verras que Marie et Joseph n’ont jamais fait de déclarations. Et pourtant, ce sont les meilleurs modèles que nous puissions avoir, car ils ont vraiment vécu la volonté de Dieu sur eux, telle qu’ils la percevaient à travers les évènements de la vie courante. Mais comment on peut savoir ? je suis petit, moi ! D’abord, souviens-toi, tu es grand aux yeux de Dieu. Jésus te l’a dit. Et tu as été baptisé. Cela t’a donné une force, et t’aide à ouvrir la fenêtre de ton âme à l’Esprit et à ce qu’il te suggère.
- Et ça sert à quoi, le baptême, à devenir enfant de Dieu ? Non, dit Maman , c’est une définition un peu trop simple que l’on employait autrefois. Il vaut mieux dire " enfant de l’Église ", car toutes les créatures humaines sont enfants de Dieu ! - Alors, c’est pour qu’il nous aime davantage ? - Fi l’orgueilleux, l’accapareur ! Dieu aime autant chacun de ses enfants, avec une préférence pour les malheureux, les handicapés… - Alors, ça ne sert à rien ?
- Imagine… dit Maman. Chaque cœur humain est comme une pièce - Imagine… dit Maman. Chaque cœur humain est comme une pièce. L’amour de Dieu, comme le soleil aujourd’hui, illumine chaque pièce. Mais, si je n’ouvre pas les volets, il ne peut pas rentrer… - Alors, le baptême, c’est pour nous aider à ouvrir nos volets pour que l’amour de Dieu entre dans nos pièces… Enfin, dans notre cœur ? » Exactement, c’est pour que nous aimions davantage Dieu, que nous l’aimions mieux. - Mieux ? dit Teva étonné. Alors, on peut l’aimer mal ? Il y a plusieurs façons de l’aimer ? Non seulement il y a plusieurs façons de l’aimer, mais, à part les grands saints, personne ne l’aime " bien ".
Mais tu as quelqu’un qui est toujours près de toi pour t’aider et te conseiller, c’est ton ange gardien. C’est au baptême, que Dieu m’a donné un ange pour me protéger ? non, tout le monde en a un. Pourtant, il y a des gens qui se conduisent très mal. Ce ne peut pas être leur ange qui leur souffle ! Et la grâce de leur baptême n’a pas l’air très puissante pour eux ! Le baptême n’est pas un rite magique ! Il fait de toi un témoin de l’amour de Dieu, mais encore faut-il que tu acceptes et que tu t’y emploies. Il ne sert à rien d’acheter une voiture, si on la laisse dans le garage sans jamais s’en servir !
Tu sais, parfois, ce n’est pas facile… Hier, quand on jouait, si j’avais triché, j’aurais gagné, et personne ne me regardait. Mais tu m’avais dit que nos mauvaises actions, c’était des épines dans le bouquet de notre semaine qu’on offrait à Jésus le dimanche. Alors je n’ai pas triché. Mais j’ai perdu ! Non, tu as gagné. Tu as gagné quelque chose de bien plus important qu’une partie de billes : tu as remporté la victoire sur le démon. Oh ! je n’y avais pas pensé ! Et tu crois que la grâce de mon baptême m’a aidé ? Oui, bien sûr. Et je suis sûre que c’est ton ange qui t’a rappelé ainsi ce que je t’avais dit. Je te félicite, et je suis sûre que notre Dieu-Père t’a dit, comme à Jésus : « tu es mon fils bien-aimé ! »
Tu crois. dit Teva en rougissant de plaisir Tu crois ? dit Teva en rougissant de plaisir. Alors, ça vaut la peine de faire un effort ! mais c’est dur ! tu y arrives toujours, toi ? Malheureusement non… Et pourtant, j’ai une autre force pour m’aider, une force que tu n’as pas encore, que tu auras bientôt… Qu’est-ce que c’est ? Dis, maman ? Dis-moi vite ! C’est l’eucharistie. Dans la communion, Jésus vient se faire UN avec nous. Mais malheureusement, notre nature humaine est toujours là… Et il faut toujours lutter contre le mal… Mais avec son aide, c’est plus facile : on sait qu’Il est là !
Mais, si on reçoit le corps du Christ pour qu’il vienne en nous, ça y est, il est en nous ! On n’a pas besoin de communier plusieurs fois… Hier, tu m’as dit que je sentais bon, parce que j’avais utilisé l’eau de toilette que tu aimes. Mais, demi-heure après, tu m’as dit : « Tu ne sens plus ! » La présence de Jésus est en nous comme un parfum suave, mais qui « s’évapore », en quelque sorte. Et qu’il faut renouveler. Le principal, c’est que les autres, autour de nous, sentent ce parfum pendant que nous le portons. C’est cela, être témoins du Christ : répandre son parfum d’amour, pas obligatoirement en paroles, mais au moins en actes !
Alors, c’est parce que les saints sentaient toujours bon au Christ, que les gens les suivaient ou allaient les voir ? Quelle jolie expression ! Oui, en effet, c’est très juste. Et nous devons nous efforcer de répandre toujours cette bonne odeur… Seule la force puisée dans l’eucharistie peut nous y aider. Alors, Dieu nous aime, mais nous devons nous appliquer pour l’aimer le mieux possible ? C’est tout à fait ça !
- Bon… dit Teva avec un soupir - Bon… dit Teva avec un soupir. Alors, je vais étudier ma table de multiplication… Mais c’est bien pour lui faire plaisir !!! »
Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Texte de Jacky Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/