CHÂTEAUDUN Diaporama de Jacky Questel

Chäteaudun Chef-lieu du département d'Eure-et-Loir, dans la région Centre.

En cette fin de mois d'août, nous voilà en route pour le Finistère breton. But de nos vacances : photographier les grands calvaires bretons, gloire du Pays d'Armor. Mais cela ne nous empêche pas de nous émerveiller, sur le bord de la route, devant cette magnifique croix au pied torsadé. Pied et croix sont sculptés dans le même bloc de granit. Elle se trouve à l'entrée de Luts en Dunois, sur la route de Châteaudun ou nous ferons une halte.

L'église de Lutz-en-Dunois, saluée au passage.

Et une charmante maisonnette bien fleurie…

En entrant à Châteaudun, ville de garnison, nous sommes accueillies par ce bel avion, sur le bord de la route, qui semble prêt à prendre son vol. Regardez le blason peint sur cet avion : d'après vous, une forteresse ou un visage ? C'est pourtant bien la silhouette de la forteresse de Châteaudun… Le peintre s'est-il amusé à créer ce questionnement, ou est-il le fruit du hasard ? Aux confins de l'Orléanais, de la Beauce et du Perche, la cité, bâtie sur un éperon rocheux surplombant le Loir, est la capitale du Dunois. Cette con-figuration naturelle et sa situation à la croisée de deux voies romaines reliant Chartres à Tours et Orléans au Mans la destinent à être une place forte, probablement dès l'époque romaine, mentionnée par Grégoire de Tours à la fin du VIe siècle sous le toponyme de Castum-Dunense.

Le château de Châteaudun surplombe le Loir Le château de Châteaudun surplombe le Loir. Perché sur un piton calcaire, il s'agit à l'origine d'une forteresse du XIIe siècle. Remanié à la Renaissance pour en faire un logis confortable, l'important corps de bâtiment est surmonté de combles aménagés dans le style gothique. Il conserve notamment un escalier ouvragé de cette époque. Le château rénové depuis les années 1930 est classé monument historique depuis 1938 Une anecdote amusante ! À quoi peut donc tenir la vie ??? A un changement de nom temporaire ! À la Révolution, la Convention Nationale décida que toutes les communes ayant un nom rappelant l'Ancien Régime ou la religion devaient en changer et Châteaudun n'échappa pas à cette règle ; ainsi, du 11 mars 1794 au 10 février 1795 (c'est-à-dire entre le 21 ventôse an II et le 22 pluviôse an III), soit 11 mois, Châteaudun s'appela Dun-sur-Loir. Ce changement n'aurait pu rester qu'anecdotique s'il n'avait permis à 12 personnes, emprisonnées à Châteaudun dans l'attente d'être jugées à Paris, de ne pas être guillotinées. En effet, en pleine terreur, le Comité de sûreté générale de Paris demanda par courrier le transfert de ces détenus mais consécutivement au change-ment du nom de la ville, la lettre parvint par erreur à Dun-sur-Auron dans le départe-ment du Cher et non à Dun-sur-Loir. Le temps qu'elle revienne à sa destination initia-le, c'était la chute de Robespierre le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794). Le régime de terreur s'adoucit et les 12 prisonniers eurent la vie sauve.

Plan de la forteresse et de ses Aménagements !

Je précise, pour les puristes amateurs d'histoire, que ce château est le prestigieux témoin de 8 siècles d'his-toire, juxtaposant les styles : de l'architecture défensive du XII° siècle avec la "grosse tour" du Comte de Blois Thibault V, à l'architecture de plaisance du XVI° siècle. C'est Jean d'Orléans, dit "le Dunois", célèbre compagnon de Jeanne d'Arc, qui commence à le rendre plus habitable. Pour ceux qui pourraient y aller – et nous n'y avons pas été – la Sainte Chapelle conserve un ensemble de statues gothiques.

La voilà, la Sainte Chapelle que nous n'avons pas pris le temps d'aller voir ! Ou bien était-elle fermée ? Je ne sais plus bien… Sur la diapositive suivante, une photo splendide, trouvée sur Internet, montrant la charpen-te du toit de ce donjon…

Sur la place de la mairie, ou place du 18 octo-bre, cette fontaine monumentale. C'est jour de marché, et vous ne verrez pas le bassin de la fontaine… Mais avouez que, mê-me ainsi, elle est magnifique ! Le marché nous a empêché de visiter la ville comme nous l'aurions voulu, mais, de toute façon, en aurions-nous eu le temps ? Vous avez tout de même quelques photos…

La plaque mentionne : Place Jehan de Dunois, Bâtard d‘Orléans, Compagnon de Jeanne D'Arc.

Les voilà, les vieilles rues, les vieilles maisons comme je les aime !

Vous voyez les poteaux sculptés ? Attendez, je vous montre mieux…

Admirez le travail ! Et admirez la maison…

L'église Saint-Valérien à Châteaudun et un de ses vitraux.

"Notre" pigeon nous a enfin rejointes et nous attendait, complètement épuisé, sur les marches de l'église. Qui est Saint Valérien ? Martyr à Rome (+ 260) Fiancé à Sainte Cécile, converti par elle le jour de leur mariage, Saint Valérien fut baptisé par le pape Urbain à qui il avait professé sa foi. Il fut condamné à mort avec Tiburce, parce qu'ils donnaient une sépulture aux chrétiens massacrés ; avant leur supplice, ils convertirent Maxime, chargé de les exécuter. Tous trois (Valérien, Tiburce et Maxime) sont fêtés le même jour.

La statue du prisonnier de guerre Ce groupe en marbre, œuvre d'Eugène-Ernest Chrétien(1840-1909) représente la fière allure d'un gaulois vaincu et entièrement nu dont on rive les fers. Elle fut donnée par l'Etat à la ville en 1878. Elle est située sur l'emplacement de la "Place du Hazard", ainsi dénommée parce qu'elle s'était constituée d'elle-même après l'incendie de 1723 avec ce qui restait de murailles, avant la reconstruction de la ville.

Les vestiges de la chapelle Notre-Dame du Champdé De la chapelle Notre-Dame du XVIe siècle, il ne reste plus que la façade occidentale qui tient lieu de portail d’entrée du cimetière. Désaffectée en 1791 et cédée à la ville puis à l’Etat, elle fut transformée en magasin à fourrage. Ce dernier fut incendié par la foudre et ne laissa ap-paraître que la façade actuelle et quel-ques contreforts. De style gothique flamboyant, l’harmonie des proportions, la qualité du travail et le raffinement des décors font de ces vestiges un monument historique à part entière.

Quelques détails du travail de la façade.

Autre travail artistique, et pas du tout du même genre ! Les cheminées…

Une façade très originale, très travaillée…

Un détail de la façade

Une autre vue du château.

Et des remparts

Porche de l'église Saint Jean

Ainsi s'achève cette visite trop rapide de Châteaudun : ce soir, nous devons coucher à Alençon… Si vous passez par là, dites bonjour à Châteaudun pour nous : nous avons tant aimé cette ville…

Photos : Yvonne Texte : Jacky Musique : Rimsky-Kordakof : Shéhérazade Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/