c'est ma plume qui te l'écrit Et c'est mon coeur qui te le dit.
J’ai, longtemps, attendu ta lettre J’ai, longtemps, attendu ta lettre. Postée le plus souvent à côté de la fenêtre Sans vouloir y croire, sans pouvoir l’éviter Les yeux plongés dans ma tasse de thé.
Mes rosiers ont fané, puis éclos Puis, vieilli à nouveau, et bourgeonné encore L’amour dodelinant, le cœur vieux, les yeux clos J’ai attendu à la tombée et à l’aurore Ta lettre qui ne venait pas. Sur ma tasse de thé, mes mains couvertes d’or Tremblaient encore.
Parce que je t’avais écrit des lettres J’ai, longtemps, attendu ta lettre Ta lettre qui ne voulait pas… Je ne sais pas, je ne sais pas pourquoi Lorsque la nuit s’ennuie aux fenêtres Je repense à toi Je repense à tout cela. Mais je me souviens bien d’avoir, très longtemps, attendu une lettre Une infime trace de toi En vieillissant à côté de ma fenêtre En surveillant les ombres de tes doigts Oui, sans vouloir espérer cette lettre Et sans pouvoir arrêter cette foi Je me souviens d’avoir filé les jours et puis les mois Et navigué tous feux éteints dans un temps arrêté Les yeux perdus dans ma tasse de thé.
J’ai attendu, longtemps, ta lettre Ta lettre qui ne venait pas… Mon cœur, que je ne savais plus où mettre Se trahissait dans mes pas. J’ai attendu, sais-tu, sans le vouloir Sans même le savoir Dans le brouillard de l’incertitude. Longtemps, longtemps, j’ai attendu Par espoir et par habitude Ta lettre, que tu n’écrivais pas. Longtemps, longtemps, rêve hébété Les yeux noyés dans ma tasse de thé.
J’ai, longtemps… Et mes mains, vois-tu, tremblent encore J’ai, longtemps… Et mes mains, vois-tu, tremblent encore. Mais ce rêve qui les dévore N’est plus qu’une ombre de son été Une porte qu’il faudrait clore Une vieille imbibée de thé. J’ai, longtemps, trop longtemps, je sais, Tué le temps le long des fenêtres Si longtemps qu’il s’est arrêté Sur des êtres que nous ne sommes plus Si bien que si demain, je recevais ta lettre Ta lettre qui n’a pas été Je ne pourrais plus lire ces signes que ton cœur N’a pas voulu donner.
Mes mains, pourtant, tremblent encore De temps en temps, quand le vent est trop fort. Nous avons tant changé que nous pourrions peut-être Nous recroiser sans déchirer nos voix...
Les feuilles tombent et je pleure peut-être : J’ai, si longtemps, attendu ta lettre, Ta lettre qui ne pouvait pas. by romeo Texte et images trouvé sur le net
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