Évolution économique de la Belgique en 2004 Rapport 2004 de la Banque Nationale Belge Tome I: Évolution économique et financière
Évolution économique de la Belgique en Environnement international 2. Production, dépenses, et opérations courantes en Belgique 3. Marché du travail 4. Finances publiques
1. E nvironnement international
1.1. Vue d’ensemble 1.2. Les Etats-Unis 1.3. Le Japon 1.4. La Chine 1.5. L’Union Européenne
1.1. Vue d’ensemble
Croissance économique importante en Les moteurs de cette expansion: Les USA Les pays émergents d’Asie (Chine) Les nouveaux états membres de l’UE Les pays de l’OPEP Contribution modeste de l’UE.
1.1. Vue d’ensemble La croissance en 2004 aurait quelque peu perdue de sa vigueur suite à l’envolée des prix du pétrole provoquée par la forte demande mondiale pour les produits pétroliers (notamment de la Chine où le secteur industriel a un poids important) ainsi que par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
1.1. Vue d’ensemble L’impact négatif de la hausse des prix du pétrole sur la croissance provient de plusieurs canaux: Effets directs: Diminution de la consommation des ménages suite à la détérioration de leur pouvoir d’achats et de la confiance. Diminution des investissements suite à la chute des profits des entreprises et de la confiance. Diminution des exportations dans le cas ou les partenaires commerciaux sont également des importateurs nets de pétrole.
1.1. Vue d’ensemble Effets indirects: Augmentation des prix des biens et services à la suite de la hausse des prix du pétrole dans le cas où les entreprises cherchent à restaurer leur marge bénéficiaire. Hausse des revendications salariales afin de compenser la perte du revenu réel. => Spirale inflationniste…
1.1. Vue d’ensemble Toutefois, la structure économique des pays industrialisés s’est profondément transformée depuis les années ’70. La tertiarisation croissante a fortement diminué la dépendance et la vulnérabilité de ces économies face aux augmentations du prix du pétrole.
1.1. Vue d’ensemble
1.2. Les États-Unis
Pour rappel: PIB = C + I + G + X – M dans l’optique des dépenses. Le PIB a augmenté de 4.4% en Ceci est principalement dû à la croissance des investissements ( I = FBCF + Stocks ), justifiée par: Les taux d’intérêts faibles. La rentabilité des entreprises. Le faible niveau des investissements précédents. Des dispositions fiscales favorables aux investissements.
1.2. Les États-Unis Le commerce extérieur, exprimé par les exportations et les importations, a également fortement augmenté en Toutefois, la valeur des importations étant plus importante que celle des exportations, les exportations nettes (=X - M) ont contribué négativement au PIB.
1.2. Les États-Unis
Le taux de chômage a décru. ( taux de chômage = Nombre de chômeurs / la population active totale) Tandis que le taux d’emploi a progressé. (taux d’emploi = Nombre de travailleurs / la population en âge de travailler) L’inflation est restée modérée malgré l’expansion et la hausse du prix du pétrole. Faible degré d’utilisation de l’appareil de production. Réserve de main-d’œuvre abondante. Progrès de la productivité.
1.2. Les États-Unis En ce qui concerne l’indice du terme d’échange ( TE = Prix à l’exportation / prix à l’importation), sa détérioration indique que la hausse des prix à l’importation était plus importante que la hausse des prix à l’exportation.
1.3. Le Japon
Le PIB a augmenté de 2.9% grâce à: La croissance de la consommation des ménages. Augmentation de leur revenu disponible. Amélioration de l’indice de confiance. Diminution du chômage. La hausse des investissements. Vigueur de la demande intérieure et extérieure. Les coûts de financement faibles.
1.3. Le Japon Mais ce sont toutefois les exportations qui sont à l’origine de la croissance du PIB du Japon. = le moteur de leur économie depuis des décennies. Les exportations nettes ( = X – M) ont fourni une contribution positive à la croissance du PIB.
1.3. Le Japon En ce qui concerne les investissements publics, ceux-ci ont fortement décru en Cette évolution négative s’explique par la poursuite des autorités japonaises de l’objectif d’un solde primaire positif d’ici 2010.
1.3. Le Japon
Augmentation de l’emploi et diminution du chômage. Déflation continue malgré la croissance élevée. Dû à la baisse du prix du riz. La baisse des coûts salariaux. Solde de la balance des opérations courantes positif, au contraire des Etats-Unis. Celui-ci provient de l’importance des exportations de marchandises au Japon.
1.3. Le Japon Diminution du déficit public qui est passé de 7.7% du PIB en 2003 à 6.6% du PIB grâce à la forte baisse des investissements publics japonais.
1.4. La Chine
Croissance annuelle du PIB de +/- 10%. Principalement due à la vigueur des investissements. Encouragés par les délocalisations d’entreprises étrangères, attirées par leur main-d’œuvre bon marchée. Exportations massives, toutefois leurs importations étaient encore plus importantes => contribution négative des exportations nettes au PIB. Inflation également importante: Demande élevée. Conditions météorologiques défavorables.
1.4. La Chine Dans le contexte d’accélération de l’inflation la politique budgétaire des pouvoirs publics a joué le rôle de refroidissement de l’économie au travers de la réduction des investissements publics. Leur politique budgétaire restrictive a eu pour conséquence la diminution du déficit public qui est passé de 2.5% du PIB en 2003 à 2.0% du PIB en 2004.
1.5. L’Union Européenne
Croissance économique de 1.8%. Principalement due aux investissements des entreprises. Confiance accrue des chefs d’entreprises. Le commerce extérieur a fortement progressé grâce à la croissance économique mondiale mais n’a pas contribué à la hausse du PIB de l’UE. (exportations nettes = X - M= 0 )
1.5. L’Union Européenne
Croissance de l’emploi assez modeste malgré la croissance économique. Explication: Recul de l’emploi relativement faible lors du ralentissement économique en 2001 => Les entreprises avaient constitué une réserve de main-d’œuvre pour éviter les pénuries lors de la reprise économique. Le chômage est resté stable.
1.5. L’Union Européenne Malgré la croissance du taux d’emploi, l’objectif intermédiaire (de Stockholm) d’un taux d’emploi de 67% pour l’ensemble de la population d’ici 2005 sera difficilement atteignable. Des mesures complémentaires seront nécessaires pour pouvoir atteindre l’objectif (de Lisbonne) d’un taux d’emploi de 70% d’ici 2010.
1.5. L’Union Européenne L’inflation s’est établie au même niveau que l’année précédente et ce malgré la hausse du prix du pétrole. La hausse du prix du pétrole ne s’est donc pas répercutée sur les salaires comme l’indique l’indicateur de coûts salariaux. En ce qui concerne l’indice du terme d’échange, il indique la hausse plus importante des prix à l’importation: L’appréciation de l’Euro n’a donc pas suffit à contrebalancer la hausse pétrolière.
1.5. L’Union Européenne
Le solde de financement s’est dégradé chaque année depuis Les objectifs inscrits dans le programme de stabilité n’ont pas été respectés par un certains nombres de pays. C’est la conséquence des mesures discrétionnaires prises par les grands pays. (et certains petits) La réduction du solde primaire confirme l’existence de politiques budgétaires expansionnistes.
1.5. L’Union Européenne Le pacte de stabilité et de croissance a été mis à rude épreuve par la France et l’Allemagne qui à partir de 2002 ont dépassé la limite des 3% de déficit public et des 60% de dette publique. Les procédures à suivre dans ce cas ont suscité un certain nombre de difficultés qui ont conduit la commission européenne à proposer un certain nombre de réformes quant à la mise en œuvre du pacte.
2. Production, dépenses, et opérations courantes en Belgique
2.1. Vue d’ensemble 2.2. Différentes catégories de dépenses A) Les particuliers B) Les entreprises C) L’administration publique D) L’extérieur
2.1. Vue d’ensemble
Le PIB a progressé de 2.7% en termes réels en Cette progression fait suite à une période de turbulences causées par: Une chute des Investissements et du commerce extérieur Un affaiblissement de la confiance des agents économiques (Théorie du cycle de vie) La hausse des cours du pétrole L’appréciation de l’euro En 2004, ces freins se sont desserrés.
2.1. Vue d’ensemble
En 2004, le rythme de la croissance belge était plus élevé que celui de la zone euro. Cet écart de croissance temporaire entre la Belgique et la zone euro s’explique par l’ouverture de l’économie belge et l’importance des produits semi-finis dans sa production industrielle. La Belgique est donc beaucoup plus sensible aux variations cycliques que la zone euro.
2.2. Différentes catégories de dépenses
De manière générale, chacune des différentes catégories de demande a progressé en terme réel en 2004.
A) Les particuliers La consommation privée a augmenté de 2.1% en Le revenu disponible réel n’a pourtant augmenté que de 0.7%. ( Fonction de consommation keynésienne: C = a +c.Yd) Les particuliers ont donc accru leurs dépenses de consommation au-delà de leur gain de pouvoir d’achat.
A) Les particuliers
Cette augmentation de la consommation est due à la modification du comportement d’épargne des ménages. La baisse du taux d’épargne des consommateurs s’expliquerait par la bonne tenue des finances publiques belges (réforme fiscale de l’IPP) = Théorie du cycle de vie.
B) Les entreprises Sous l’effet de la hausse de la demande intérieure et extérieure, l’excédent brut d’exploitation des entreprises a également augmenté en L’excédent brut d’exploitation = Valeur ajoutée – salaires – taxes indirectes + subventions. Celui-ci sert à payer les dividendes, les impôts et les investissements.
B) Les entreprises
Alors que l’excédent brut d’exploitation est en augmentation depuis 2003, les investissements ont tardé à venir. La reprise tardive des investissements s’explique par: La sur-capacité des entreprises. Le degré élevé d’endettement. L’incertitude concernant la croissance. La réorientation des I vers de nouveaux pôles géographiques.
C) L’administration publique Les dépenses du gouvernement sont également en hausse.
D) L’extérieur Soutenues par le dynamisme des échanges commerciaux internationaux, les exportations de biens et services belges ont fortement augmenté. Toutefois, l’appréciation de l’euro et les pertes de compétitivité qui en résultent ont eu pour conséquence une hausse plus faible des exportations belges par rapport à la croissance du commerce mondial.
D) L’extérieur De plus, sous l’impulsion de la demande intérieure, les importations ont augmenté de manière plus importante que les exportations. => X-M (les exportations nettes)< 0 => contribution négative à la croissance du PIB.