En Inde, la ferveur est omniprésente. Elle ne s’exprime pas seulement dans la prière (pûjâ) ou le rituel, mais également par la vue (darshan) d’un personnage.

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Transcription de la présentation:

En Inde, la ferveur est omniprésente. Elle ne s’exprime pas seulement dans la prière (pûjâ) ou le rituel, mais également par la vue (darshan) d’un personnage réputé saint ou d’un lieu considéré comme sacré. Chez les Occidentaux, voir, admirer, c’est éprouver une émotion esthétique. Les Indiens, moins attachés peut-être à la forme des choses, s’intègrent à elles en les regardant et participent de l’objet regardé : ils sont toujours en même temps acteurs et spectateurs. D’où les pèlerinages aux lieux saints qui font que, perpétuellement et d’un bout à l ’autre de l’année, les Indiens sont en déplacement. Peu leur importe que tel temple soit dédié au culte de Shiva s’ils sont des adeptes de Vishnu, par exemple, car le sacré n’a pas d ’origine ni d’appartenance, étant une expression palpable de la Divinité.

L’Inde religieuse, c’est la foule des fidèles omniprésente sur les rives du Gange, mais qui devient énorme les jours de fête. La dévotion est intense, et tous se mêlent sans distinction de régions, de sexe, de fortune ou de caste : la vue seule du Gange apporte des bénédictions sans fin...

C’est la vivante image de la piété des foules qui viennent à toute heure du jour se plonger dans les eaux du Gange, cette « Mère de l ’Inde », dont les flots mouvants régénèrent l’âme et le corps. Après le bain sacré, les heureux élus reviennent dans la ville, non sans avoir pensé à déposer une obole dans la sébile que tendent, alignés comme pour la parade, les files de mendiants ou ascètes.

Des femmes, venues faire une prière, sanctifient leur corps et leurs vêtements en se plongeant dans ce vivant abîme de pureté, reflet même de la vie qui sans cesse s’écoule et se renouvelle. Elles aussi déposeront leur obole dans les sébiles tendues par ces mendiants venus eux aussi participer à la fête, et qui attendent de la compassion de leurs frères et sœurs en Dieu une petite compensation à leur misère ou un apaisement à leur faim : un peu de riz ici, accompagné de fleurs, une piécette là, aideront le donateur à se libérer des liens qui l’attachent à cette terre et à rencontrer plus sûrement la Divinité. Car elle est présente en chaque être, qu’il soit nanti ou au contraire démuni de tout.

À l’occasion de la grande fête du Râmalîla, ce jeune garçon, paré comme une divinité, les yeux cernés d’antimoine et la marque de Vishnu apposée au front, représente Lakshmana, le frère de Râma.

Son maquillage, à base de pâte de riz et de poudres de couleur ou d’or, est minutieux. Une fois celui-ci terminé, il prendra place aux côtés d ’un autre garçon vêtu comme Râma, et d’une jeune fille représentant Sîtâ, l ’épouse bien-aimée de Râma.

Râma, fils du roi d’Ayodlhyâ, a conquis et épousé Sîtâ à l’issue d’un concours de tir à l’arc. Mais le prince des démons, Râvana, amoureux de sa beauté, l’enlève et l’emmène dans son palais de Lankâ. Aidé par Hanuman, le général d’un roi d’une tribu de singes, Râma réussira à retrouver le site de Lankâ, tuera Râvana et délivrera son épouse. Poème allégorique et mystique, le Râmayana, ou « Marche de Râma », est connu de tous les indiens, qui y voient un modèle inépuisable de toutes les vertus.

Lors de la pleine lune d’automne, à l’issue de cette grande fête du Râmalîna qui clôt la période des moussons, le mahârâja de Varânasî fait le tour de ses possessions et se montre à la foule, chaque jour dans un équipage différent. Le dernier jour de la fête, il montera à dos d’un éléphant spécialement orné de peinture et caparaçonné pour la circonstance.

Pendant cette fête, la foule se presse à l’entrée du palais de Râmnagâr dans l ’espoir de voir apparaître le mahârajâ : c’est le darshan, la « vue auspicieuse » qui doit leur assurer fortune et bien-être. Les femmes arborent leurs plus beaux sârîs, et la foule semble un parterre de fleurs...

Les mères y apportent leurs enfants, afin qu’eux aussi bénéficient d’un regard du mahârajâ. Celle-ci a taché le front de son bébé afin que les démons ne puissent se montrer jaloux de sa perfection. Après avoir fait leurs dévotions au temple, les femmes ont posé sur leur front le tilaka de santal ou de vermillon, et teint la raie médiane de leur chevelure avec de la poudre colorée qui symbolise la vie éternelle.

L’effigie de Vishnu, ici représenté comme un guerrier moustachu, portant l’insigne de la connaissance et sa marque au front, couronné comme un roi, est vénérée par les fidèles, qui passent leurs mains teintées de poudre vermillon sur ses lèvres et son visage afin de lui redonner vie, dans l’espoir que le dieu exaucera leurs prières.

LA COLLINE DES PARFAITS Les fidèles Jaina honorent le « grand héros » Vardhamâna qui se posa, dans le Bihâr où il naquit, en rival de Bouddha, avec lequel il a d’ailleurs même vie et mêmes légendes. Ce qui caractérise le plus fondamentalement les Jaina est leur stricte observance de la non- nuisance envers tous les êtres. Les plus « purs » se voilent la bouche et le nez pour ne pas avaler un moucheron par mégarde. Cela les fit abandonner l’agriculture pour se consacrer à des artisanats divers, ou à des opérations commerciales ou bancaires. Leur rôle social devint alors extrêmement important, malgré leur nombre relativement restreint (à peine ). Parmi eux, les Dîgambara, « vêtus de ciel » allaient complètement nus. La communauté laïque, très riche, subventionne de nombreuses œuvres philanthropiques et participe activement à l’entretien des temples et des ascètes, hommes et femmes, qui y vivent. Ses philosophes et savants furent à l ’origine de nombreuses découvertes scientifiques, notamment en logique et mathématique.

A Shavana-Belgola, dans le Karnâtaka, de pieux souverains ont, au X° siècle, érigé une statue monolithique haute de 18 mètres, à la mémoire d’un saint athlète jaina, Gomateshvara, que tous les jours, matin et soir, un prêtre vient rafraîchir en hommage, parfois déposant à ses pieds fleurs et jattes de lait.

L’un des 863 temples jaina de de la colline sainte de Shatrunjaya, à Palitana, dans le Saurâshtra.Une toute petite statue en or d’Âdinâtha, le premier des Parfaits du jainisme, juché sur un quadruple piédestal, sis sous un dais de marbre recouvert d’or.

Vaches et taureaux ne sont pas tous sacrés, quoi que l’on en dise, et bien des bovins sont utilisés pour tirer l’araire ou traîner les charrettes. On ne manque cependant pas de les respecter, et, les jours de fête, notamment lors du Pongal (première récolte de riz) dans le sud de l’Inde, on dore leurs cornes et sabots après les avoir lavés et leur avoir offert du riz et des fleurs.

Mais, dans les villes saintes, comme ici à Purî, nombre de vaches sont laissées en liberté et ne sont astreintes à aucun travail. Certains hindous, notamment les adeptes des cultes de Shiva, comme ci-contre, les vénèrent d ’une façon particulière et leur offrent, lorsqu’ils le peuvent, quelque verdure : c’est ainsi faire offrande à la « mère de l ’Inde », à la Gangâ, à Shiva.

On honore aussi Shiva en honorant sa monture animale, Nandi (Vâhana) dont l’effigie se trouve immanquablement placée dans un templion précédant les sanctuaires dédiés à Shiva, ici dans le temple de Virûpaksha à Pattadakal, dans le centre de l’Inde. Des cloches suspendues au plafond sont animées au moment de la prière, pour que leur vibration fasse revivre la divinité.

Un ascète shivaïte, aux cheveux réunis en chignon, et portant à la main le trident qui indique son état de sâdhu (saint homme itinérant), est venu lui aussi adorer Vishnu. Car les dieux sont Un, bien que les manières d’adorer l’entité suprême varient selon les sectes.

Et cet adepte de Shiva, assis face au soleil levant, protégé de la froidure de l’aube, adore l’astre du jour. Il a planté son trident devant lui pour bien montrer qu’il appartient à un de ces groupes errants de samnyasin qui, après avoir abandonné le monde, cherchent à s’absorber dans la divinité afin d’abréger le cycle de leurs réincarnations.

L’Inde du sud est le pays des Drâvidiens. Ce sont des gens au caractère heureux et toutes les occasions sont bonnes pour eux pour danser, faire de la musique, et jouer : joie de vivre d ’un peuple sain, dur à la peine, vivant en communion avec la nature.

Un des cinq râtha (chars) de Mahâballipuram sur la côte du Coromandel, taillé dans un seul bloc de granit, en forme de hutte- sanctuaire, au VII° siècle. Admirez les poses… décontractées des deux statues qui ornent la façade !

Au XII° siècle, les souverains Hoysala, tout d’abord de foi jaina, mais qui se convertirent à l’hindouisme, construisirent de magnifiques temples, à Belûr et Halebîb principalement, qu’ils décorèrent avec un faste grandiose d’effigies de dieux et de jolies femmes (madanakai) dans des postures de danse. La stéatite noire, pierre relativement tendre, se prêta admirablement au ciseau des sculpteurs, qui purent y faire montre d’un talent caractérisé par une extra- ordinaire virtuosité dans le rendu des détails.

Le Théâtre de Kathâkali, créé au XVII° siècle dans l’Etat du Kerala en Inde du Sud, représente des épisodes tirés des grands poèmes épiques indiens, le Mahâbhârata et le Ramâyana. Les acteurs sont vêtus de costumes flamboyants, portent d’immenses coiffures et son grimés de façon particulière, chaque couleur de visage symbolisant un personnage des épopées. L’élaboration de leur maquillage demande parfois 6 heures de travail. Les représentations se font de nuit, à la lueur des flambeaux, ce qui confère au spectacle une grande intensité dramatique. Gestes du corps et poses, mouvement des doigts et des mains sont codifiés en 8 catégories traditionnelles. Tandis que les acteurs (les femmes ne sont pas admises sur scène) évoluent en mime sur fond de nuit, des chœurs récitent les passages des épopées, dont les moments significatifs sont ponctués de roulements de tambour. Un spectacle peut durer ainsi du crépuscule à l’aube.

Et un charmant sourire pour nous dire au revoir….

Textes et commentaires extraits du livre « Majestueuse Inde », publié par les Editions Atlas Musique : Inde -Lotus dream Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Site :