présente

J’ai toujours été vivement impressionné par la foudre. Mais qui ne le serait pas? Les premiers habitants de la terre furent tellement impressionnés par ce phénomène céleste qu’ils ont attribué diverses divinités au tonnerre. Le chef du panthéon lui-même, Zeus, fut avant tout le dieu de la foudre. Et que dire du dicton "Tonnerre de Dieu"...?

L’homme ne sait toujours pas exactement quels sont les mécanismes qui engendrent des nuages porteurs d’orages électriques. On sait, en gros, que deux charges électriques opposées sont présentes, attirées l'une vers l'autre. Au bout d'un moment, la couche d'air intermédiaire isolante ne peut plus empêcher les charges de se rejoindre, et une violente décharge électrique a lieu par ionisation. Boum boum...

Les champs électriques d'un nuage d'orage sont alimentés par des forces ascendantes et descendantes. Il y a déséquilibre entre les charges électriques à l'intérieur du nuage ainsi qu'à l'extérieur ; entre la base négative du nuage et le sol positif. Quand les charges accumulées deviennent trop importantes, et surtout lorsqu'il y a opposition directe entre ces charges, il y a décharge électrique. Et reboum boum...

Par bonds successifs, l'éclair se dirige à une vitesse vertigineuse vers le sol. Cet éclair est rempli d'électrons. Juste avant d’atteindre le sol, un autre éclair également rempli d’électrons part de la terre et monte à sa rencontre. Lorsque la liaison s'établit entre ces deux «porteurs» d’électrons, la décharge principale se produit. Un courant circule alors du sol vers le ciel, suivi de plusieurs décharges secondaires.

Cette puissante charge positive se propage extrêmement vite. Tout cela se répète rapidement dans le même coup de foudre, ce qui donne à l'éclair son apparence vacillante. Le processus continue jusqu'à ce que toutes les charges se soient dissipées.

La plupart des coups foudre se produisent entre les nuages. Toutefois, s'il y a assez de charges dans l'air, la décharge s'effectuera entre un nuage et le sol. Seul un coup de foudre sur quatre frappe le sol. L'intensité du courant augmente à la puissance cinq en fonction de l'importance de l'orage. Les gros orages peuvent déclencher plus de 100 éclairs à la minute.

La longueur des éclairs peut varier de 100 mètres à 20 kilomètres. La vitesse est magistrale. Elle atteint kilomètres à la seconde, donc un peu plus d'un dixième de la vitesse de la lumière. L’épaisseur d’un éclair est d'environ 3 centimètres.

La température de l'air est très élevée autour de l’éclair, de l’ordre de degrés celsius, ce qui équivaut à cinq fois la température du soleil! L’énergie dégagée par l'éclair est énorme, soit un courant de ampères, correspondant à une tension de 100 millions de volts.

La couleur de l'éclair est influencée par la composition de l'air ambiant. Un éclair rouge indique de la pluie dans l'air. Un éclair bleu dénote la présence de grêle. Un éclair jaune est un signe d'une quantité importante de poussière dans l'atmosphère. Un éclair blanc indique que l’air est très sec. Un éclair multicolore indique que l'on est au parc de Walt Disney...

Les "éclairs de chaleur" sont produits par des orages lointains... si lointains qu’on peut voir l'éclair, sans entendre le tonnerre. La vitesse de la lumière est extrêmement rapide par rapport à celle du son, ce qui permet de voir l’éclair. En outre le bruit du tonnerre et son onde se dissipent en se propageant et, lorsqu'on est trop loin, le tonnerre ne se fait plus entendre.

Il y a environ 20 millions d'orages par année sur la terre, soit par jour! Le diamètre d’un orage électrique est de 15 à 25 kilomètres. À tout moment, 100 éclairs frappent la surface terrestre. Le total annuel mondial est d’environ 32,000,000 éclairs.

Le tonnerre est le sous-produit de la foudre. Il est dû à l'expansion explosive qui accompagne une montée soudaine et rapide de la température. Lorsque l'éclair est court et droit, les ondes sont perçues sous la forme d'un seul coup de tonnerre. Mais si le trajet est long et ramifié, on entend alors une succession de grondements. Plus l'orage est loin, plus le tonnerre est perçu comme un grondement. Plus il est rapproché, plus il ressemble à un claquement sec.

En comptant le nombre de secondes qui séparent la vision de l'éclair et le bruit du tonnerre et en divisant ce nombre par 3, on aura la distance nous séparant de l'orage en kilomètres. Par exemple, si 6 secondes séparent l'éclair du tonnerre, alors on sait que l'orage est situé à 2 kilomètres du lieu où l'on se trouve.

Stormy Night – Virgil Fox Mixage audio: F.Bernard Création Florian Bernard Tous droits réservés – 2005

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