Humiliés, moqués, ils ont pris une belle revanche http://www.linternaute.com/

Aimé Jacquet ne pardonnera jamais Durant les années précédant la Coupe du monde 1998, le sélectionneur des Bleus a subi de violentes critiques, en particulier de la part du journal L'Equipe pour qui Jacquet "n'est pas l'homme de la situation" mais simplement "un "brave type qui émet des soupirs". Pourtant les Bleus vont briller pendant cette Coupe du monde, jusqu'à décrocher la victoire finale le 12 juillet 1998. Interrogé juste après le coup de sifflet final sur un éventuel pardon, Jacquet, qui estime avoir été "trahi par des journaux", déclare : "Je ne pardonnerai jamais".

Richard Virenque, le come-back victorieux à Paris-Tours "On m'aurait menti ?", "Si j'ai été dopé, c'est à l'insu de mon plein gré" : à la fin des années 2000, Richard Virenque devient l'une des cibles préférées des Guignols de l'info (Canal +) après la révélation des affaires de dopage au sein de l'équipe Festina. Suite à ses aveux, le coureur est suspendu un an. Quelques jours après la fin de sa suspension, le 7 octobre 2001, l'heure de la revanche a sonné pour Virenque. Il s'aligne sur la course Paris-Tours et lui, le grimpeur, s'impose dans cette classique habituellement réservée aux sprinteurs. "J'avais tellement la hargne, la rage de vaincre et la revanche en moi que rien ne pouvait m'empêcher de le gagner ce Paris-Tours", déclarera-t-il.

André-Pierre Gignac, le régime du buteur Souvent moqué pour son surpoids, André-Pierre Gignac a vécu des moments difficiles sous le maillot de l'Olympique de Marseille. Les supporters du PSG avaient inventé une chanson pour lui, intitulée "Un BigMac pour Gignac" et son propre club l'a envoyé en cure d'amaigrissement, à Merano (Italie), en 2011. Au lieu de prendre cette cure comme un affront, il joue le jeu et revient plus affûté de son séjour. Aujourd'hui, Gignac a retrouvé toutes ses qualités de buteur, est incontournable à l'OM et a même rappelé en équipe de France. La roue tourne...

Christophe Lemaître, de souffre-douleur à champion d'Europe Christophe Lemaître a été triple champion d'Europe à Barcelone en 2010 (100m, 200m, 4 x 100m). De son propre aveu, Christophe Lemaître a vécu une enfance difficile. "Les premières moqueries ont commencé en CE2. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi. C'est vrai que je zozotais et que je ne parlais pas beaucoup [...] J'ai été rejeté, banni", confiait-il en avril 2013 au L'Obs. Il reconnaît également avoir vécu "un calvaire" au collège. Aujourd'hui, le jeune homme est devenu une star de l'athlétisme, médaillé à de multiples reprises au niveau international. Et Lemaître assure que son adolescence n'est pas étrangère à ses bons résultats : "J'ai nourri une rage folle à force de garder tout pour moi. C'est ce qui me fait avancer maintenant".

Marion Rolland, la risée du web est championne du monde de ski Les images de Marion Rolland, chutant dès les premiers mètres d'épreuve de descente des JO de Vancouver, en février 2010, ont fait le tour du monde. Humiliée, la Française s'est également gravement blessée aux ligaments croisés au moment de sa glissade. La skieuse va pourtant se relever de ce terrible échec. Deux ans plus tard, aux championnats du monde Schladming (Autriche), elle décroche le titre en descente, du jamais vu en France depuis la victoire de Marielle Goitschel en 1966.

Pierre Durand et Jappeloup, la honte puis le titre olympique L'histoire est belle entre Pierre Durand et son cheval Jappeloup. Elle a d'ailleurs fait l'objet d'un film, sorti en 2013. Pourtant , tout aurait pu s'arrêter en 1984, aux JO de Los Angeles. En plein concours, Jappeloup, réputé pour son caractère difficile, met son cavalier à terre et s'enfuit. Une scène humiliante qui suscite de nombreuses moqueries. Au fil du temps, Durand va réussir à canaliser Jappeloup et, en 1988, le duo prend sa revanche. Au terme d'un concours parfait, il remporte la médaille d'or aux JO de Séoul. Un exploit qui leur vaudra même (oui, le cheval aussi) d'être les invités d'honneur du journal télévisé d'Yves Mourousi !

Christophe Dugarry, le mal-aimé buteur en Coupe du monde Au moment où démarre la Coupe du monde 1998, Christophe Dugarry, qui garde tout de même la confiance du sélectionneur Aimé Jacquet, n'est vraiment pas dans les meilleures dispositions. Vivement critiqué par la presse, brocardé par les Guignols de l'info, souvent pris à partie dans les stades, l'attaquant va apporter la réponse à ses détracteurs sur le terrain. Lors du premier match de la France dans le Mondial, Dugarry remplace Guivarch, blessé, et ouvre le score d'un joli coup de tête. Sa célébration, langue pendue en direction des journalistes, est restée dans les mémoires.

Eric Cantona, la renaissance en Angleterre Sautes d'humeurs, prises de bec avec ses entraîneurs ou avec les arbitres... En décembre 1991, Eric Cantona n'est plus vraiment en odeur de sainteté en France. A tel point qu'il décide de prendre sa retraite en décembre 1991. Il change finalement d'avis, sur les conseils notamment de Michel Platini, et rejoint l'Angleterre en 1992. Sous le maillot de Leeds, puis de Manchester United, Cantona brille de mille feux, jusqu'à devenir le "King". Le Marseillais a réussi son pari : prouver à la France qu'elle est passée à côté d'un immense joueur de football.

Caster Semenya, après les tests de féminité, porte-drapeau aux JO En 2009, la Sud-Africaine Caster Semenya devient championne du monde du 800 m mais sa performance et certaines de ses caractéristiques (voix grave, muscles saillants...) jettent le trouble : et si elle était un homme ? L'une de ses concurrentes, l'Italienne Elisa Cusma, déclare même :" Pour moi, c'est clair, c'est un homme. On ne devrait pas laisser ce genre de personne courir avec nous." L'athlète est même contrainte de passer d'humiliants test de féminité... qui révèlent qu'elle est bien une femme. Très touchée par cette polémique, Semenya peut heureusement compter sur le soutien de son pays, qui décide de faire de la jeune femme la porte-drapeau de la délégation sud-africaine pour les JO de Londres en 2012.

Marion Bartoli fait taire les critiques à Wimbledon Son jeu qui manque d'esthétisme, ses manies sur le court, son physique trop "rond", la relation exclusive avec son père... Avant de remporter Wimbledon en juillet 2013, Marion Bartoli était loin de faire l'unanimité. Au début de cette quinzaine londonienne, personne n'imagine d'ailleurs que la Française peut remporter le tournoi. Mais les favorites tombent les unes après les autres, Bartoli joue le meilleur tennis de sa vie et elle s'impose en finale contre l'Allemande Sabine Lisicki. "Un rêve devenu réalité" pour la Française qui mettra un terme à sa carrière un mois plus tard.

Mahiedine Mekhissi, disqualifié sur 3 000m, victorieux sur 1 500m C'est ce qu'on appelle une fausse joie. En août 2014, lors du 3 000 m steeple des championnats d'Europe d'athlétisme, Mahiedine Mekhissi-Benabbad est largement en tête dans la dernière ligne droite. Euphorique, le Français célèbre sa victoire en enlevant son maillot avant de franchir la ligne d'arrivée. Sauf que le règlement l'interdit ! Mekhissi est disqualifié, et humilié. Mais l'athlète a du caractère et, trois jours plus tard, il prend sa revanche. Il domine largement le 1 500 m et rafle la médaille d'or. "J'ai montré quel champion j'étais. Ce que j'ai fait, peu de monde en est capable. J'avais la rage. J'étais tellement motivé et fort que rien ne pouvait m'arriver", déclare-t-il à l'arrivée.

Mathieu Valbuena, "Petit Vélo" est devenu grand Les premiers pas de Mathieu Valbuena à l'Olympique de Marseille, en 2006, ont été pour le moins compliqués. Le petit meneur de jeu (1,67 m) était la victime préférée des blagues de Franck Ribéry. Tout au long de sa carrière, Valbuena a également eu du mal à gagner la confiance de ses entraîneurs, hormis celle d'Eric Gerets. Au fils du temps, "Petit Vélo" devient pourtant incontournable à l'OM puis en équipe de France. Le sélectionneur Didier Deschamps, qui ne comptait pas sur lui à ses débuts à Marseille, en a fait aujourd'hui un titulaire indiscutable chez les Bleus.

David Ginola a trouvé son public outre-Manche David Ginola est souvent désigné, à tort ou à raison, comme l'un des principaux responsables de la débâcle de l'équipe de France en 1993. Battue à la dernière minute par la Bulgarie, la France avait laissé échapper d'un rien la qualification pour la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis. Devenu l'objet de nombreuses critiques et moqueries, Ginola décide de s'exiler en Angleterre en 1995, d'abord à Newcastle puis à Tottenham, Aston Villa et Everton. A l'image d'Eric Cantona, il deviendra une star outre-Manche. Il sera notamment sacré meilleur joueur du championnat anglais en 1999.

Marc Lièvremont, finaliste du Mondial envers et contre tout Avant la Coupe du monde de rugby 2011 en Nouvelle-Zélande, et lors du début de la compétition, le sélectionneur des Bleus, Marc Lièvremont, est la cible de nombreuses critiques. Des reproches qui lui font parfois perdre son sang-froid (le fameux "tu m'emmerdes avec ta question"). En matchs de poule, le XV de France est même humilié par les Tonga (défaite 14-19). Malgré tout qualifiée pour les quarts de finale, l'équipe emmenée par Lièvremont réagit, bat l'Angleterre en quarts de finale et se qualifie ensuite pour la finale. Elle s'inclinera d'un seul petit point (7-8) face aux All Blacks.

Amélie Mauresmo a vaincu la bêtise et ses doutes Amélie Mauresmo a dû affronter de nombreuses remarques blessantes, en particulier au début de sa carrière. Après son coming-out, en 1999, l'une de ses adversaires, Martina Hingis la qualifie de "demi-homme"... Dans les Guignols de l'info, elle est également représentée, en compagnie de Mary Pierce, avec une voix et physique masculins. Son mental défaillant et son incapacité à briller dans les grands rendez-vous lui seront également souvent reprochés. Des critiques que Mauresmo a su faire taire grâce à sa personnalité sympathique et, surtout, à ses résultats, en décrochant deux titres du Grand Chelem en 2006 : l'Open d'Australie et Wimbledon.

Nikola Karabatic a surmonté l'affaire des paris Placé en garde à vue dans l'affaire des paris truqués, Nikola Karabatic a vécu en ce mois de septembre 2012, son premier accroc dans sa carrière de handballeur, jusqu'alors exemplaire. Les soupçons jettent le trouble sur la personnalité du joueur. L'ancien sélectionneur déclare par exemple : "Nikola Karabatic, tout le monde parlait de son intelligence [...] Si c'est avéré, il s'est comporté comme un petit con". Blanchi par sa fédération (l'affaire n'a pas encore été tranchée par la justice civile), Karabatic a donné sa réponse sur le terrain en décrochant le titre de champion d'Espagne avec son club de Barcelone et celui de champion d'Europe avec l'équipe de France en 2014.

Richard Gasquet, suspendu puis de retour dans le top 10 Souvent affublé de l'étiquette de "l'éternel espoir", Richard Gasquet n'a pas toujours bien vécu sa notoriété. Le Français touche le fond en mai 2009. Contrôlé positif à la cocaïne, Gasquet est suspendu deux mois et demi, même si le tribunal reconnaît que l'absorption de drogue a été "accidentelle" (un baiser en boîte de nuit). Marqué par cette affaire, et redescendu à la 32e place mondiale, Gasquet se reconstruit petit à petit. Un travail qui porte ses fruits lors de la saison 2013 : il gagne les tournois de Doha, Montpellier et Moscou, est de retour dans le Top 10 mondial et, surtout, atteint les demi-finales de l'US Open. Une performance enfin à la hauteur de son talent.

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