70 kilomètres. Et simplement ce que l’on voit de la route ! A la découverte !

Une journée d’été à Clamecy. Les nuages étaient les bienvenus !!!

Nous avions flâné dans cette douce ville au long des berges de la Nièvre. J’avais rêvé devant les barques de joutes nautiques. J’imaginais l’adresse de ces jouteurs, les cris d’encouragement des spectateurs, l’œil attentif des juges…

Sous un saule majestueux, un banc semblait nous attendre… Mais nous devions tout de même rentrer…

Ne vous y trompez pas ! Si le feuillage de droite est réel, les fines fleurs qui ornent la façade sont peintes ! C’est bucolique, charmant, délicat…

La campagne semble se reposer après les travaux de l’été et s’offre, alanguie, aux derniers rayons de soleil de la journée. Au sommet de la colline, la forêt parait découpée au cordeau et dessine ses festons géométriques.

Nous saluons Rix, charmant village de 200 habitants, un peu à l’écart de la grand-route, qui s’endort paisiblement dans la descente du crépuscule.

Un peu plus loin, cette imposante statue du Sacré-Cœur surgit de la forêt et domine la campagne.

Le château de Giry : La paroisse de Giry (Giriacum) fut érigée dés la fin du XIe siècle. Des pans de murs dans les sous-sols permettent de supposer, qu'une construction primitive s'élevait sur le même emplacement. Le fief de Giry relevait du village de Montenoison. Au début du XIVe siècle, Jean de Thianges, seigneur de Rosemont édifie à flan de coteau une maison forte de plan barlong avec quatre tours rondes aux angles percées d'archères reliées par des courtines, et défendue par une porte fortifiée dont on distingue les rainures qui renfermaient les bras du pont levis. L'ouvrage était ceinturé par des fossés secs. Il ne subsiste de cette époque qu'un étage ou deux des tours nord-est et sud, la courtine nord avec son chemin de ronde. Ces tours comportent un escalier intérieur, ascendant de droite à gauche, pratiqué à l'intérieur du mur. (Ce qui laisse deviner l’épaisseur dudit mur !) De nombreux placards sont percés ça et là dans les murs. Divers aménagements sont apportés, dans la seconde moitié du XVe siècle. Les tours remaniées et les murs sont percés de canonnières (Il semble que « tour carré » ou « tour carre » ne soit pas une faute… Mais je n’ai pas d’autres renseignements)

Cet oiseau sacré des Incas nous accueille à Prémery, charmante petite ville. Je vous livre pourtant ci-après un épisode de la fin de la guerre, trouvé sur Google. Remarquez au passage comme il est opportun de fabriquer et vendre des armes : les tanks Renault faisaient partie de cette expédition !

Prémery n’a pas toujours été cette ville fleurie… Témoin cette page d’histoire. Au cours des journées du 25 et du 27 juin 1944 les troupes allemandes se sont livrées à différentes opérations à Thauvenay et à Prémery, à l'aide de camions réquisitionnés dans la journée du 24 juin et dont les chauffeurs et convoyeurs avaient été internés dans la caserne. Le mardi 27 juin, à 3 heures du matin, les Allemands entreprirent une expé- dition contre le maquis, dans les bois au nord de Prémery. Cette opération comptait 15 camions au départ de Cosne sur Loire. Cinq autres camions, partis de Nevers, les rejoignirent sur les lieux. Sur ces derniers, deux canons antichars. De Cosne étaient partis également cinq tanks d'origine russe et quatre petits tanks Renault. L'effectif était de 350 à 400 hommes. L'opération ne donna aucun résultat. A sa terminaison, la troupe se retrouva dans le village de Vielmanay avec un groupe d'une douzaine de civils armés de mitraillettes et les poches bourrées de cartouches et de tracts. Les habitants du pays reconnurent en eux des hommes qui les avaient réveillés au milieu de la nuit en se faisant passer pour des Patriotes. Les tracts en évidence au milieu du village avaient trait à la « Nièvre libérée ». Le but de ces faux patriotes semblait être de découvrir l'emplacement des groupes de Résis- tance et de faire manifester la population en leur faveur, en vue de donner motif à des représailles. La sagesse des habitants du village a déjoué ces manœuvres. L'opération s'est terminée à 16 heures. Les cinq tanks restaient en panne faute de carburant. Un essai fait pour les remorquer est resté vain, et des tracteurs lourds étaient demandés à Nevers.

A la sortie de Prémery se dresse cette usine dont l’aspect nous a interpellées. Google, encore une fois ! Et j’ai appris que cette usine chimique est vouée à la démolition. Après la dépollution du site, chiffrée à 3 millions d'euros, la démolition de l'usine devrait débuter en Un chantier estimé à 5 millions d'euros. Dans quelques années, les visiteurs de passage à Prémery ne verront plus la sinistre carcasse de l’usine Lambiotte. L’opération de démolition va se dérouler dans les années à venir. Un diagnostic de pollution obligatoire : Sur le site de l’ancienne entreprise chimique, les déchets les plus toxiques ont déjà été évacués, en plusieurs tranches, depuis Une tâche menée à bien par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), propriétaire des lieux depuis la liquidation judiciaire de l’entreprise en 2003.

Prémery possède aussi un étang magnifique : pêche, natation…

Château des Bordes à Urzy Château (15e siècle ; 17e siècle)

Façades et toitures du château. Un majestueux escalier d'honneur et les deux cheminées du 17e siècle du premier étage La tour sud-est est inscrite par arrêté du 22 juin Façades et toitures des communs, portail sculpté, son pavillon d'entrée, murs de terrasses, grand mur appareillé, ancien four sont restaurés et valent le détour. La tour sud-est et son salon au rez-de-chaussée avec sa cheminée monumentale et ses peintures murales Le salon possède des boiseries du 17e siècle au rez-de-chaussée. La seigneurie des Bordes a appartenu aux plus illustres familles du Nivernais qui eurent très tôt des liens avec la famille royale et aussi avec la couronne de Pologne au 17e siècle. Le château connut son expansion maximum au 17e siècle, mais fut abandonné dès le 18e siècle et dépecé au 20e siècle. L'aile nord-ouest a disparu. L'aile sud-est conservant des vestiges du Moyen Age subsiste, remaniée aux 17e et 19e siècles. Le grand corps de logis principal a gardé son ordonnance classique ; il est encore décoré de vestiges de peintures murales, de cheminées en pierre et d'un majestueux escalier d'honneur avec sa rampe en balustre de pierre, surmonté d'une voûte à pans coupés. Le château lui-même est complété par de nombreux éléments bâtis, formant un très grand domaine : très beau portail début 17e siècle et sa grille, petite maison de gardien, four à pain, communs importants et terrasses.

Urzy, au lieu-dit le Greux, possède aussi une belle église, solidement assise. On dirait une poule accroupie sur ses poussins !

Ouf ! Après cette (épuisante) plongée dans l’histoire, cette maison 1900 située à Coulonges-lès-Nevers-entrée de Nevers, nous semble reposante ! Et de plus, elle nous dit que nous sommes arrivés ! Alors, au revoir, et à la prochaine ballade ! Je viendrai vous chercher !

Photos : Yvonne Texte : Jacky… et Google ! Musique : Mon Pays (de G. Vigneault) par André Gagnon Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Site :