AVEC MARIJO

RAMATUELLE

Ramatuelle est située en plein cœur de la presqu’ile de St-Tropez, au milieu des vignobles.

Ramatuelle aurait déjà été habité il y a 30 000 ans Ramatuelle aurait déjà été habité il y a 30 000 ans. Mais les traces d’occupation humaine sont multiples à partir de 5 000 ans avant notre ère. Des Sarrasins auraient envahi la région au Xe siècle et certains historiens pensent que le nom de la cité viendrait de « Rahmatu-iia » signifiant « Providence divine ». C’est dans « les Chartes de l’abbaye de St Victor » que l’on trouve mention de Ramatuelle pour la première fois en 1 055. Au XVIe siècle, le village souffrit des guerres de religion alors qu’il servait de place forte aux troupes du Comte de Carcès (La Ligue). Assiégé par la milice de Saint-Tropez, il subit des destructions. Sa grande muraille ne résista pas. De cette époque il ne reste que la porte Sarrasine, le clocher qui est une ancienne tour et une portion de mur accolée à l’église.

Le vieux village

« D’or à l’arbre arraché de sinople surmonté d’une étoile de même ». Cette reproduction de céramique montre bien la configuration de l’ancien village, en escargot, propice à la défense. « D’or à l’arbre arraché de sinople surmonté d’une étoile de même ».

L’ormeau figure sur le blason de la cité. Sur la place de l’Ormeau, un olivier centenaire a remplacé, en 1983, l’ormeau planté du temps de Sully pour marquer la pacification et le baptême d’Henri IV. L’ormeau figure sur le blason de la cité. Une fontaine borde la prolongation de la place.

L’église Notre-Dame, construite au XVIIe siècle, s’ouvre sur la place de l’Ormeau.

C’est par un joli portail en serpentine que l’on pénètre à l’intérieur de l’église.

Au-dessus de l’autel on peut admirer un retable du XVIIe siècle Au-dessus de l’autel on peut admirer un retable du XVIIe siècle. On remarque aussi plusieurs statues en bois doré dont celle de Saint André, le patron du village, taillé dans la souche d’un figuier.

Protégée par une vitre, une nativité en bois doré.

La promenade se déroule à travers diverses petites ruelles, souvent en escaliers, et en franchissant plusieurs passages sous voûte.

Ce qui frappe particulièrement dans cette vieille cité c’est la profusion et la diversité de fleurs, plantes grasses, plantes vertes… On a l’impression que les habitants se sont donnés le mot pour se surpasser. Et fait marquant, plusieurs ont disposé de petites étiquettes faites par des professionnels, avec les noms scientifique et commun de la plante… La vie culturelle est riche à Ramatuelle. On peut citer en particulier des festivals de jazz, musique classique et théâtre.

Ci-dessous, la demeure seigneuriale remaniée au XVIIIe siècle.

A proximité de la demeure seigneuriale, se trouve cet escalier conçu par les ateliers Eiffel en 1868.

Les volets bleus ajoutent au charme… Et l’on peut remarquer l’étiquette!

Un grand nombre de portes aux décorations recherchées…

L’un des plus vieux vestiges : la porte sarrasine dont le nom peut surprendre puisqu’elle ne date que du XVIIIe siècle....

En suivant le tracé des remparts!

Elles paraissent un peu arabisantes ces prisons construites sous Napoléon III!

Nous continuons la découverte des petites rues de l’antique cité…

Revenus sur la voie extérieure, nous avons une vue panoramique sur les cultures environnantes, vignobles surtout, et sur la mer.

Pour retrouver notre point de départ, nous suivons cette rue en contrebas, la rue Victor Léon, qui nous réserve la surprise de son lavoir à la décoration originale.

Le trompe-l’œil du lavoir

Le 3 mai 1959, fut inauguré ce mémorial des anciens des services spéciaux de la Défense nationale dont bon nombre périrent en service commandé sous la répression nazie. Ramatuelle fut choisie à cause des liaisons, organisées de là, par sous-marins avec l’Afrique du Nord.

Construite au XVIe siècle, la chapelle Sainte-Anne est la seule des quatre anciennes chapelles à subsister encore.

Pour les gens de ma génération, lorsque l’on mentionne le nom de Ramatuelle, on ne peut s’empêcher d’évoquer l’un de ses illustres habitants, le merveilleux acteur Gérard Philippe, qui y est enterré. De son vrai nom Gérard Philip, il est mort en pleine gloire, à l’âge de 36 ans, emporté par un cancer du foie fulgurant. La Presse d’alors parla de crise cardiaque… Pour répondre à ses volontés, il fut enterré dans son costume de Don Rodrigue (le Cid de Pierre Corneille) Notre promenade se terminera donc au cimetière et nous y verrons également la tombe voisine du chanteur André Claveau.

D’une grande simplicité, elle aussi, la sépulture d’André Claveau. Très sobre, la tombe de Gérard Philippe et de son épouse Anne qui l’a rejoint trente ans plus tard…

Musique : Le temps peult bien - Roland de Lassus par l’ensemble Clément Janequin Documentation : Office du Tourisme et sites divers sur la cité Photos, conception et réalisation : M.J. Farizy-Chaussé Octobre 2010 marijo855@gmail.com

AU REVOIR