AVEC MARIJO
Saint Antoine, dit l’Égyptien, est né et a vécu en Égypte. Sa dépouille passe d’Alexandrie à Constantinople, en 532, et, selon la légende, ses restes furent apportés au village de la Motte- aux-Bois qui prit le nom de Saint-Antoine, en Le saint était réputé être le seul recours des malades atteints du « mal des Ardents » ou « feu de Saint-Antoine ». Ce mal terrifiant, contracté par intoxication alimentaire, se traduisait par la présence de convulsions et de gangrène des membres.
En 1088, des Bénédictins sont envoyés, de Montmajour, afin de surveiller la construction de l’église qui abritera les reliques. Parallèlement, une Maison de l’Aumône est fondée par des frères et des sœurs hospitaliers chargés de s’occuper plus particulièrement des personnes atteintes du « mal des Ardents ». Des conflits se développent avec les Bénédictins qui finissent par être congédiés par le pape Boniface VIII en 1297.
Saint-Antoine l’Abbaye, situé sur le chemin de Compostelle, dans le département de l’Isère, accueillait beaucoup de pèlerins mais surtout les malades venus en pèlerinage dans l’espoir d’obtenir leur guérison..
La Maison de l’Aumône est alors érigée en abbaye, les hospitaliers deviennent chanoines réguliers de l’ordre de Saint-Antoine, les Antonins. Ce sont des novateurs en matière de médecine. D’importants travaux sont réalisés du XIVe au XVIe siècle et les Antonins sont honorés de fonctions particulières : diplomates, conseillers, ministres. Mécènes, ils dotent l’abbaye d’œuvres d’art, reliquaires, ornements liturgiques, etc. Le déclin et la dévastation viendront au moment des guerres de religion.
Chapelle de la Sainte-Trinité Peintures du XVe siècle Avignon et Constantinople
Cette église du Dauphiné, caractéristique du gothique flamboyant, possède un décor intérieur d’une très grande richesse avec ses peintures murales des XIVe, XVe et XVIIe siècle, son grand orgue, des tapisseries d’Aubusson commandées en 1623 et les stalles du chœur, installées peu après. Le maître-autel abritant la chasse de Saint-Antoine a été réalisé en bois de poirier bruni et recouvert de plaques d’argent finement ouvragées.
Après la période difficile du XVIe siècle, les XVIIe et XVIIIe siècles procureront à l’ordre, les ressources nécessaires à un éphémère redressement… Des rénovations importantes sont réalisées, des objets d’art ajoutés… Cependant, en 1768, l’édit de Louis XV supprimant les congrégations de moins de vingt membres par maison, lui porte un coup fatal, malgré un essai d’union avec les chevaliers de Malte. La révolution amène la complète désintégration.
Les bâtiments sont alors vendus au titre de biens nationaux, les collections d’art sont dispersées. Mais en 1840, grâce à l’intervention de Prosper Mérimée, l’église est classée monument historique. Une zone protégée est instaurée autour de l’église abbatiale incluant bâtiments conventuels et maisons du village depuis 1981.
Cet espace, bien ombragé, était bordé par les différentes composantes de l’Abbaye.
Jardin comme au moyen-âge!
Construite au XVIIe siècle au- dessus de ce qui était, autrefois, le Grand Hôpital, cette porte marquait la frontière entre le Bourg et l’Abbaye.
A la fois charmante et un peu inquiétante…
Celle-ci était splendide mais pourquoi ces vitres fantaisistes ?
Plein de charme!
Le bourg et ses merveilles…
L’abbatiale dominant le faubourg!
Bien situé au cœur de la région Rhône-Alpes, ce lieu est relié par un réseau séculaire à la vallée de l’Isère, à celle de la Bièvre et à celle du Rhône! Par la porte du Gros Mur, reconstruite au XVIIe siècle, les pèlerins pouvaient accéder directement au grand cloître. Cet escalier date de 1711.
MUSIQUES À LA CARTE Conseil québécois de la musique LES IDÉES BIENHEUREUSES : Gigue à deux clavecins, Gaspard Le Roux Marie-Jo :