M e r c i l ’ o i s e a u Musical et Automatique
C’était l’hiver hélas Les yeux vides je pensais Que cette dure glace Ne fondrait jamais
La nature comme moi Soucieuse des jugements C a c h a i t s e s t r i s t e s b o i s S o u s u n b e a u m a n t e a u b l a n c
Quand soudain un oiseau Vint rompre de son chant Les solides barreaux De ce silence pesant
Il paraissait si gai Sur sa branche perchée Qu’il métamorphosait Cet hiver en été
Sa douce mélodie M’emporta dans la danse Doucement je partis Loin de mes souffrances
Puis il se posa Le regard incertain Entre mes petits doigts Tout en frôlant ma main
Alors je lui dis Tu as l’air si gai Révèle-moi je t‘en prie Ton mystérieux secret
Je suis libre, dit-il Je m’envole où je veux Sans foyer ni asile Je me sens si heureux
Mais moi je n’ai pas d’ailes Je ne peux m’envoler Rechercher dans le ciel Ma finale liberté
Il sourit et me dit : Je t’offre ce cadeau Puis d’un vol repartit Vers d’horizons nouveaux
Il glissa dans ma main La plus belle de ses plumes Et reprit son chemin Au-dessus de la brume
Quel présent malheureux Que l’oiseau m’a donné Une seule plume c’est trop peu Pour pouvoir m’évader
Je suis un homme hélas Trop lourd pour m’envoler Que veux-tu que je fasse De ta penne froissée
C’est en fixant le ciel Qu’enfin je compris L’hirondelle à deux ailes Aussi lorsqu’on l’écrit H-i-r-o-n-d-e-L-L-e
Je saisis cette plume Et rédigea sans pause Par elle jaillit l’écume De mes premières proses
Et grâce à ces poèmes Je m’envolai heureux Le corps dans les chaînes Mais l’âme dans les cieux… Merci l’oiseau
Poème de Hervé Barras, Suisse Titre original : Ma penne (plume) Trouvé sur le net Musique : Enigma – Turn around Mis en images par votre serviteur Gilou Merci à Nini pour le gif de fin À Isis pour la bannière
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