Economie du développement durable. M.Yven TES Economie du développement durable. Prise de conscience, dimensions de la soutenabilité et accords internationaux
Une prise de conscience de la contrainte environnementale
Des experts alertent l’opinion publique Rapport Meadows ( 1972 ) sous l’égide du club de Rome : « halte à la croissance » (« The limits of growth ») Rapport Brundtland (1987) sous l’égide du PNUE : popularisation de la notion de « développement durable » Sommet de la terre à Rio ( 1992) : Agenda 21 (178 pays, propositions d’actions) Rapports du GIEC depuis 1990 : prix Nobel de la Paix en 2007
La société civile alerte l’opinion publique Action d’ONG comme Greenpeace Collectifs anti-nucléaire ( blocages de convois de déchets radio-actifs…) WWF : alerte sur la disparition de la biodiversité, la nécessité de protection des espèces des écosystèmes… Fondation Nicolas Hulot Association des faucheurs volontaires ( anti-OGM) Sea Shepherd Conservation Society ( protection des baleines) Partis politiques écologistes : les verts, EELV, die grünen,
Exemple : Campagne de publicité du collectif France Nature environnement
Des événements favorisent la prise de conscience Epuisement des ressources naturelles : pétrole, réserves halieutiques, déforestation Pollution : marées noires, marées vertes, nappes phréatiques, rejet de boues toxiques… Accidents industriels : usine de pesticides de Bhopal en 1986 ( 20 000 morts), explosion de l’usine AZF en 2001… Accidents nucléaires : Tchernobyl ( 1986), Fukushima (2011), Three mile island (1979). Réchauffement climatique ( global warming) et le déséquilibre hydrologique que cela implique : 1°C supplémentaire entraîne une hausse de 7% de la capacité de l’atmosphère à retenir l’humidité ( précipitations plus rares et plus intenses) – Rifkin 2014 Evénements climatiques de grande intensité : Ouragan Katrina en 2005, Tsunami en Asie en 2004, orages violents dans le sud de la France…. Fonte des glaciers, recul de l’arctique et de l’antarctique, fonte du permafrost sibérien qui libère des GES (méthane, CO2), modification des grands courants marins (Gulf stream) Montée du niveau des océans qui provoque l’apparition des premiers réfugiés climatiques (îles Tuvalu, Bangladesh) Déforestation et ses conséquences : glissements de terrains, épidémie d’Ebola, menace l’existence des tribus primitives d’amazonie, baisse de la capacité d’absorption de CO2…. Disparition de la biodiversité : plus de 17 000 espèces animales menacées d’après l’UICN soit plus du tiers des espèces répertoriées (environ 47 000)
Quelle soutenabilité ?
Qu’est-ce qu’un développement durable, soutenable (sustainable) ? Le développement durable se définit « comme un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » (Gro Harlem Brundtland, 1987) Il repose sur plusieurs principes : Principe de solidarité avec les générations futures et avec les populations de la planète Principe de précaution qui privilégie une approche préventive plutôt que réparatrice Principe de participation de tous les acteurs de la société civile au processus de décision
Les 3 dimensions d’un développement soutenable la dimension économique : une croissance des richesses doit être possible, la dimension sociale : cette richesse doit être équitablement partagée dans le monde et entre les générations, la dimension environnementale : les ressources et la planète doivent être préservées.
SOUTENABILITE FAIBLE SOUTENABILITE FAIBLE Les deux dimensions de la nature est un capital productif comme les autres Confiance dans la logique de marché à l’œuvre qui pousse à la recherche de technologies propres. Les destruction de capital naturel sont réversibles ( dépollution) - Compensation entre les différents types de capitaux. La courbe de Kuznets environnementale (diapo suivante) appuie cette forme de soutenabilité SOUTENABILITE FAIBLE Les deux dimensions de la soutenabilité (durabilité) SOUTENABILITE FORTE Optique moins optimiste Les atteintes au capital naturel ne sont pas toutes réversibles Maintenir le capital global constant n’est pas possible Les innovations ne peuvent repousser les limites de la croissance DONC : il faut une conservation spécifique pour le capital naturel SOUTENABILITE FORTE
La courbe de Kuznets environnementale Il s’agit d’une courbe en « U » inversé qui met en relation le revenu par habitant avec la dégradation de l’environnement. Cette relation n’est pas vérifiée empiriquement à l’échelle globale, seulement pour quelques polluants localisés ( dioxyde de soufre, d’azote par exemple)
La mesure du développement durable L’empreinte écologique Elle mesure la pression exercée par les hommes sur l’environnement, sur les ressources naturelles. EN 2006 : la biocapacité disponible par personne était évaluée à 1.8 hag( hectare global) or un terrien moyen avait besoin de 2.6 hag : le dépassement écologique était donc de 40% (1.4 planète)
L’empreinte écologique a dépassé la biocapacité dans les années 1970 (Global Footprint network, 2010)
Le jour du dépassement En 1993 : le 21 octobre En 2003 : le 22 septembre En 2013 : le 20 août D’après le think tank ( groupe de réflexion) Global Footprint Network
Indice de Développement Humain 2006, en fonction de l'empreinte écologique de 2005** pour 140 pays( demographie-responsable.org)
Des accords internationaux
Des accords satisfaisants ? Protocole de Kyoto (1997): COP3 accord qui visait à réduire entre 2008 et 2012 de 5% les émissions de GES par rapport à 1990.( non ratifié par USA et Canada) Conférence de Copenhague (2009): COP15 L’objectif était de renégocier un accord sur le climat pour remplacer le Protocole de Kyoto qui arrivait à échéance en 2013. Aucun accord contraignant, aucun objectif chiffré, aucune date butoir : c’est un échec. Conférence de Paris (2015): COP21 la France nommée pays hôte de la 21ème conférence climat
D’autres points de vue existent Les climatosceptiques contestent le lien entre les activités humaines et Le changement climatique pour plusieurs raisons: Ils considèrent que les fondements scientifiques ne sont pas suffisants, Ils contestent les conclusions du GIEC ou du rapport Meadows et surtout la fiabilité des prévisions Ils s’appuient sur le fait qu’au cours de son histoire, déjà bien avant L’apparition des premiers hominidés (genre homo -3Ma), la Terre était déjà exposée à d’importantes variations climatiques provoquant des extinctions massives par exemple : 50% des espèces ont disparu il y a -450 Ma (Rifkin 2014)
Calculez votre empreinte écologique : http://www.cite-sciences.fr/archives/francais/ala_cite/expo/tempo/planete/portail/labo/empreinte.html