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Grand Prix au 61e Festival de Cannes Sortie : 13 août 2008
Matteo Garrone
"On ne partage pas un empire d'une poignée de main, on le découpe au couteau." Cet empire, c'est Naples et la Campanie. Gomorrhe aux mains de la Camorra. Là-bas, Une seule loi : la violence. Un seul langage : les armes. Un seul rêve : le pouvoir. Une seule ivresse : le sang. Nous assistons à quelques jours de la vie des habitants de ce monde impitoyable
Sur fond de guerres de clans et de trafics en tous genres, Gomorra raconte les destins croisés de : Toto, Don Ciro et Maria, Franco et Roberto, Pasquale, Marco et Ciro. Cette fresque brutale et violente décrit avec une incroyable précision les cercles infernaux de la Camorra napolitaine pour mieux nous y entraîner.
Salvatore Abruzzese (Toto) Gianfelice Imparato (Don Ciro) Maria Nazionale (Maria) Toni Servillo (Franco) Carmine Paternoster (Roberto) Salvatore Cantalupo (Pasqualle) Marco Macor Ciro Petrone
Gigio MorraZhang Ronghua Simone Sacchettino Salvatore Ruocco (Boxer) Vincenzo Fabricino (Pitbull) Gaetano Altamura Italo Renda Salvatore Striano Carlo del Sorbo Vincenzo Bombolo Alfonso Santagata (Dante Serini) Alfonso Santagata
Massimo Emilio Gobbi Salvatore Caruso Italo Celoro Manuela Lo Sicco Giovanni Venosa (Giovanni) Vittorio Russo (pirate) Bernardino Terracciano
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«Grand Prix à Cannes, sa récompense l'est, et c'est souvent discutable de le dire, belle et bien méritée cette fois-ci. Avant toute chose, rappelons que le film a été tourné dans sa quasi-totalité au sein même de ce qu'il dénonce, c'est-à-dire de la Camorra Formidable adaptation de l'écrit de Roberto Saviano, Gomorra est le coup de poing de l'année. Ce choix, cette ambition, ce risque est l'essence même de ce que l'on admire. Premièrement, Gomorra adopte une réalisation brutale, aux ressemblances documentaires tellement frappantes que l'on en oublie même que cela reste du cinéma. Bluffés, Matteo Garrone nous emporte dans une spirale au cœur de la mafia napolitaine. Incroyablement analysée, la dénonciation passe par toutes les ficelles possibles de cette organisation. Son utilisation symbolique, magistralement utilisée par le réalisateur, nous témoigne de l'ancestralité d'une structure qui fonctionne tel un micro-État. Et bien que tout n'est jamais explicité, bien au contraire, l'ensemble est suffisamment compréhensible pour ne jamais perdre son spectateur.
suite.. Tout d'abord, et c'est l'un des points les plus forts de ce chef d'œuvre, le vie au quotidien dans cette industrie de l'illégalité. Loin de tous ces polars présomptueux se vantant d'analyser ce que réalité n'est pas, Gomorra ne fait pas de sentiment. Il filme la vie de cette population exclue avec réalisme, caméra à l'épaule s'il le faut, comme la scène désormais culte de ces deux adolescents tirant avec des armes dans un marécage neutre, presque blanc, à l'image d'une guerre de clans incessante. En outre, Gomorra attaque fort. La clandestinité y est évoquée avec courage et intensité, à remettre obligatoirement dans notre contexte actuel, même français. La contrebande, le trafic de déchets et de drogues y est également énoncé, suggérés maintes fois pour un effet choc, déstabilisant, alerte et terrifiant. Chef d'œuvre de cette année avec There Will Be Blood, Gomorra est le film étrange de l'année. Magistral » un spectateur
Photos du net Textes de allociné Musique Vangelis « Le cinéma, c'est l’écriture moderne dont l‘encre est la lumière » Jean Cocteau DIRE-Bloc-Note de FRANCE JEAN -