Automatique
La Ganguise bleu-ciel, petite mer qui rôde,
Evasive couleur, enchantement discret
De vagues fuites, voiles s'en vont en secret,
Evaporant l'azur, filant les émeraudes.
Aux creux des sillons la lourde terre saigne,
Collines caressées d'automnes revenus,
Veloutées de soleil et de brumes ténues,
Le frisson d'un chemin et te voilà, Baraigne.
J'ai vu ton vieux moulin écrire au vent de l'Aude
L'histoire de l'Autan, Marin du Lauragais;
Et déchirant le ciel de ses vieilles pagaies;
J'ai vu le vieux moulin battre sa vieille mode.
Puis, clocher fièrement dressant son âme pierre
Et ses petits enfants la vie comme un trésor,
Des toits d'argile nés au détour de ce port
0ù prient les vieilles croix d'un petit cimetière.
Un texte d’André Soum Une musique de Christian Salés Les Cathares Les photos et un script de Serge Delestaing 2009