Surmenage Cliquez pour débuter
je suis accablé, surmené… Toujours le collier sur le cou ! Seigneur, je suis las, je suis accablé, surmené… Toujours le collier sur le cou ! Ce qu’il en faut des sueurs pour la faire tourner, cette terre ! Toi, sur les routes de Galilée, cela t’est-il arrivé d’être fatigué de tout, de tous, de ton Père ? As-tu déjà voulu, Toi, tout abandonner, tout lâcher ? As-tu désiré, au cœur de ton surmenage, ces paradis artificiels, ces oasis de mirage, ces évasions de rêve ?
Quand tu t’es assis sur la margelle du puits avec la Samaritaine, quand tu avais soif… à quoi songeais-tu ? Et quand tu t’es endormi dans la barque au milieu de la tempête, quand on t’a réveillé, à quoi rêvais-tu ? Et quand tu priais seul le soir sur la montagne, disais-tu parfois à ton Père: À quoi bon ? pourquoi se faire mourir ?
dis, tu devais « avoir ton voyage » Qu’est-ce qui t’a retenu ? Et à Gethsémani, dis, tu devais « avoir ton voyage » Qu’est-ce qui t’a retenu ? Qu’est-ce qui t’a empêché de rebrousser chemin ? Quand tu as crié à ton Père: « Pourquoi m’as-tu abandonné ? » Sont-ce les clous qui t’ont retenu au bois ? Dis… Je veux savoir !
Moi aussi, j’ai connu les journées épuisantes, le travail harassant ! Mon ami, mon frère ! Moi aussi, j’ai connu les journées épuisantes, le travail harassant ! J’ai connu la nuit des tâches inutiles, le goût de tout lâcher ! J’ai connu le désir de m’évader, l’absence du merci qui fait tant de bien ! J’ai connu l’essoufflement, la fatigue, Le « tournage en rond. »
Ce qui m’a retenu de partir, d’abandonner, ce n’est pas l’orgueil ou l’amour-propre, la peur de passer pour un lâche ! Ce n’est pas le goût de la performance inédite, la fierté de relever un défi exceptionnel ! Ce n’est même pas mon Père, Même s’il fallait que sa volonté soit faites ! Non… ce qui m’a retenu, crois-moi, c’est toi, oui, toi et tous tes frères et sœurs, les humains !
Je t’aime trop pour t’abandonner, pour quitter le travail qui pour toujours allait m’unir à toi. Tu as assez de prix à mes yeux pour que je le paie en sueurs, en labeurs, en souffrances, en mort même ! Si tu as aimé, tu es capable de comprendre cela !
Un fiancé fait du temps supplémentaire pour son futur foyer ! Un père n’abandonne pas son travail, même très dur, s’il aime sa famille ! Une mère ne ménage pas son temps, ni ses forces, pour l’amour de ses enfants ! Un fiancé fait du temps supplémentaire pour son futur foyer !
alors que les tiens comptent sur toi ! Et toi, tu vas paresser alors que les tiens comptent sur toi ! Et moi, j’aurais lâché alors que tu comptais sur moi ! NON, mon fils, Je t’aime… je t’aime… je t’aime… !
Création: Sérénité© http://www.chezserenite.com/ Auteur: Jules Beaulac Musique: Just because