AVEC MARIJO
SUR LA CÔTE DE CHARLEVOIX
La région de Charlevoix, qui doit son nom au père jésuite François-Xavier de Charlevoix, occupe 6 000km2, au cœur du Bouclier canadien, pour seulement habitants… Ses principales richesses sont la forêt, l’agriculture et, bien sûr, le tourisme. C’est que cette merveilleuse région offre des paysages époustouflants de montagnes et de rivages. Le long des rives du Saint- Laurent, elle s’étend de Québec au Saguenay. Ce sont quelques vues de cette côte que je vous présenterai en partant de Saint-Siméon où je suis arrivée venant de Rivière-du-Loup, par ferry.
En approchant de la côte
Dans le golfe et autour du confluent du Saguenay, on trouve six sortes de baleines et des croisières d’observation, très recherchées, sont proposées aux touristes. Les ignorant pour cette fois, je me dirige vers l’un de mes petits coins préférés, le havre de paix qu’est Port-au-Persil, ainsi nommé, au XVIIe siècle, par Samuel de Champlain qui y trouva, semble-t-il, beaucoup de persil!. Ce n’est même pas un village, seulement un hameau, sans grand hôtel ni boutiques, juste une auberge et un gîte, un petit quai pittoresque, un ruisseau qui cascade et une charmante église presbytérienne construite par le Pasteur Mc Laren, en 1893.
Le ruisseau cascadeur…
La chapelle presbytérienne et une maison typique.
Sans, cependant, le suivre à son niveau, la route longe le Saint-Laurent d’où l’on peut observer les Laurentides qui tombent en cascades dans ce fleuve.
Nous arrivons à La Malbaie, baptisée, elle aussi, par Samuel de Champlain, en Il la trouva vaseuse, à marée basse, au moment de repartir. Il s’écria alors : « Ah, la Malle Baye », la mauvaise baie! La Malbaie regroupe cinq villages dont Pointe-à-Pic. Là, la falaise est dominée par Fairmont Le Manoir Richelieu, de renommée internationale. Depuis plus d’un siècle, le Manoir, d’une grande élégance, jouit d’une tradition d’hospitalité fort prisée des amoureux de confort et de romantisme!. Le Casino de Charlevoix lui fait face.
Le Manoir Richelieu
Le Casino
La promenade se poursuit, toujours entre fleuve et montagnes…
Encore un lieu qui m’est particulièrement cher! Saint- Joseph-de-la-Rive, c’est le calme assuré, la beauté du fleuve, les maisons pittoresques et quelques artisans pour améliorer davantage le séjour, si c’est nécessaire… On y trouve, notamment, la Papeterie Saint-Gilles, devenue un Ecomusée du papier. Fondée, en 1965, par Mgr Félix- Antoine Savard, elle est récipiendaire de nombreux prix régionaux et nationaux pour la qualité de ses papiers, entièrement fabriqués à la main, plusieurs avec inclusion de pétales de fleurs. Il existe aussi une boulangerie qui nous comble et une fabrique de santons ainsi que le Musée maritime de Charlevoix, installé sur l’ancien chantier naval.
A gauche, l’île aux Coudres car les couldes (noisetiers) y étaient nombreux quand Jacques Cartier y accosta. Le quai pour prendre le traversier régulier qui conduit à cette île, part de Saint-Joseph-de-la-Rive.
Pour y accéder, une côte vertigineuse qui fut, malheureusement, le théâtre d’un accident très grave. Un monument a été érigé à la mémoire des disparus.
La petite église et son kiosque, au bord du fleuve.
La restauration de l’église, réalisée il y a environ 40 ans, m’a toujours séduite. Pour mieux la comprendre, car tout est symbole, il faut mettre en route l’enregistrement qui l’explique en détails. Tout rappelle l’eau si proche. Entre autres, nous découvrons que les poissons qui ornent l’autel ont été sculptés d’après nature. Le curé du village avait péché une truite magnifique. Elle servit de modèle en la recongelant après chaque séance, lui donnant une posture différente… Un vert très doux, donne le ton, avec les bancs, pour marquer la proximité du fleuve Saint-Laurent.
Le bénitier est constitué d’une coquille qui vient des mers du sud.
Quelques scènes du Nouveau Testament. Les gens du coin trouvent que Saint-Joseph doit être bien fatigué en travaillant de la main gauche… C’est que le sculpteur ne pouvait lui faire tourner le dos à la Sainte Vierge!
Le musée maritime de Charlevoix.
Ancien chantier naval…
Baie-Saint-Paul est installée dans un panorama grandiose, elle aussi, entre fleuve et montagnes. Le peuplement de cette baie commença en 1678 alors que Noël Simard vint de la côte de Beaupré pour y défricher des terres. Baie-Saint-Paul est l’une des plus vieilles villes québécoises et l’on y trouve plusieurs maisons bicentenaires. Artistes et artisans y viennent nombreux et on rencontre dans cette ville la plus grosse concentration de galeries d’art. Les peintres, au style très particulier, ont fait l’école, celle de Charlevoix.
Baie Saint-Paul
Petit port de Baie Saint-Paul
Maisons typiques d’une rue du centre ville!
Une église, en bois, fut construite dès Par la suite, trois autres se succédèrent. La dernière, commencée en 1908, fut bénie en Hélas, le 20 décembre 1962, un feu la ravagea complètement, ne laissant intacte que la façade. Toutes les œuvres d’art furent irrémédiablement perdues : sculptures de Baillargé, orfèvrerie d’Amyot, Ranvoyzé, Sasseville, tableaux, etc. La reconstruction commença immédiatement et l’on conserva la façade. Ceci explique qu’avec une apparence extérieure ancienne, on trouve un intérieur au décor plutôt simple. Les coûts n’ont pas permis de retrouver les fastes de la décoration d’antan…
Par une route en montagnes russes, se poursuit la promenade jusqu’à la côte de Beauprè qui précède Québec…
Musique : Triskell Eau claire - Pol Queffeleant – Arrangement : Patrick Audoin Documentation : Tourisme Québec, Sites de municipalités Photos, conception et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Août 2008
A BIENTÔT