Capitale de l'Argentine, Buenos Aires, ville gigantesque de près de 11 millions d'habitants, est située sur la rive ouest du Rio de la Plata, qui fait frontière avec l'Uruguay. C'est une ville étonnante avec des quartiers d'une richesse inouïe et d'autres, d'une extrême pauvreté. C'est aussi une ville d'arts, de spectacles, de monuments, de gastronomie, de bons vins, qu'on a souvent décrite comme le Paris de l'Amérique du Sud.
La ville a été fondée en 1536 par l'explorateur espagnol Pedro de Mendoza. Elle fut alors nommée Nuestra Señora Santa Maria del Buen Aire, ce qui se traduit littéralement par Notre Dame la Sainte Vierge du bon air, en souvenir notamment des vents cléments qui avaient mené le bateau du découvreur jusqu'au Rio de la Plata. Mais les indigènes avaient chassé les espagnols et ce n'est que plusieurs années plus tard qu'un nouvel établissement fut réussi.
L'ancien et la nouveau cohabitent dans l'harmonie
La population de Buenos Aires est surtout composée d'Espagnols et d'Italiens, suite à une immigration massive durant le 18ième siècle. C'est une ville au charme très européen qui offre de multiples facettes, alternant parcs et jardins, quartiers aux maisons basses et cossues, mais aussi des grattes ciels imposants, terrasses de cafés, bistros et grands restaurants huppés.
Buenos Aires est la capitale mondiale du tango Buenos Aires est la capitale mondiale du tango! Ici tout le monde danse le célèbre tango argentin, aux rythmes syncopés. C'est aussi la ville des célèbres "asados" ou grillades de boeuf argentin. La vie nocturne y est intense avec une profusion de cabarets, de bars, de restaurants, de dancings où se retrouvent les porteños, nom que l'on donne aux citadins d'origine, littéralement "ceux du port".
le mémorial des soldats Un soldat monte la garde devant le mémorial des soldats morts durant la guerre des Malouines contre l'Angleterre, en 1982.
Buenos Aires a connu de nombreux bouleversements et de grands mouvements d'agitation politique. La ville fut soumise durant des années à la dictature militaire de Juan Peron. Chaque année un "défilé des veuves" est organisé en souvenir des nombreuses victimes du régime des colonels... Parallèlement la ville honore ses héros, dont Evita Peron, épouse du dictateur, décédée dit-on en odeur de sainteté...
Boutiques, bistros et ateliers d'artistes dans la Petite Sicile du quartier populaire de la Boca
Plaza de Mayo est l'âme véritable de Buenos Aires Plaza de Mayo est l'âme véritable de Buenos Aires. C'est le coeur de la ville depuis 1580. Plusieurs événements historiques importants s'y sont déroulés avec, notamment, le 25 Mai 1810, jour de formation du premier gouvernement argentin indépendant. C'est autour de cette place que l'on trouve le siège du gouvernement argentin dans la bâtiment du Cabildo, ainsi que la Casa Rosada (palais présidentiel), la cathédrale Metropolitana, et les églises de San Francisco, de la Merced et de Santo Domingo.
La zone commerciale avec l'avenue piétonnière de la Calle Florida, l'artère la plus animée de Buenos Aires, possède de nombreuses boutiques et des magasins élégants. Très animée également l'Avenida Santa Fé et ses galeries marchandes. Les rues voisines; Calle Corrientes et Lavalle proposent des cinémas, restaurants et théâtres, parmi lesquels le théâtre Municipal San Martin. L'Avenida 9 de Julio est l'une des plus larges du monde avec 125 mètres d'un trottoir à l'autre!
Elle appuya la dictature, Mémorial de Eva Peron. Elle appuya la dictature, mais en même temps elle secourut les pauvres...
On trouve sur la Plaza de la Republica le symbole de Buenos Aires, une stèle de 67 mètres de haut, érigée en 1936 pour commémorer les 400 ans de la ville. L'opéra de Buenos Aires, construit en 1908, compte parmi les plus grands au monde. C'est un quartier aristocratique, à l'architecture européenne, aux belles boutiques et aux restaurants luxueux. On y trouve le cimetière de la Recoleta qui regroupe 70 tombes classées monuments historiques et des statues de sculpteurs célèbres.
A l'inverse, le quartier de la Boca est le refuge des petites gens et de la classe ouvrière. Il se trouve à l'endroit précis de la fondation de Buenos, sur l'embouchure du Rio Chuelo qui y rejoint le Rio de la Plata. Fortement marqué par l'arrivée de nombreux immigrants, principalement originaires de Gênes et de Naples en Italie, le quartier de la Boca a gardé son atmosphère populaire portuaire, qui peut faire penser à Naples.
Les maisons colorées de bois et de tôle de la Boca
Au cœur de la Boca, la rue Caminito, avec ses maisons de bois et de zinc de couleurs vives et éclatantes, est l'une des attractions principales de Buenos Aires. Artistes, musiciens des rues et artisans s'y retrouvent. La rue est sans cesse animée. Ce quartier est aussi celui des petits restaurants italiens, des buvettes et des ateliers d'artistes.
Mais Buenos Aires est aussi la ville des gueux, des manants et des sans abri. Sur la célèbre Plaza de Mayo, en plein centre-ville, on peut voir les tentes sous lesquelles s’abritent les piqueteros, les chômeurs et les paumés qui viennent de passer la nuit froide de l’hiver austral. Ce sont les fidèles de San Cayetano, patron du travail à qui les plus démunis demandent, le jour de sa fête, «le pain qui nourrit et le travail qui rend digne».
A la nuit tombée, cherchant à récupérer à mains nues, dans les poubelles, tout ce qui pourra être revendu, des hommes et des femmes souvent accompagnés d’enfants hantent les rues. Poussant généralement un chariot, ils y entassent le papier et les cartons qui leur rapporteront quelques centimes le kilo. On les tolère parce qu'ils nettoient ainsi la ville...
Heureusement, les Argentins sont pleins d'humour Heureusement, les Argentins sont pleins d'humour. On tient pour véridique l’histoire du père qui demande à son fils ce qu’il aimerait faire quand il sera grand, et qui obtient pour réponse: «Etre un étranger». Le philosophe argentin Alejandro Rozitchner écrivait récemment dans un quotidien : "Ce n’est pas vrai que nous ne produisons rien. Nous produisons des crises et des désastres".
Place Libertad, dans le centre des affaires, un enfant de dix ans essaye d’attraper un pigeon. C'est pour le manger... Lui et sa famille sont affamés. Dans un tango vieux de plus d’un demi-siècle, Homero Expósito écrivait: «C’est avec des rêves en morceaux qu’on descend comme tout le monde le fleuve de la vie qui s’en va». Ces rêves en morceaux jonchent les trottoirs de Buenos Aires, plus que jamais ville de la nostalgie...
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