Les profondimètres Les moyens de décompression Formation N4.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
La gestion de l'azote du plongeur
Advertisements

Formation trimix 9 et 10 avril 2011
Gérard DOMINÉ – IR / CTR Corse - © 2005
Plongée sous marine cours de physique Niveau 2
Formation P2 Les ordinateurs de plongée.
ORDINATEUR N2 Introduction Principe de fonctionnement, avantage
TABLES MN 90 N2 Introduction Rappel Condition d’utilisation
Ordinateurs de Plongée.
Eléments de calcul de tables
Les facteurs favorisants Application en plongée
NIVEAU II COURS DE PLONGEE n°4 LES TABLES DE PLONGEES.
Planification dynamique
Barotraumatismes - Les oreilles La surpression pulmonaire Les sinus
Le diaphragme (photographie)
Formation théorique PA40 / P3
Pression & Flottabilité
Ordinateurs de plongée
LES TABLES MN 90.
Les ordinateurs de plongée
UTILISATION DES TABLES DE PLONGEE NIVEAU 3
Cours N2 : Tables Sommaire Justification Présentation des tables
Chapitre 4 Les gaz.
PRINCIPE DE DISSOLUTION DES GAZ DANS LES LIQUIDES
Les instruments de contrôle
Pression et plongée.
Groupe 1: Classes de même intervalle
Pression et Gestion de l’air N4
COURS N4 BONSOIR.
Ordinateurs de plongée
Le principe même du scaphandre autonome fait qu’en immersion nous respirons de l’air a la pression ambiante. Cela a une incidence directe sur notre autonomie.
NIVEAU II COURS DE PLONGEE n°4
LES MOYENS DE DECOMPRESSION
La plongée en altitude Christian Vivetoctobre 2008Durée environ 45 ' N4 Ca donne envie d'y tremper ses palmes et le reste aussi mais en altitude que se.
Tables et Procédures de décompression
Utilisation des tables
Les plongées anormales niveau III
THEORIE PLONGEUR NIVEAU 1
THEORIE PLONGEUR NIVEAU 2
LA COMPRESSIBILITE DES GAZ
N4 Plan du cours Justification et objectifs Rôle de l'azote dans la plongée Prévention des ADD, Utilisation des tables Compréhension des élements de calcul.
Procédures de Désaturation en plongée
PHYSIQUE N4 Strasbourg - décembre 2007
Formation théorique P3/PA40
Les accidents biochimiques
Physique N4.
Nitrox Définition Avantages Inconvénients Loi de Dalton
Cours N2 : Pressions partielles
Chapitre 2 : Travail 1.1 Notion de travail
Théorie Nitrox confirmé compliqué 2/3 François GAILLARD Mars 2007.
La plongée en altitude Christian Vivetoctobre 2007Durée environ 45 ' N3 Ca donne envie d'y tremper ses palmes et le reste aussi mais en altitude que se.
Sandrine Betton MF
Théorie Nitrox confirmé compliqué François GAILLARD Mars 2007.
après les révisions de l’utilisation des tables MN 90 au niveau 2
N2 Les ordinateurs de plongée Christian Vivetoctobre 2009Durée environ 45 ' Utilisé par tous les plongeurs l'ordinateur méritait quelques précisions avant.
Décompression, oxygène pur, nitrox Cours N4 le 24 janvier 2011
Présentation des Tables MN90 COURS Niveau I
Christophe S.6 mars 2007 Planification Comportement Froid Optique et Acoustique en plongée Cours théorique Niveau 2.
LES LOIS PHYSIQUES N2 et N3
L’essoufflement. Anodin en surface, il peut avoir de graves conséquences sous l’eau : ADD, noyade ou surpression pulmonaire. Ce risque concerne tout plongeur.
Les prérogatives du Niveau 1
Procédure de Désaturation en plongée
Cours Théorique N2 Prérogative- Consommation – Documents obligatoires
Procédures de Désaturation en plongée
Procédures de Désaturation en plongée
Procédure de Désaturation en plongée
1 Plan du cours Introduction Notions de mécanique : force, énergie, travail, puissance… Température et chaleur Systèmes, transformations et échanges thermodynamiques.
Cours Niveau 2 UTILISATION DES TABLES ET ORDINATEUR SANDRAL Gaetan 07/01/2007 Tables MN90 et ordinateur ADLM 2007/08 Cours Niveau 2.
PHYSIQUE ET ACCIDENTS BIOCHIMIQUES
Procédures de décompression
29/06/2016 Nitrox NITROGEN - OXYGEN 1. 29/06/2016 Le Nitrox (et plus généralement les mélanges) sont l’objet d’une controverse qui sépare le milieu de.
Transcription de la présentation:

Les profondimètres Les moyens de décompression Formation N4

Présentation Il existe trois types de profondimètres : - les « mécaniques », utilisant la force due à une pression également appelés « tube de Bourdon » ; - les « tubes capillaires », utilisant la variation inversement proportionnelle du couple pression/volume d’un gaz (également appelés « loi de Mariotte ») ; - les « électroniques » ou « digitaux » qui sont les plus précis. Les moyens de décompression Formation N4

Présentation Le point commun entre les deux premiers types d’appareils est qu’ils sont étalonnés pour une Patm de 1 bar, donc une altitude de 0 mètre. Si l’altitude est différente de 0 mètre leur indication est donc faussée. Les moyens de décompression Formation N4

(déformé par la pression) Les « mécaniques » Tube de Bourdon (déformé par la pression) Profondimètre à tube de Bourdon Tube de Bourdon (état initial) Pression Les moyens de décompression Formation N4

Les « mécaniques » La pression de l’eau actionne un ressort relié à des aiguilles qui tournent sur un cadrant gradué. Le ressort est taré pour exécuter une rotation dépendant de la pression exercée et donc de la profondeur. En fonction des modèles, certains ressorts ont une raideur (k) constante, ils sont plus sensibles aux faibles profondeurs, et l’espace entre les graduations du cadrant est alors irrégulier (de plus en plus petit). D’autre modèles ont des ressorts à raideur (k) variable, leur sensibilité est théoriquement constante quelle que soit la profondeur, leur cadrant est gradué régulièrement. Les moyens de décompression Formation N4

Les « mécaniques » En altitude, ils ont un retard égal à la différence (traduite en mètres de hauteur d’eau) entre la Patm normale et la Patm du lieu exprimées en bar). Exemple : À 2.000 mètres d’altitude la Patm est d’environ 0,8 bar. Retard : 1 - 0,8 = 0,2 bar ce qui correspond à 2 mètres de hauteur d’eau. À 10 mètres de profondeur, le profondimètre mécanique indiquera 10 - 2 = 8 mètres. Les moyens de décompression Formation N4

Les « tubes capillaires » Indicateur de profondeur 1 2 3 4 5 6 7 8 9 12 20 30 40 Profondimètre à capillaire Bulle d’air (comprimée par la pression) Eau Les moyens de décompression Formation N4

Les « tubes capillaires » Le profondimètre à capillaire est le principe le plus simple (et probablement le plus vieux). Il est constitué d’un cadrant parcouru par une buse transparente contenant de l’air, fermée à un bout et ouverte sur l’extérieur à l’autre bout. En plongée, quand la pression augmente, la bulle d’air diminue selon la relation PV=Cte, et l’eau pénètre dans la buse. La limite air/eau indique sur les graduations du cadrant la profondeur à laquelle on se trouve. Ce système est très précis dans les premiers mètres, et beaucoup moins quand la profondeur augmente. Les moyens de décompression Formation N4

Les « tubes capillaires » En altitude, ils indiquent toujours une profondeur supérieure à la profondeur réelle. La profondeur indiquée est égale au rapport de la profondeur réelle sur la Patm du lieu en bar. Exemple : À 2.000 mètres d’altitude la Patm est d’environ 0,8 bar. À 24 mètres de profondeur, le profondimètre à tube de capillaire indiquera 24/0,8 = 30 mètres. Les moyens de décompression Formation N4

Les « tubes capillaires » Vérification : À 24 mètres la pression ambiante est de 24/10 + 0,8 = 3,2 bar. Par rapport à la pression ambiante en surface (0,8) celle-ci a été multipliée par 4 ce qui implique que le volume d’air dans le tube a été divisé par 4. En mer, ce rapport de 4 correspond à une pression ambiante de 4 bar ce qui fait bien 30 mètres ! Les moyens de décompression Formation N4

Les « électroniques » Généralement, ils sont constitués d’un écran digital qui indique la profondeur instantanée, la profondeur maximale atteinte au cours de la plongée et la durée d’immersion. Un capteur piézoélectrique gère un signal électrique qui est proportionnel à la pression subie. Certains appareils électroniques possède un programme « altitude » qui rectifie automatiquement l’altitude initiale. En altitude, ils indiquent donc la profondeur instantanée. Les moyens de décompression Formation N4

Les ordinateurs Les moyens de décompression Formation N4

Les ordinateurs Ce sont des calculateurs de plongée qui servent à la conduite de la décompression (également appelés « décompressimètre »). Les premiers décompressimètres sont nés en 1956, ils étaient peut fiables … ils fonctionnaient de façon aléatoires : pneumatique ou à porcelaine, des systèmes qui essayaient d’imiter la progression ou la disparition de l’azote dans le corps avec la pression à travers certains corps poreux. Les moyens de décompression Formation N4

Les ordinateurs Le premier ordinateur électronique est apparu en 1983, appelé le « Décobrain ». Ce sont les progrès de l’électronique qui ont créés ces appareils, constitué principalement avec une prise de pression, une horloge et un calculateur. Dès 1985, ils prennent en compte les variations de profondeur lors des remontées, pour limiter les paliers et tenir compte de la désaturation lors des remontées. Les moyens de décompression Formation N4

Présentation générale Les moyens de décompression Formation N4

Mise en œuvre du modèle Le calculateur donne des informations au plongeur qui sont le résultat d’un calcul fait grâce à des données prises au fur et à mesure du déroulement de la plongée, et introduite dans une ou plusieurs formules mathématiques. C’est l’ensemble des expressions, mathématiques et logiques, qui constitue le modèle simulant notre organisme. Il est souvent inspiré par les modèles utilisés pour les tables, c’est pourquoi celles-ci sont souvent citées en référence : Haldane, Workman, Spencer, Rogers, Bühlman, Pauwel, Hennessy, Hempleman, etc. Les moyens de décompression Formation N4

Schéma simplifié Les moyens de décompression Formation N4

Schéma général Les moyens de décompression Formation N4

Bloc diagramme Formation N4

Échantillonnage d’une plongée Les moyens de décompression Formation N4

Comparaison tables / ordinateurs On a souvent tendance à comparer les tables et les ordinateurs de plongée. Ceci n’est pas chose aisée car il s’agit de deux modes de décompression très différents en pratique. Avec les tables, la « Durée de la Plongée » est la durée qui sépare le moment d’immersion du moment où l’on décide de remonter, elle résulte d’une décision du plongeur. Avec un ordinateur, la « Durée de la Remontée » ainsi que celle des « Paliers » constitue la décompression. Elle est inclue dans la « Durée de la Plongée ». Les moyens de décompression Formation N4

Comparaison tables / ordinateurs Les moyens de décompression Formation N4

Comparaison « profil carré » Les moyens de décompression Formation N4

Comparaison « remontée rapide » Les moyens de décompression Formation N4

Comparaison tables / ordinateurs Les moyens de décompression Formation N4

Les avantages La procédure de décompression est déterminée en prenant en considération le profil réel de la plongée, donc des quantités d’azote (N2) réellement accumulées. Ils ont une marge de sécurité à peu près constante alors que les tables ont une marge essentiellement variable en fonction du profil. Ils autorisent généralement, pour des durées de décompression équivalentes, des durées d’immersion plus importantes. Les moyens de décompression Formation N4

Les avantages Ils sont d’une utilisation plus facile et limitent les erreurs de lecture. Ils permettent, que ce soit en immersion, en surface ou en altitude, de tenir compte automatiquement de toutes les variations de pression auxquelles le plongeur est soumis. La vitesse de remontée est contrôlée de façon rigoureuse. Le facteur humain a moins d’importance qu’avec les tables (il ne faut cependant pas le négliger). Les moyens de décompression Formation N4

Les avantages Les alarmes acoustiques libèrent le plongeur du souci de consulter fréquemment l’affichage. Ceci est important, surtout dans les situations critiques. Les mesures de temps et de profondeur sont très précises, beaucoup plus qu’avec les appareils mécaniques que l’on trouve encore sur le marché. Ils utilisent souvent, mais pas tous, un grand nombre de compartiments ce qui leur permet de mieux se rapprocher du modèle de notre organisme. Les moyens de décompression Formation N4

Les avantages Quelques uns d’entre eux utilisent des compartiments très longs, jusqu’à 640 minutes ce qui leur permet de mieux prendre en compte les plongées sur de longues périodes. Certains permettent de tenir compte de la présence probable de microbulles en fonction du profil de plongée ce que ne permettent pas les tables. Ils fournissent, en surface, de nombreuses informations complémentaires, qui sans être toujours indispensables, peuvent être utiles au plongeur. Les moyens de décompression Formation N4

Les avantages Les ordinateurs permettent un nombre infini de profils de plongées à l’intérieur de certaines limites. Les moyens de décompression Formation N4

Les inconvénients Les utilisateurs non avertis ont une confiance aveugle en ces appareils qui appliquent des théories encore lointaines de la plongée pratique. C’est souvent l’exploitation exagérée de leurs avantages théoriques qui conduit à des accidents. Leur principal inconvénient est de ne pas tenir compte de certains facteurs de risque ou de certains profils de plongée et en particulier des remontées trop rapides ou trop fréquentes avec des intervalles courts. Or, nous savons que ces profils accompagnent souvent les accidents. Les moyens de décompression Formation N4

Les inconvénients Ils n’imposent pas ou ne suggèrent pas de procédures de rattrapage lorsque celles qu’ils préconisent n’ont pas été suivies. Ils ne bénéficient pas encore de l’expérience accumulée avec les tables et rien ne prouve notamment que les modèles mathématiques utilisés répondent parfaitement aux nécessités des profils variables qu’ils permettent. Un certain nombre d’entre eux s’arrêtent complètement en cas d’erreur ou lorsque certaines limites sont dépassées. Les moyens de décompression Formation N4

Les inconvénients Leur automaticité risque de provoquer un relâchement dangereux de l’attention. Il est donc toujours recommandé, en secours, de planifier les plongées en fonction des tables et particulièrement de la consommation d’air. La liberté qu’ils procurent a tendance à réduire la cohésion des palanquées et, au sein de celles-ci, de marginaliser les plongeurs qui sont équipés de moyens de calcul de décompression différents. Les moyens de décompression Formation N4

Les critères de choix L’investissement que constitue un ordinateurs de plongée est loin d’être négligeable et le plongeur a tout intérêt à ne pas se tromper, en choisissant l’appareil qui lui convient le mieux. L’idéal n'existant pas, il sera amené à faire des compromis : prix, qualités, défauts, etc. Le choix en est important parce qu’il modifie beaucoup le comportement du plongeur habitué aux tables. Ceci ne doit pas augmenter sa probabilité d’accident. Celle-ci doit toujours rester inférieure à celle des tables. Les moyens de décompression Formation N4

Conclusion La décompression (2ème partie) Formation N4

Conclusions « Chaque plongée avec décompressimètre est une plongée inédite jamais expérimentée. Elle n’a donné lieu ni à expérimentation scientifique ni à validation » (Le Péchon). On peut cependant dire qu’avec les tables c’est l’enveloppe qui a été expérimentée, pas les profils parfois fantaisistes qui y sont inscrits. Ce qui fait dire que les tables sont plus sûres c’est qu’elles ne sont pas souvent utilisées à la limite de leurs possibilités. La décompression (2ème partie) Formation N4

En tant que plongeur autonome Le plongeur autonome doit : - connaître les modes utilisées de décompression par les membres de sa palanquée et leur imposer un système qui convienne avant l’immersion ; - contrôler régulièrement les ordinateurs pendant l’immersion ; - tenir compte du plongeur le plus saturé, ou ayant le plus d’handicap (surpoids/fatigue/âge) ; - tenir compte des précédentes plongées réalisées (plongées successives) ; - du niveau de compétence des plongeurs ... La décompression (2ème partie) Formation N4

En tant que plongeur autonome Le plongeur doit, aussi : - lire les notices du constructeur (se renseigner s’il ne comprend pas) ; - ne pas changer de méthode de désaturation pour une plongée successive ; - avoir toujours des tables sur soi ; - se limiter à 2 plongées par jour ; - lire régulièrement les indications de l’ordinateur (sans avoir le nez coller dessus) ; - contrôler régulièrement son ordinateur (état de la pile) La décompression (2ème partie) Formation N4

Le futur plongeur autonome doit connaître : les procédures de décompression à utiliser, pour chaque type de plongée ; et les différents moyens de décompression utilisés (tables ou ordinateurs) dans la palanquée ... La décompression (2ème partie) Formation N4

Merci de votre attention Bonnes plongées ... La décompression (2ème partie) Formation N4