« Les clivages et les partis » D’après le fascicule « Politique au programme, parler politique en classe », Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, Nov. 2008, n° 2, Chapitre de Vincent de Coorebyter, CRISP
Démocratie et partis Un lien pas obligatoire Au contraire, une méfiance, voire un rejet CAR, idéalement, l’idée démocratique, c’est la défense Du bien commun De la volonté populaire Du bien public DONC Pas dans la défense d’intérêts partisans
Mais dans la réalité et rapidement.. Assez spontanément se constituent des groupes qui s’estiment lésés, minorisés, menacés. Ils vont s’organiser pour se défendre
Les partis naissent des clivages clivage, c’est une fractureUn clivage, c’est une fracture, une division en plusieurs parties, selon différents critères divisionUn clivage en politique, c’est une division profonde de la société qui se traduit par tensions persistantes –des tensions persistantes, –la création des groupespartis qui s’opposent –la création des groupes et de partis qui s’opposent les uns aux autres sur l’objet du conflit.
En politique, 4 clivages principaux* Eglise/Etat (clivage philosophique) Possédants/Travailleurs (clivage socio-économique) Ville/Campagne Centre/Périphérie (clivage communautaire) * Modèle élaboré pour l’Europe occidentale à l’époque contemporaine, par Stein ROKKAN et Seymour LIPSET en 1967
Un parti est le résultat… D’une situation de domination ou de déséquilibre, vécue comme insupportable; Ceux qui la subissent s’organisent et créent des associations puis des partis; Grâce auxquels ils vont s’efforcer de corriger cette situation; -> ce sont les « dominés », ou ceux qui se sentent dans un rapport déséquilibré, qui prennent l’initiative de l’association et du parti.
En Belgique, les clivages apparaissent dans cet ordre Une opposition philosophique, qui s’incarnera dans l’Ecole et l’enterrement (parti libéral) Une opposition sociale et économique, dans la question ouvrière (parti socialiste - Bloc catholique) Une opposition communautaire, dans le conflit flamand/wallon (partis linguistiques)
Et les partis « Ecolo » ? Un nouveau clivage peut être défini à partir des années 70. Il s’incarne dans une série de mouvements comme « le club de Rome ». Ils s’interrogent sur notre modèle de croissance et sur le Progrès assimilé à la Production et à la Consommation. Ce clivage s’inscrit alors entre le productivisme et l’antiproductivisme
Evènements mobilisateurs 1. Des catastrophes Explosions de Bhopal (Inde), Seveso (Italie) Marée noire de l’Amoco Cadiz (Bretagne) Accident à la centrale nucléaire de Three Miles Island (USA), de Tchernobyl (Ukraine ) 2. Des avertissements Les deux chocs pétroliers (74 et 79) Les changements climatiques 3. Le contexte politique Crise des missiles de l’Otan (79) -> pacifisme (81/83) Effondrement du Mur et fin de l’URSS (89 et 90)
Ecolo et les autres clivages ? Pluralisme philosophique, liberté de votes des élus sur les questions éthiques Socio-économiquement à gauche mais pensent que la croissance est défendue par les patrons ET les syndicats. Centre/périphérie ? l’efficacité des décisions prises au niveau du citoyen est plus grande qu’au niveau central Un autre nom du nouveau clivage pourrait être Quantité/Qualité mais un peu vague
Et l’Extrême-droite, hors clivage? On pourrait y voir un clivage « cosmopolitisme/identité » -> un sentiment de ne plus exister dans un monde trop multiculturel, sans racines… Mais cela n’explique pas tout le volet de l’extrémisme, et spécialement le fait que les clivages s’inscrivent dans le fonctionnement démocratique et non contre la démocratie Voir PPT sur les partis pour affiner l’analyse