AVEC MARIJO

EN CORSE

La tête de Maure constitue le blason de cette région depuis la consulte qui s’est tenue en Corse le 24 novembre 1762. Toutefois, son origine reste un peu confuse. Personne ne peut dire avec certitude pour quelle raison la tête de Maure fut choisie comme emblème pour la Corse, l’utilisation de ce symbole remontant à une époque bien plus lointaine. Les archéologues pensent que cette île pourrait avoir été occupée de façon saisonnière environ 10 000 ans av. J.-C. et il est avéré qu’elle était déjà habitée en 6750 avant notre ère. Elle devint romaine au IIIe siècle av. J.-C., mais fut occupée auparavant par divers peuples : Etrusques, Carthaginois, Phocéens, Syracusains… La domination romaine se termina en 455 et elle fut de nouveau soumise à diverses dominations : Vandales, Byzantins, Sarrasins, Lombards, Francs qui la cèdent à la Papauté…

Après une dernière incursion sarrasine, en 1014, c’est l’évêque de Pise qui la récupéra, sous l’autorité du Pape. Au XIIe siècle, les évêchés étaient répartis en deux groupes, celui de Pise et celui de Gênes, ce dernier prenant de plus en plus de place. La bataille navale de la Meloria opposa la République de Gênes à celle de Pise, déjà en déclin, et Gênes l’emporta. Durant quatre siècles et demi, la Corse sera sous la domination de Gênes mais, en 1735, lors d’une consulte tenue à Orezza, la séparation fut décidée par les nationalistes et ils adoptèrent, comme hymne national, le Dio vi Salvi Regina, un chant religieux, dédié à la Vierge Marie choisie comme patronne du pays. Ce n’est finalement qu’en 1755, que la Corse se déclara indépendante, donnant naissance à la première Constitution démocratique de l’histoire moderne avant d’être cédée officiellement à la France par les Génois, le 15 mai 1768. Cependant, elle ne sera conquise militairement que le 9 mai 1769, lors de la bataille de Ponte Novu. L’hymne est encore joué régulièrement.

-3- L’ÎLE-ROUSSE et CALVI

La Balagne est une région de Haute-Corse, située sur la côte nord-ouest de l'île et s’étendant jusqu’aux pieds du massif du Monte Cinto. Elle est caractérisée par la présence de vieux villages perchés qui émaillent le paysage, semblant partir à l’assaut des hauts monts. Maintenant station balnéaire familiale, L’Île-Rousse n’était qu’un petit village de pêcheurs lorsque Paoli décida d’en faire un port rival de Calvi. Cette dernière cité, fondée par les Romains, avait choisi de se mettre sous la protection de Gênes, dès 1278, et lui resta fidèle lorsque Sampiero Corso tenta de soulever la Corse puis malgré les efforts de Pascal Paoli pour l’entraîner dans la contestation. Elle ne devint française qu’après le traité de Versailles, en 1769.

Au centre de la ville, la place Paoli, ombragée par des platanes, est le cœur de l’Île-Rousse où chacun trouve son compte : terrasses de café, restaurants et amusements pour les enfants.

Elle abrite plusieurs tableaux de l’Ecole italienne du XVIIe siècle. A l’extrémité de la place, l’église de l’Immaculée-Conception, inaugurée en 1893. Elle abrite plusieurs tableaux de l’Ecole italienne du XVIIe siècle.

En marbre de Carrare, l’autel principal est un don du duc de Padoue, en 1887, tandis que la chaire du même marbre fut offerte par la famille Lanata, l’année suivante.

La partie ancienne de la ville est typique d’une « ville nouvelle » en Corse, au XVIIIe siècle, avec ses hautes façades austères.

Bien sûr, Paoli est à l’honneur sur cette place principale. « J’ose dire que ma vie entière a été un serment à la Liberté » (Pasquale Paoli)

En bord de mer, cette jolie statue. Ce qui est rare en Corse, des halles inspirées d’un temple grec à colonnes… En bord de mer, cette jolie statue.

L’Ondine de Juan Berrone semble émerger de la mer voisine…

Curieusement, la voie ferrée longe la plage qui s’étend en pleine ville.

De l’autobus, avant de prendre le petit train qui nous conduira au phare…

A gauche, la tour de Scalo et le large escalier conduisant à la mairie, ancienne caserne construite en 1765. Sous le nom de Tour des Fabiani, riche famille du lieu, elle fut érigée pour protéger leurs biens, au XVIIe siècle. A la fin du XVIIIe, elle devint poudrière.

Mais d’abord, nous suivons la chaussée carrossable qui longe le petit port situé entre Isola de la Pietra, île vers laquelle nous nous dirigeons, et Isola Sicota.

Les rochers de granit rouge (porphyre) à l’origine du nom de l’Île Rousse…

Après avoir croisé la vieille tour génoise, nous commençons à jouir de la merveilleuse vue sur le port de plaisance et la ville. Les tours génoises, en Corse, sont des tours côtières construites par la république de Gênes à la demande de la population, pour se protéger des barbaresques, à partir du XVIe siècle alors que ce système de surveillance existait déjà ailleurs sur le pourtour de la Méditerranée. En 1530, vingt tours étaient déjà recensées.

Nous arrivons au fort de la Pietra Nous arrivons au fort de la Pietra. Dans son environnement, ont été trouvées des traces de vie humaine remontant à 6 000 av. J.-C.

En route pour Calvi, nous suivons le bord de mer, ses petits villages, ses plages…

Calvi porte les couleurs de l’ancienne république de Gênes sur son blason, la croix de Saint-Georges. Sa devise : « la cité calvaise toujours fidèle ». A l’extrême nord-ouest de la Corse, Calvi en est une des capitales touristiques, l’autre étant située à l’opposé, sur la côte est : Porto-Vecchio. C’est aussi une sous-préfecture du département de la Haute-Corse. La baie, où elle s’est développée, fut occupée dès le néolithique, de 5 000 à 2 500 av. J.-C. Sous l’empire romain, elle devint une base stratégique. Son histoire est plus connue avec l’arrivée des Génois, au XIIe siècle. A noter que si plusieurs théories existent sur l’origine de Christophe Colomb, bien que rien ne le confirme, les habitants de Calvi sont convaincus qu’il est né dans leur ville. Des panneaux, signalant le fait, sont même affichés aux entrées de la ville…

Ils sont formés de trois bastions et de courtines. Les remparts furent construits à partir du XIIIe siècle, renforcés en 1453, sans cesse améliorés jusqu’au XVIIIe siècle tandis que l’habitat se développait à l’intérieur. Ils sont formés de trois bastions et de courtines. Il n’existe qu’une seule entrée pour pénétrer dans la citadelle.

Au-dessus de l’entrée, la devise « Civitas Calvi Semper Fidelis », marquant la fidélité aux Génois.

Ci-dessus, à droite, le Palais des Gouverneurs flanqué de deux tours, d’abord appelé « Castel nuovo ». Il fut la résidence des gouverneurs génois aux XVIIe et XVIIIe siècles. C’est maintenant la caserne Sampiero.

Des remparts, vue sur la ville basse. L’ensemble que constitue la citadelle est devenu le symbole de Calvi.

Commencée en 1774, elle ne fut terminée qu’à la fin du XIXe siècle. Dans la Basse-ville, on remarque, toute de rose vêtue, l’église, de style baroque, Sainte-Marie-Majeure. Commencée en 1774, elle ne fut terminée qu’à la fin du XIXe siècle.

Dans la Haute-ville, au cœur de la citadelle génoise, la cathédrale Saint-Jean-Baptiste fut, dès le XVIe siècle, le siège de l’évêque de Sagone qui venait s’y abriter. L’église primitive datait de la Renaissance et fut, croit-on, détruite, en 1555, lors du siège par les Français alliés aux Turcs. Sa reconstruction commença vers 1600, mais le chœur ne fut achevé qu’en 1628 et le reste de l’édifice, en 1747.

Le maître-autel, dans la veine de la Renaissance ligure, est réalisé en marbre polychrome, comme les fonts baptismaux d’ailleurs Il a été offert au XVIIe siècle par une famille calvaise.

La chaire, en bois doré, est datée de 1757. Ce Christ noir, dit des Miracles, en bois peint de facture florentine, enfermé dans une niche vitrée, aurait tellement impressionné les Turcs, en 1555, qu’ils levèrent le siège de la ville… La chaire, en bois doré, est datée de 1757.

De chaque côté du retable entourant cette Vierge, Notre-Dame-du-Rosaire, se dressent des colonnes torses en marbre noir. La Vierge porte une robe bleue. Le mercredi saint, elle revêt une robe noire pour sa participation aux différentes cérémonies de la semaine sainte à Calvi.

L’un des nombreux passages dans la Ville-haute et les escaliers d’une ancienne demeure.

Reliée à la Citadelle par un corridor, la tour de la Marine fut construite, vers 1495, comme tour de guet. Elle devint tour de Sel lorsqu’elle servit au prélèvement des impôts dont les plus importants étaient ceux reliés à la gabelle et aux taxes portuaires.

Ci-dessous, le monument aux morts. La prolongation de la tour de sel, pour la rattacher aux remparts, forme un passage voûté entre le quai Landry et le port de commerce.

La rue piétonne qui traverse la Basse-ville est largement fréquentée par les touristes attirés par les multiples boutiques.

Malgré l’attrait qu’exerce Calvi avec ses boutiques et restaurants, tout a une fin et notre promenade s’achève. Nous devons quitter la Balagne.

D’autres diaporamas sur : Musique : La Corse (Grands explorateurs) Un Mi Ne Di Piu Photos, conception et réalisation : M.-J. Farizy-Chaussé Documentation : sur place, guide du Routard, guide Mondeos, divers sites du web Août 2014 marijo855@gmail.com D’autres diaporamas sur : http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/ http://www.pps-images-photos.com/createurs/marijo.html http://www.imagileonation.com/marie-jo.ws

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