COURS DE BASE DE FORMATION MISE EN COMMUN DES THÈMES 8 ET 9

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Transcription de la présentation:

COURS DE BASE DE FORMATION MISE EN COMMUN DES THÈMES 8 ET 9 DANS LE CHARISME MISE EN COMMUN DES THÈMES 8 ET 9

8- LE CHARISME CONTINUE ET SE MULTIPLIE: LE FRÈRE POLYCARPE 9- LE FRÈRE POLYCARPE, ÉDUCATEUR

Chers amis: Quand vous lisez ma biographie, vous vous rendez compte que rien n'apparaît d'extraordinaire, rien que tous et chacun ne puissent réaliser. Je vous avoue, cependant, que mon grand secret fut d'aimer profondément le Cœur de Jésus, aimer sincèrement mes frères et me donner corps et âme à l'éducation des enfants et des jeunes gens. Je prie pour que, dans vos communautés éducatives, tout favorise l'estime mutuelle et l'harmonie des relations, en partageant les responsabilités, en mettant en valeur les talents de chacun, en portant les fardeaux les uns des autres et en étant toujours des témoins du pardon du Père pour chacun de ses membres. Vous deviendrez ainsi de véritables membres de la famille SC.

EN MÉDITANT LA PAROLE DE DIEU AVEC L'AIDE DU FRÈRE POLYCARPE

Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques et monta sur la montagne pour prier. Pendant qu'il priait, l'aspect de son visage changea et son vêtement devint d'une blancheur éclatante… Survint une nuée qui les recouvrait. Et il y eut une voix venant de la nuée ; elle disait : " Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai élu, écoutez-le ! " Quand ils furent descendus de la montagne, du milieu de la foule un homme s'écria : " Maître, je t'en prie, regarde mon fils car c'est mon unique enfant. Il arrive qu'un esprit s'empare de lui ; tout à coup il crie, il le fait se convulser et écumer. J'ai prié tes disciples de le chasser, et ils n'ont pas pu. " Jésus dit : " Amène ici ton fils. " A peine l'enfant arrivait-il que le démon le jeta à terre et l'agita de convulsions. Mais Jésus menaça l'esprit impur, il guérit l'enfant et le remit à son père. Luc 9,28-29.35.37-42

La scène de la Transfiguration et de la guérison de l'enfant sont deux scènes consécutives qui se déroulent sur deux plans différents: la montagne et la plaine. Sur la montagne, nous voyons Jésus en prière, à l'écoute de la Parole, dialoguant avec son Père qui fait entendre sa voix sur la montagne. Entre temps, sur la plaine, un autre tableau se dessine. Nous sommes en face d'un enfant qui est dans une situation difficile, avec des problèmes de santé et de conduite ; des parents qui ne savent plus comment traiter leur fils et qui accourent vers les disciples de Jésus afin que ces derniers les aident ; les disciples qui essaient de résoudre le problème avec les ''recettes'' de leurs livres, qui discutent... et qui n'arrivent à rien. Jésus, inspiré par les paroles qu'il a entendues dans sa prière sur la montagne, trouve maintenant, en présence de l'adolescent blessé, l'inspiration pour poser un acte concret. Les parents lui demandent d'avoir pitié, de les aider car leur foi est fragile ; l'enfant crie, se débat, la bouche écumeuse... c'est sa manière de dire toute la douleur de sa vie.

Jésus commence son action curative : il s'approche du jeune, s'intéresse à lui, pose des questions aux parents, les encourage à ne pas perdre espoir. A un moment donné, il invite l'enfant à se défaire du côté obscur de sa vie et à découvrir ses valeurs positives. Malgré ses efforts, la solution semble introuvable. Et quand tous sont convaincus que l'enfant est irrécupérable, Jésus reste à ses côtés et réussit finalement à le sortir de l'abîme ou il était plongé et à le ''relever''. Il me semble que l'on n'a pas besoin de beaucoup d'explications pour appliquer ce texte à notre action éducative. Qui d'entre vous ne s'est pas retrouvé parfois devant des élèves qui rappellent ce texte évangélique ? Qui n'a pas reçu des parents demandant de l'aide parce qu'ils ne savent plus quoi faire de leurs enfants ? Qui n'a pas ressenti parfois un sentiment d'impuissance devant des cas d'élèves difficiles ? Accourons vers l'Évangile et Jésus nous indiquera les chemins pour être une ''bonne nouvelle'' pour tous ces élèves et parents qui souffrent: savoir accueillir, savoir écouter patiemment, continuer à garder confiance même s'il y a peu de motifs pour cela, garder espoir et lutter jusqu'au dernier instant, même quand tout semble perdu... Mais il y a aussi une chose que, perdus dans une culture d'efficacité et d'activité effrénée, nous avons bien des fois oubliée : ''avoir du temps'' pour nous rendre à la montagne, pour poser le geste gratuit de la prière. Comme le dit Jésus : il y a une catégorie de ''mauvais esprits'' que l'on ne peut expulser qu'à travers la prière.

ALLONS-NOUS AUJOURD'HUI ? nous visitons la Motte, le village du frère Polycarpe

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Nous marquons une pause au sanctuaire de Notre Dame de la Salette, tout près de notre destination. Le 19 septembre 1846, la Très Sainte Vierge est apparue à deux jeunes bergers natifs de Corps : Mélanie Calvat, âgée de 15 ans, et Maximin Giroud, âgé de onze ans. Le frère Polycarpe se trouvait alors à Paradis, comme Supérieur général.

POURSUIVONS NOTRE VOYAGE. 12

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La Motte-en-Champsaur est un petit hameau situé sur les contreforts des Alpes. Un petit village de montagne où la majestuosité de la nature invite à élever l’âme et l’esprit... invite au recueillement... C’est dans ce lieu des Alpes que le 21 août 1801 est né Jean-Hippolyte Gondre. La Motte a une population de 177 habitants et se trouve à 110 m d’altitude 14

Il eut un temps où l’on croyait qu’il était né aux « Héritières », tout près de la Motte 15

2e maison à droite :maison natale du frère Polycarpe Mais aujourd’hui, on est sûr qu’il est né à La Motte, dans cette maison. 16

Plaque sur la maison natale 17

C’est dans cette église qu’il priait et prenait part à l’Eucharistie. 18

Faisons un tour au village… Ces maisons étaient probablement alors l’école et le presbytère.

Sur le Rocher de L’Aire où aujourd’hui on a dressé cette croix, il priait en faisant paître les troupeaux de la famille. 21

Au sortir du village et juste avant de reprendre notre bus, nous jetons un dernier regard sur les montagnes que le frère Polycarpe a contemplées dans son enfance et sa jeunesse.

Une brève escale à Grenoble 23

Ici, il a obtenu son diplôme d’enseignant.

Et un beau jour, il a quitté la Motte… en route vers Lyon Et un beau jour, il a quitté la Motte… en route vers Lyon. Un voyage sans retour Nous aussi, nous prenons le bus pour repartir.

ON DIRAIT UN CONTE, MAIS IL N’EN EST PAS UN ON DIRAIT UN CONTE, MAIS IL N’EN EST PAS UN. “LES VOYAGES DU FRÈRE POLYCARPE” Quand je suis arrivé à Saint-Flour, je me suis arrêté pour discuter avec Monseigneur de Marguerye sur une affaire concernant les écoles. Tout de suite après l’audience avec l’évêque, j’ai essayé de poursuivre mon voyage, mais il a commencé à neiger, le vent s’est levé et la température est devenue glaciale.

L’évêque n’a pas voulu entendre parler de continuer le voyage et il m’a dit: « Il fait un temps à ne pas mettre un chien dehors, et encore moins, par conséquent, un saint du bon Dieu! » Je lui ai répondu: « Nous autres, pauvres frères, nous ne sommes pas faits pour les palais, même pour ceux où président la bienveillance et la charité. » Cependant, j’ai dû accepter de passer la nuit dans son “palais”.

Le lendemain matin, malgré que l’orage sévissait, et qu’on me conseillait de ne pas continuer, j’ai repris la route. La neige tombait à flocons, le jour était sombre, les routes s’effaçaient, se confondaient; la voiture avançait lentement au milieu des montagnes du Cantal devenues comme une immense solitude couverte d’un linceul blanc. Après un parcours de quelques lieues, la marche devint décidément impossible. Le conducteur hésitait, craignait de s'égarer; il redoutait quelque désastre: à chaque instant la voiture ne pouvait pas s'engager dans une fondrière, ou rouler dans un précipice? Mais on ne pouvait pas non plus faire halte dans cette Sibérie; hommes et chevaux auraient gelé pendant la nuit.. Je n’avais jamais eu une peur semblable à celle de ce jour-là. Plus d’une fois, au milieu de la neige, je croyais que mon dernier jour était arrivé.

Après de longues heures d’angoisse, nous arrivâmes enfin à Saint-Chély. Quelle joie d’être accueilli par mes frères ! Je m’y sentais enfin chez moi !

Une autre fois, c'était dans une saison toute différente, en plein été de l'année 1852. Je marchais seul, portant un sac de voyage. Le ciel était sans nuages, la chaleur accablante. Après une marche longue et pénible, je m’arrêtai dans un lieu solitaire où je trouvai un ruisseau et l’ombre à souhait.

Environ deux heures après, je me disposais à partir, lorsque soudain apparut devant moi un homme à la mine rébarbative, à la voix impérieuse, et dans un état voisin de l'ivresse : c‘était le garde-champêtre de la contrée. Il vint droit à moi. Je me levai et voulus continuer ma route; mais le garde m'interpella avec brutalité : « Que faites-vous là ? Avez-vous un passeport? Vous n'en avez pas? Je m'y attendais, vous êtes un vagabond et qui sait? peut-être un de ces malfaiteurs dont la police nous a donné le signalement... Au nom de la loi, je vous arrête! En avant, marchez, et plus vite que ça ! »

Je me suis identifié comme religieux, mais mes protestations furent vaines et je dus obéir l’impitoyable fonctionnaire champêtre. Je fus conduit à Trémouille. Le trajet était environ de cinq kilomètres. J’étais accablé de lassitude, je ne pouvais plus porter mon léger bagage et je priai le garde de m’aider. Les curieux sortaient sur le devant de leurs portes pour nous voir passer. Chacun faisait son commentaire. « C'est un voleur pris sur le fait : qui sait quel « butin » on va trouver dans ce sac ! Non, c'est un simple chevalier d'industrie habillé en religieux. » Devant le maire, à qui je parlai d'un ton modéré mais ferme, c'est encore vainement que je cherchai à m'expliquer. À peine daigna-t-on m'entendre: « Mettez-moi ce gaillard-là en lieu sûr; il a trop bonne langue pour un honnête homme; je ne suis pas dupe de ses finasseries ! Aussi ne vous garderons-nous pas; demain, de bonne heure, vous serez conduit à Champs, notre chef-lieu de canton, et je compte bien que M. le Juge de paix me fera compliment d'une aussi bonne prise. »

Cette nuit-là, je dormis, si on peut appeler cela dormir, en prison Cette nuit-là, je dormis, si on peut appeler cela dormir, en prison. Impossible de fermer les yeux à cause des piqûres de mille insectes parasites qui, établis avant moi, dans cette cellule, m’en disputaient la possession et se vengeaient sur moi du trouble que je leur apportais. Le lendemain matin tout fut réglé. Tout le monde s’excusait et s’accusait mutuellement. Alors je dis avec beaucoup de charité et un peu de malice: Ces messieurs m'ont fait beaucoup d'honneur; ils m'ont d'abord escorté à travers la campagne, puis ils m'ont fait passer la nuit en nombreuse compagnie, il faut l'avouer, mais en sécurité parfaite, sous la vigilance d'un sûr et fidèle gardien; je ne puis que leur adresser mes remerciements.

ALBUM DE SOUVENIRS A) Sa vie…

Dans un hameau des Alpes français appelé

Dans une humble maison, naquit un enfant qui reçut le nom de Jean-Hippolyte Gondre. Plus tard, il sera connu sous le nom de Frère Polycarpe. Ce fut le 21 août 1801.

Son père, qui s’appelait Jean, était agriculteur, comme la majorité des habitants de ce petit village. Il avait aussi un petit troupeau de brebis. Sa mère, Victoire Gonsalin, s’occupait de la maison.

Sa maman et tous ses frères et soeurs moururent quand il était encore petit. Ce furent donc Jean-Hippolyte et son père qui durent se charger de la maison, une maison qui était bien vide.

Quand il faisait beau, Jean-Hippolyte devait assister à l’école et en même temps être berger du troupeau des brebis. En faisant paître les brebis, le jeune Jean-Hippolyte n’oubliait pas ses études et lisait beaucoup de livres.

Il était aussi un grand ami de la Vierge Marie. Avec ses petits amis bergers, il avait bâti un petit autel dans une grotte où ils se réunissaient souvent pour prier leur maman du ciel: Ils l’aimaient tellement!

Au début il pensait devenir prêtre, mais à cause de la pauvreté de sa famille il dut y renoncer. Le bon Dieu l’appelait à une autre vocation et il commença donc à étudier par lui-même pour obtenir le diplôme d’instituteur. Cependant, il continuait à s’occuper en même temps des travaux de la maison.

Après plusieurs années d’étude et de formation, il obtint le diplôme d’instituteur octroyé par l’Académie de Grenoble. Son rêve devint donc une réalité.

En possession de son diplôme, le jeune Jean-Hippolyte demanda au maire du village la permission de pouvoir prendre en charge l’école communautaire. Il devint donc le nouvel instituteur de La Motte.

Cependant Jean-Hippolyte pensait que Dieu l’appelait à des choses importantes. Il décida donc de changer de vie mais sans quitter l’enseignement. Des amis lui parlèrent de certains frères qui étaient en même temps religieux et enseignants. Il demanda d’être admis dans ce groupe, prit congé de son père et partit pour le Pieux-Secours de Lyon.

Il deviendra religieux de l’Institut des Frères du Sacré-Coeur Il deviendra religieux de l’Institut des Frères du Sacré-Coeur. Le 27 juin 1827, il commença son noviciat. À partir de ce moment, il ne s’appela plus Jean-Hippolyte mais Frère Polycarpe.

Peu de temps après avoir fait sa profession, il fut chargé de la direction de l’école de Vals. C’est comme ça qu’il redevint instituteur à temps complet.

Pour aider les habitants de Vals à prier, il fonda un groupe de prière, une confrérie consacrée à la Vierge Marie.

ORAGE DANS LA CONGRÉGATION… Le Supérieur général, qui était le frère du père André, malgré sa bonne volonté, prenait de mauvaises décisions, l’une après l’autre. Les frères considéraient qu’il les ignorait et les méprisait. Presque la moitié d’entre eux décidèrent de quitter le bateau avant que le naufrage arrive.

Le frère Xavier, en tant que membre du conseil général alla visiter les frères pour les encourager, rouvrit le noviciat, essaya de payer les dettes et commença à faire des épargnes. Il comptait avec le frère Polycarpe pour l’aider, un frère avec qui il s’entendait bien. Ensemble, ils réussirent à sauver la congrégation.

Le frère Xavier et le frère Polycarpe décidèrent d’ouvrir une maison au Puy. Le frère Polycarpe fut alors nommé directeur de l’internat de Paradis (Le Puy). C’est là qu’il vécut le reste de sa vie.

Le père François-Vincent Coindre dut présenter sa démission Le père François-Vincent Coindre dut présenter sa démission. Alors, le chapitre général des frères se réunit et décida qu’il fallait qu’un frère prenne la direction de la congrégation. Le frère Polycarpe fut élu supérieur à l’unanimité à la première votation. Il se croyait incapable de prendre la responsabilité qu’on lui demandait, mais en même temps, il savait qu’il comptait avec l’aide de Dieu et l’appui inconditionnel des frères.

Les frères demandèrent au frère Polycarpe de rédiger des Règles Les frères demandèrent au frère Polycarpe de rédiger des Règles. Pour ce faire, il essaya de bien s’imbiber de l’esprit du fondateur, le père André Coindre. Alors, comme il ne l’avait pas connu personnellement, il demanda aux frères de lui envoyer tous les documents du fondateur qu’ils avaient.

On avait dû fermer le Pieux-Secours de Lyon mais l’oeuvre continuait transformée en internat. Le frère Polycarpe avait sa résidence à Paradis et il devait sortir souvent pour aller parler avec chaque frère. La tâche était épuisante. Par deux fois, sa santé devint si faible qu’il faillit mourir. Et, comme par miracle, le nombre de frères passa de 59 à 400 et celui des écoles de 15 à 97.

Le 9 juin 1846, le frère Polycarpe reçut la visite du vicaire de Monseigneur Portier, évêque de Mobile, qui lui demandait des frères pour les États-Unis. Dans sa lettre, l’évêque disait que la fièvre jaune avait laissé beaucoup d’enfants orphelins. La réponse fut immédiate: on accepta la proposition de l’évêque et on présenta le projet aux frères pour demander des volontaires. Le 23 septembre 1846, après 111 jours de voyage, les cinq premiers frères arrivèrent à Mobile.

L’aumônier de Paradis, le père Arnaudon, qui avait aidé les frères lors de la démission du père François, se croyait le nouveau supérieur général et voulait remplir les fonctions qui correspondaient au véritable supérieur. Le frère Polycarpe souffrait beaucoup mais ne pouvait pas faire grand chose parce que l’aumônier comptait avec l’appui inconditionnel de l’évêque du diocèse. Dans cette situation, le frère Xavier fut changé par le frère Polycarpe de Lyon à Paradis.

Le frère Polycarpe n’avait jamais eu une bonne santé Le frère Polycarpe n’avait jamais eu une bonne santé. En 1858, quand il avait 57 ans, il pressentit que sa mort était proche et voulut s’y préparer avec des exercices spirituels à la fin desquels, il prit congé de ses frères. À la fin de l’année, il se sentait faible et ressentait de fortes douleurs.

Le médecin croyait que ce n’était pas grave, mais le frère Polycarpe voyait que la vie lui échappait. Il demanda l’onction des malades et l’eucharistie qu’il prit en présence des frères. Ses derniers mots furent: “La volonté de Dieu, et rien que la volonté de Dieu”. C’était le 9 janvier 1859.

Du “Paradis” de la terre… …au paradis définitif..

En 1984, il est déclaré vénérable, modèle de frère et d’éducateur, par le pape Jean-Paul II.

B) Le frère Polycarpe, passion d’enseignant

2. Une école qui poursuit l’évangélisation intégrale 1. Importance de l’école . On trouve dans les Règles : “La fin de l‘institut n'est pas seulement de travailler avec le secours de la grâce divine à son propre salut, mais encore de s'employer de toutes ses forces, avec le secours de la même grâce, à l'instruction religieuse et morale des enfants.” (Règles 1, 1). 2. Une école qui poursuit l’évangélisation intégrale «Leur premier soin sera d'apprendre aux enfants les prières… les devoirs du chrétien et le saint Évangile ». Après avoir affirmé la primauté des valeurs religieuses, pour lui, c’est clair que l’école n’est pas un couvent. L’école prépare les jeunes pour une vie familiale et sociale, dans un milieu précis, rural ou urbain. .

3.- L'enthousiasme de l'enseignant On sait qu'il fut un instituteur très apprécié à la Motte. Il se livra avec passion aux labeurs de l'enseignement, heureux de développer les jeunes intelligences et de les former à l'amour de tout ce qui est bien et à la pratique de la vertu. 4.-La compétence du pédagogue Le frère Polycarpe maintenait une ambiance d’ordre et de calme dans l’école. Il insistait sur le silence porteur d’attention et de concentration, le silence qui renforce la parole.

5.- La proximité de l'éducateur 6.- …et la fermeté du responsable Il voulait voir les maîtres pleins de cette bonté douce et ferme, de ces saintes affections qu'inspire la foi, employant ces pieuses industries suggérées par le vrai zèle et qui, après avoir triomphé de tous les obstacles, finissent pas faire aimer le bien et le travail, gagnent les cœurs à Dieu et sauvent les âmes.

7. Sa « source » d’inspiration «Oui, je suis bien résolu d'imiter mon divin Modèle, Je prends donc la ferme détermination de mettre tout en œuvre pour devenir son véritable disciple, un parfait religieux. Quelle ardeur, quel dévouement ne dois-je pas avoir, surtout pour l'instruction chrétienne des enfants rachetés par le sang de Jésus-Christ! » 8. La formation des nouveaux maîtres Les choses dont il faut se défaire: L'excès de paroles ; l'activisme ; la légèreté… Les choses qu'il faut acquérir: La décision ; l'autorité et la fermeté ; la circonspection…

9. Dix conseils aux éducateurs SC Qui veut élever les enfants doit d'abord devenir un saint. Comment faire passer en eux des vertus qu'on n'a pas soi-même? Sans cela, nous ne serons jamais que de mauvais maîtres. Un bon maître doit être plein de zèle et de dévouement pour le salut des enfants qui lui ont été confiés. Et encore neuf autres…

Trouver les “coquilles” 3 LE CONCOURS Trouver les “coquilles”

PARTAGE 

 Quels sont les cinq évènements de la vie du frère Polycarpe que tu aimerais souligner? L'Église a déclaré le frère Polycarpe modèle du frère et de l'éducateur SC. En quoi pourrais-tu le considérer comme modèle pour toi? Pour y répondre, tu peux revenir sur le point « La personnalité du frère Polycarpe ». Tu peux ajouter aussi tes réflexions personnelles.. Quels cinq aspects de la pédagogie du frère Polycarpe te paraissent encore d'actualité ? En suivant le style du point 10 – conclusion – du cahier 9, donne cinq caractéristiques d'un éducateur SC imbu de la ferveur pédagogique du frère Polycarpe.