AVEC MARIJO
UNE PROMENADE À MOULINS
Moulins, ville peuplée d’environ 22 000 habitants, est la Préfecture de l’Allier, au centre de la France, dans la région de l’Auvergne. La première mention d’habitants en ce lieu, remonte à 990. En 1488, alors qu’il prend la tête du duché, Pierre II, dit Pierre de Beaujeu, époux d’Anne de France, fait de Moulins, la capitale du Bourbonnais, ce qui lui permet d’augmenter son développement.
MOULINS
Située entre Limagne et Val d’Allier, en bordure de l’Allier, dans un pays de bocages et de vallons, la ville est mal connue sur le plan touristique. Pourtant, elle possède un intéressant centre-ville qui ne manque pas de charme.. Le XVe siècle marque l’apogée du duché et le développement d’une cour brillante qui sait attirer de nombreux artistes dont le célèbre Maître de Moulins dont on ne connaît pas le nom exact. Il doit sa renommée au triptyque que l’on verra plus loin. En 1531, le duché est rattaché au Royaume de France.
Les origines de la collégiale de Moulins remontent à la première moitié du XIIIe siècle À partir de 1852, alors qu’un évêché avait été créé en 1823, une cathédrale néo-gothique est érigée, englobant, nef, bas-côté et façade de la Collégiale. Elle est construite en pierre blanche de Chauvigny, alternant avec l’Andésite de Volvic.
Office du Tourisme
Une très belle mise au tombeau du XVIe siècle avec, de gauche à droite, Nicodème, Salomé, Marie-Madeleine et son parfum, Saint-Jean, La Vierge, Marie mère de Jacques, Joseph d’Arimatie.
La cathédrale renferme un grand orgue Merklin et, surtout, le célèbre triptyque du Maître de Moulins, réalisé en 1502.
Les portes extérieures sont ornées d’une scène de l’Annonciation Les portes extérieures sont ornées d’une scène de l’Annonciation. Elles ne s’ouvrent que sous surveillance et les photos sont interdites. J’ai donc scanné des cartes postales.
À gauche, le donateur Pierre II de Bourbon, accompagné de Saint Pierre et à droite, son épouse, Anne de France, fille de Louis XI, guidée par Sainte Anne.
Au fond de la cathédrale, un bénitier de pierre sculptée.
Ce qui frappe le plus dans la vieille ville au caractère moyenâgeux, c’est l’utilisation d’une construction de briques roses et noires, formant des motifs géométriques réguliers de chevrons et de losanges. Cette structure contribue à donner une personnalité très particulière à la ville.
Côté Collégiale.
La Halle aux grains fait face à l’Hôtel de ville, acheté par les échevins en 1690. Toutefois la construction actuelle fut entreprise sous la Restauration, les vieilles maisons étant remplacées par un immeuble de style néo-classique, au faste plus approprié à sa fonction… Il fut terminé en 1829.
Une banderole sur la façade témoigne du bouleversement actuel, connu par un certain nombre de villes qui sont menacées de perdre leur tribunal dans le cadre de la réforme entreprise.
À proximité, le bâtiment de la Caisse d’épargne.
Sur la même place donne le Jacquemart, symbole de la liberté et de l’affranchissement des Bourgeois, acquis en 1232! C’est une tour de grès rose. Le sonneur, Jacquemart, sonne les heures avec Jacquette son épouse, Jacquelin et Jacqueline, ses enfants.
Les vieilles rues.
En novembre 1429, Jeanne d’Arc aurait couché dans cette maison.
Sur la Place d’Allier, on trouve comme dans un grand nombre de villes de France, l’incontournable manège qui enchante les enfants et réveille les souvenirs des adultes, mais aussi le Grand Café datant de 1899, classé monument historique.
Le Grand Café.
Vue prise de la mezzanine.
Première construction recensée en France, de style Renaissance italienne, le pavillon Anne de Beaujeu a été bâti de 1497 à 1503. Sa façade est décorée d’une tour-porche et d’une galerie à arcades. Il abrite le Musée d’Art et d’Archéologie.
Pavillon Anne de Beaujeu
Au bout de la rue longeant la cathédrale, se dresse la Mal coiffée. Bâtie à la place du donjon de l’ancien palais ducal, Louis II aurait affirmé : c’est une belle tour mais elle est mal coiffée!
Au deuxième quart du XVIIe siècle, une petite industrie de faïence s’installa à Moulins. Elle s’inspira d’abord fortement de la production de Nevers, puis dans un deuxième temps, vers 1750, de celle de Rouen et de Sinceny. Une troisième période marque le déclin et la disparition, au moment de la Révolution. Depuis 1970, Dominique Lapendry façonne et décore sa production à la main dans le respect des traditions du grand feu et elle s’inspire des motifs anciens.
Décor polychrome de chinois Quelques signatures d’anciens faïenciers. et d’oiseaux. Quelques signatures d’anciens faïenciers.
Musique : Danse à la cour des Ducs de Bourgogne – Wol up Ghesellen Yst Informations sur place et Office du Tourisme. Photos, conception et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé marijo855@gmail.com
AU REVOIR