Pensées de Gabriel Garcia Marques Le grand écrivain colombien, prix Nobel en 1982, qui serait à l’article de la mort, a rédigé cette lettre d’adieu, magnifique, en 2000… Pour passer à la diapositive suivante cliquez avec la souris
“Si pour un instant Dieu oubliait que je suis une marionnette de chiffon et m’offrait un bout de vie, .”.
il est possible que je ne dise pas tout ce que je pense mais en définitive je penserais tout ce que je dis
je donnerais de la valeur aux choses, non pas pour ce qu’elles valent mais pour ce qu’elles signifient.
Je dormirais peu, je rêverais plus, je comprends que pour chaque minute où nous fermons les yeux, nous perdons 60 secondes de lumière. Je marcherais quand les autres s’arrêtent, je me réveillerais quand les autres dorment.
Si Dieu m’offrait un bout de vie, je m’habillerais avec simplicité, je m’étendrais au soleil, laissant à nu non seulement mon corps mais aussi mon âme.
Je prouverais aux hommes combien ils se trompent quand ils pensent qu’ils cessent de tomber amoureux quand ils vieillissent, sans savoir qu’ils vieillissent quand ils cessent de tomber amoureux.
Je donnerais des ailes à un enfant mais je le laisserais apprendre à voler seul.
J’apprendrais aux vieux que la mort ne vient pas avec la vieillesse mais plutôt avec l’oubli.
j’ai appris tant de choses de vous, les hommes j’ai appris tant de choses de vous, les hommes. J’ai appris que tout le monde veut vivre au sommet de la montagne sans savoir que le véritable bonheur est dans la manière de la gravir.
J’ai appris que quand un nouveau-né attrape avec son petit poing pour la première fois le doigt de son père, il l’attrape pour toujours.
J’ai appris qu’un homme a le droit de regarder un autre homme d’au dessus seulement quand c’est pour l’aider à se lever.
Les choses que j’ai pu apprendre de vous sont si nombreuses, mais elles ne me serviront en vérité que peu, car quand vous me garderez dans cette mallette, malheureusement c’est que je serai en train de mourir.
Dis toujours ce que tu sens et fais ce que tu penses.
Si je savais qu’aujourd’hui est la dernière fois que je vais te voir dormir, je te serrerais très fort et je prierais le Seigneur pour être le gardien de ton âme.
Si je savais que ce sont les dernières minutes que je te vois, je te dirais « je t’aime » et je n’assumerais pas, bêtement, tu le sais bien.
Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne une nouvelle chance pour faire les choses bien, mais au cas où je me trompe et qu’aujourd’hui est tout ce qui nous reste, j’aimerais te dire combien je t’aime, que je ne t’oublierai jamais.
Le lendemain n’est assuré à personne, jeune ou vieux Le lendemain n’est assuré à personne, jeune ou vieux. Aujourd’hui peut être la dernière fois que tu vois ceux que tu aimes. Pour cela, n’attends plus, fais le aujourd’hui, car si demain n’arrive jamais, tu regretteras surement le jour où tu n’as pas pris le temps pour un sourire, serrer dans les bras quelqu’un, un baiser, et que tu étais très occupé pour leur offrir un dernier souhait.
Garde ceux que tu aimes près de toi, dis leur à l’oreille combien tu as besoin d’eux, aime les et traite les bien, prends du temps pour dire « je suis désolé », « pardonne moi », « s’il te plait », « merci » et tous les mots d’amour que tu connais.
Personne ne se souviendra de toi pour tes pensées secrètes Personne ne se souviendra de toi pour tes pensées secrètes. Demande au Seigneur la force et la sagesse pour les exprimer. Montre à tes amis combien ils t’importent.
FIN 4 avril 2008 Diaporama réalisé par Jean Sudarovich Musique Antonio Vivaldi : concerto pour violoncelle