II. LA RECHERCHE EN ANTARCTIQUE
Présentation de la recherche choisie: Nous avons choisi la recherche effectuée par Sylvie Becquevort, professeur et chercheur à l’Université Libre de Bruxelles, membre de trois expéditions en Antarctique. La raison de ce choix nous semble évidente: cette recherche entre effectivement dans le cadre de la question scientifique la plus importante à nos yeux, nous parlons bien sur du réchauffement climatique. Description par Sylvie Becquevort: « L’objectif de ma recherche actuelle vise à étudier la structure de réseau microbien dans le système pélagique et dans la glace de mer en Antarctique et son rôle dans le contrôle de l’efficacité de la pompe biologique à carbone et donc dans la régulation des changements climatiques. »
Ses objectifs: Objectifs des chercheurs: -Ils se posent des questions sur la présence, l’influence et la disponibilité du fer dans le développement des grandes algues qui sont des acteurs de la pompe à carbone. Par leurs recherches, ils espèrent apporter des réponses qui permettront de comprendre comment réguler pour augmenter ou diminuer l’efficacité de cette pompe biologique d’une part, et de mieux saisir son impact sur le climat d’autre part. -Répondre aux questions du réchauffement climatique: à quoi s’attendre? Comment anticiper, comment y remédier? Objectif de la Politique Scientifique Fédérale Belge: -Le développement durable.
L’infrastructure logistique nécessaire: Un bateau, de préférence un brise-glaces, où une base polaire située à proximité de la côte, disposant d’embarcations. Des laboratoires en suffisance: une chambre blanche de classe 100, une chambre noire avec des microscopes, un laboratoire classique avec des hottes, une chambre froide avec de la lumière et une salle avec des congélateurs (de -40°C à -80°C), en plus d’un endroit permettant de faire la vaisselle de laboratoire. Des systèmes de prélèvement d’échantillons. Dans le cas d’une base: approvisionnement par voie maritime ou aérienne. Toujours dans le cas d’une base: des véhicules appropriés, tels que des motoneiges ou des chenilles.
L’équipement nécessaire: L’équipement devant se trouver dans les laboratoires, le reste pouvant être emporté par les scientifiques lors de leur mission: -Des chambres de culture thermorégulées avec de la lumière. -Des spectrophotomètres. -Des sondes à lumière, à température, à salinité. -Une centrifugeuse réfrigérée. -Des microscopes à épifluorescence et inversé, des loupes binoculaires et un système d’analyse d’image. -Des systèmes de filtration. -Un système d’eau ultra pure. -Une autoclave. -Des étuves permettant d’aller à des températures de 100°C -De la vaisselle de laboratoire.
Les faiblesses de cette recherche: Un des points faibles de cette recherche est que les scientifiques disposent de peu d’information sur les processus biologiques dans la zone mesopélagique (200 à 1000 m de profondeur) mais aussi dans le fond des océans. Une des difficultés réside dans les problèmes rencontrés pour prélever les organismes à ces profondeurs (souvent plus rares, les chercheurs ont donc besoin de volume de prélèvements plus importants pour augmenter leurs chances de récupérer les organismes) et de maintenir en laboratoire les conditions physiques rencontrées dans l’océan, par exemple la pression. =>Les chercheurs essaient d’y remédier actuellement en développant un matériel plus adéquat…
La base idéale: Pour cette étape, l’inspiration nous vint lors d’une visite à l’exposition du CIVA (Centre International pour la Ville, l’Architecture et le Paysage) intitulée « Alter architecture. Ici, ailleurs, autrement. ». L’exposition à pour but de montrer qu’à l'instar de l'alter mondialisme, l'alter architecture envisage une manière différente de concevoir le domaine du construit, en tenant compte des contraintes liées à la société actuelle mais aussi de la nécessité de protéger l'environnement et des caractéristiques des lieux dans lesquels il se développe (climat, mode de vie, etc.). Et c’est en y observant les plans d’un village regroupé autour de la hutte principale que l’idée nous vint d’appliquer la même formule sur le sixième continent.