Quelques instants de plaisir, de surprise, de grandeur et d’éclat sur le pont du « Golden Prince ». D’abord au petit matin, les variations de luminosité sur Réthymnon, sortant de l’obscurité avec l’aurore pâle, puis le flamboiement des premiers rayons de soleil sur l’imposante forteresse, associée au miroitement des dernières lumières de la nuit et surmontée de la montagne à peine perceptible. Et puis cet enveloppement de bleu comme apparat. Et puis, dans la brume : « Terre !!! ». Nous avons tous pensé que cette masse rocheuse qui se présentait à l’horizon était Santorin, mais il ne s’agissait que de deux gros cailloux désertiques. Et puis progressivement brouillée par la vapeur d’embruns, nous avons vu Santorin poindre, puis se dessiner, se détacher entre le lapis-lazuli de la mer Egée et l’azur du ciel. Devant toute cette beauté, à la proue du navire, fouettée par le vent, un sentiment mêlé d’émerveillement, de fascination et d’humilité m’a envahie.