Pierre Tastet Pierre TASTET est un jeune bastennois. En 1911, alors que Pierre s'occupe tranquillement de son champ de maïs,la guerre se prépare... Comme tous les jeunes hommes de son âge, il part donc faire son service militaire. 3 ans plus tard, il est de retour en Chalosse, le titre de « Dragon de 1ère classe » en poche. Mais il est déjà l'heure de repartir: la Première Guerre mondiale a éclaté...
1 page présentation carnet 1 page habits (tenue du soldat) Comme tous les soldats, Pierre Tastet se voit remettre un Livret Militaire, dans lequel on trouve de nombreuses informations: 1 page présentation carnet 1 page habits (tenue du soldat) 1 page permissions, guide démobilisé, certificat) ( 1 page médailles) Son nom, prénom et... surnom! Son signalement: couleur des cheveux et de yeux, forme du visage, taille du nez, du front! Son état civil: profession, lieu de résidence, date de naissance... Son niveau en natation Son niveau « d'instruction militaire »: preuve qu'il a bien fait son service militaire, et qu'il peut donc être mobilisé. Ce qui effectivement, ne va pas tarder...
L'armée française fournit à chaque soldat le même équipement. A la fin de la guerre, les hommes peuvent ramener chez eux certains éléments de leur tenue de soldat. Par exemple: 2 caleçons, des bretelles, 2 mouchoirs, un képi, des souliers appelés brodequins... On trouve enfin les « Chevrons de présence aux Armées ». En observant les dates, on constate que Pierre n'a pas eu de permissions. Il est arrivé le 2 août 1914 (après 3 ans de service militaire), et est rentré chez lui le 2 février 1918, soit 3 ans et demi plus tard...
Août 1919: l'armistice avec l'Allemagne a été signé 9 mois plus tôt. Comme la plupart des « Poilus », Pierre reçoit son Certificat de bonne conduite, qui prouve qu'il a « tenu une bonne conduite pendant tout le temps qu'il est resté sous les drapeaux, et qu'il a servi avec honneur et fidélité » .
Le Ministère de la Guerre envoie également aux anciens poilus un « Guide du démobilisé dans la vie civile »: ce livret donne des conseils aux hommes, afin qu'ils retrouvent leur place dans la société. En les aidant par exemple...
...à trouver un emploi! Pour ceux qui avaient déjà un travail au moment de leur mobilisation: lorsqu'ils sont encore « aptes à travailler » (les rares hommes qui sont revenus avec 2 bras, 2 jambes et pas de blessures importantes) doivent être ré-engagés par leurs patrons. Les nombreux agriculteurs chalossais reprennent leur activité, dont les femmes restées seules avec leurs enfants ont tenté de s'occuper (non sans difficultés...). On explique à ceux qui « en dépit de leur désir, ne trouvent pas de travail immédiatement », que des indemnités leurs seront versées, en plus des allocations déjà touchées par les familles des Poilus.