LA BATAILLE DE SIFFIN TARIKH CLASSE 9 LEÇON 19 Copyright © Tous droits réservés Réalisé par une Kaniz-é-Fatéma pour içal-e-çawaab de sa maman Approuvé par Moulla Nissarhoussen Rajpar Fi Sabilillah

Après que la bataille de Jamal prit fin, Imam Ali (A. S Après que la bataille de Jamal prit fin, Imam Ali (A.S.) repartit de Bassora à Kufa au mois de Rajab de l’an 36 A.H.

Il décida de placer le capital de son gouvernement à Kufa en raison de sa position centrale au sein de l'empire musulman. C’était également un moyen pour lui de stopper l’avancée de Muawiya en Irak.

Avant de se diriger vers Muawiya, Imam Ali (A. S Avant de se diriger vers Muawiya, Imam Ali (A.S.) essaya de régler les choses à l’amiable en envoyant Jarir, le gouverneur de Hamdan, en Syrie en tant que délégué.

Cependant, Jarir fut tellement absorbé par les divertissements qu’on lui proposait intentionnellement que Muawiya réussit finalement à l’accuser d’avoir perdu son temps en Syrie.

Jarir ne revint que trois mois plus tard porteur d’un message inutile selon lequel la paix pourrait seulement être négociée si les meurtriers d'Uthman étaient punis.

Imam Ali (A.S.) se rendit compte que seule la guerre pourrait faire changer les choses. Il se mit donc sans plus tarder en marche vers le désert de la Mésopotamie pour se rendre à Riqqa aux bords de l’Euphrate.

Après avoir traversé le fleuve en construisant un pont, ils trouvèrent l’avant-poste syrien à Sur-Al-Rhum. Il y eut quelques escarmouches entre les armées mais les Syriens finirent par se rendre, ce qui permit à l'armée d'Imam Ali (A.S.) d’avancer.

Au mois de Zilhaj de l’an 36 A. H Au mois de Zilhaj de l’an 36 A.H., celle-ci réussit à arriver à un point où elle était en vue du principal corps des forces de Muawiya, déjà stationnées à Siffin.

A Siffin, Muawiya avait posté son général, Abul Awr, avec 10 000 hommes sur le fleuve pour empêcher à l’armée d’Imam Ali (A.S.) d’avoir accès à l'eau.

Imam Ali (A.S.) envoya un message à Muawiya lui montrant l’inutilité de cette action dans la mesure où, après tout, ceux à qui il refusait l'eau étaient également des musulmans. Il ajouta que si la situation était inverse, le fleuve aurait été ouvert aux deux armées.

Cependant, Muawiya renvoya un message disant que les meurtriers d'Uthman ne lui avaient pas attribué la moindre goutte d’eau lors de leur siège à son palais et qu’il vengeait cette action.

Imam Ali (A.S.) savait que cette situation serait intolérable et il lança une attaque sous l’autorité de Malike Ashtar. Le commandant courageux réussit à libérer le fleuve après des combats acharnés et Abul Awr fut délogé de ses rives.

Ayant pris le contrôle du fleuve, Imam Ali (A. S Ayant pris le contrôle du fleuve, Imam Ali (A.S.) respecta sa promesse et permit à Muawiya et à ses hommes d’avoir un accès illimité à l’Euphrate.

Imam Ali (A.S.) divisa son armée de 90 000 hommes en sept unités, chacune commandée par des guerriers courageux. De la même façon, Muawiya divisa son armée de 120 000 hommes en sept colonnes de telle sorte que chacune d’entre elles s’engagerait dans les combats tour à tour, jour après jour.

Les batailles se limitaient la plupart du temps à des combats singuliers ou par petits groupes combattant les uns contre les autres.

En effet, Imam Ali (A.S.) ne souhaitait pas une bataille générale et décisive qui aurait eu pour conséquence un nombre important de pertes parmi les musulmans.

Le mois de Zilhaj prit fin ainsi et le mois de Muharram, pendant lequel les combats sont interdits, arriva. Au cours de ce mois, Imam Ali (A.S.) mit tout en œuvre pour résoudre la crise par voie de négations, mais en vain.

Il précisa qu'il était prêt à punir les meurtriers d'Uthman si Muawiya désignait les coupables. Cependant, Muawiya ne voulait pas que les choses se règlent aussi facilement car le fait que la mort d'Uthman ne soit toujours pas vengée était le prétexte qui lui avait permis de réunir une si grande armée.

Les combats reprirent au mois de Safar Les combats reprirent au mois de Safar. Pendant une semaine, de féroces batailles firent rage toute la journée. Le conflit s’aggravait de jour en jour.

Pendant la deuxième semaine, Imam Ali (A. S Pendant la deuxième semaine, Imam Ali (A.S.) vint sur le champ de bataille pour la première fois. Après une série de combats singuliers au cours desquels il surmonta chacun de ses adversaires grâce à son impressionnante compétence, personne n’osait plus venir le combattre.

Il dut se déguiser pour que des soldats viennent le défier Il dut se déguiser pour que des soldats viennent le défier. À un moment donné, un des guerriers du camp de Muawiya attaqua Imam Ali (A.S.), ignorant son identité.

Imam Ali (A.S.) le frappa d’un simple coup de Zulfiqar avec une telle force que son corps fut divisé en deux parties. Les gens qui observaient la scène pensaient que le coup avait manqué, et ce n’est que lorsque le cheval se déplaça et que les deux moitiés tombèrent à terre qu’ils se rendirent compte de ce qui s’était passé.

Le nombre de victimes augmentait de jour en jour, surtout dans le camp de Muawiya. Cependant, Imam Ali (A.S.) perdit lui aussi plusieurs compagnons distingués du Saint-Prophète (S) dont Hashim bin Utba et Ammar Yasir.

Ammar, qui avait 93 ans, avait été informé par le Saint-Prophète (S) qu'il mourrait en combattant des rebelles et des ennemis de l'Islam. Ceci était bien connu de tous et quand il mourut il y eut une certaine agitation dans l'armée de Muawiya.

Ce dernier parvint à calmer quelque peu ses hommes en disant que, puisqu'Ammar avait été emmené au combat par Imam Ali (A.S.), c'était lui qui était la cause de sa mort. Il dit qu’Imam Ali (A.S.) était donc le rebelle dont la prophétie faisait illusion.

Cet argument incroyable fut accepté par ses hommes et la guerre continua jusqu’à la 13ème nuit.

Ce jour-là, le commandant en chef de l’armée d'Imam Ali (A. S Ce jour-là, le commandant en chef de l’armée d'Imam Ali (A.S.), Malike Ashtar, attaqua férocement l'ennemi. Il criait « Allahu Akbar » à chaque fois qu'il parvenait à tuer un homme : ce cri fut entendu pas moins de 400 fois.

« Appelle l'ennemi à la parole de Dieu. » Le héros de la bataille était sur le point de remporter la victoire quand Amr Al-Aas, du camp de Muawiya, dit : « Appelle l'ennemi à la parole de Dieu. »

Muawiya s’accrocha ardemment à ce conseil et demanda à ses hommes de lever haut 500 copies du Saint-Coran à la pointe de leurs lances en disant que le Livre de Dieu déciderait de leurs différends.

Ce stratagème produisit un effet magique sur certaines personnes de l'armée d'Imam Ali (A.S.) qui déposèrent leurs armes et acceptèrent le fait que le Saint-Coran devrait décider.

Imam Ali (A.S.) fit quelques pas en avant sur le champ de bataille demandant à ses hommes de continuer les combats et d’ignorer les supercheries de Muawiya, mais ils désobéirent.

La guerre se terminait ainsi de manière insatisfaisante, et on décida de nommer un représentant de chaque camp qui se réunirait pour prendre une décision finale.

Imam Ali (A.S.) souhaitait que Abdullah bin Abbas ou Malike Ashtar le représente, mais ses hommes insistèrent pour que Abu Musa Ash'ari soit choisi pour cela. Muawiya nomma Amr Al-Aas pour le représenter. Abu Musa n'avait ni l'esprit ni le tact et n'était pas à la hauteur du rusé Amr Al-Aas. Lors de la réunion qui eut lieu quelques mois plus tard, Abu Musa fut dupé par Amr qui le persuada de renoncer aux droits d'Imam Ali (A.S.).

Muawiya parvint ainsi à échapper à une défaite certaine à Siffin Muawiya parvint ainsi à échapper à une défaite certaine à Siffin. Lors de cette bataille les pertes étaient très lourdes. Muawiya perdit 45 000 hommes et 25 000 hommes trouvèrent la mort du côté d'Imam Ali (A.S.).