Haïti mineures employées de maison De nombreuses familles haïtiennes trop pauvres pour subvenir aux besoins de leurs enfants sont contraintes d’envoyer ces derniers travailler comme domestiques. Ces enfants, des filles pour la plupart, effectuent alors de longues journées de travail ; ils font notamment le ménage et la cuisine, vont chercher de l’eau pour toute la famille, et s’occupent des autres enfants de la maison.
Selon les estimations de l’UNICEF, en 2007, pas moins de filles de moins de 18 ans étaient employées comme domestiques en Haïti. Enfermées dans une situation de dépendance totale, nombre d’entre elles sont forcées d’endurer des violences et des sévices sexuels. Certaines fuient leur employeur ou leur famille d’accueil et se retrouvent à la rue où, pour survivre, elles n’ont d’autre solution que de se prostituer. Régina, une jeune fille de quinze ans, a raconté à Amnesty International quelle a commencé à travailler comme employée de maison à l’âge de dix ans. Elle a fini par s’enfuir, ne pouvant plus supporter les coups qu’on lui infligeait. Elle a passé quatre ans au Foyer Maurice Sixto, un centre d’accueil pour les enfants qui ont été employés comme domestiques. Pendant cette période elle a pu aller à l’école. À quatorze ans, elle est retournée chez elle, où elle a été victime de nouvelles violences. La législation haïtienne n’offre pas de cadre protecteur pour les enfants.
La législation haïtienne n’offre pas de cadre protecteur pour les enfants. En 2003, la loi relative à l’interdiction et à l’élimination de toutes formes d’abus, de violences, de mauvais traitements ou traitements inhumains contre les enfants est entrée en vigueur. Elle supprime un chapitre du Code du travail qui réglementait le travail domestique des enfants, mais n’interdit pas cette pratique. Ce chapitre du Code du travail prohibait l’emploi comme domestiques des enfants de moins de douze ans et offrait des garanties de rémunération financière pour ceux âgés de plus de quinze ans.
1.Les droit NON- respectés 2.Droit au repos et au jeu 3.Droit à la non-violence