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Ô fruit défendu, rendez-moi aveugle Coupez mes bras et voilez mon visage Chassez-moi de vos jardins, de vos pâturages Mais je vous en prie, laissez-moi vivre à la meute!
Ô terre Sainte, accueille la nudité de mes pieds Permets à mes lèvres de goûter la rosée Laisse tes rayons regarder mes imperfections Moi qui suis la dernière de tes rejetons.
Déchirez à ma vue, mes vêtements souillés Laissez-moi vivre au milieu des champs de roses Elles sont nues mais dans la main, elles portent une épée Que nos corps nus dérobent à vos yeux la sclérose.
Que l’aurore ténébreuse bascule les étoiles Que ses rayons dans le vent déchirent le voile Que le vêtement de lin panse mes blessures Qu’il chasse à tout jamais de mon corps les ordures.