SLS la fusée qui propulsera l'Amérique vers Mars http://www.linternaute.com/
Pour l'Amérique, c'est une question d'honneur Pour l'Amérique, c'est une question d'honneur. La fusée SLS (Space Launch System) est la nouvelle arme de la NASA dans la conquête de l'espace. D'ici la fin de la décennie, cet engin - le plus puissant jamais fabriqué - devrait envoyer équipages et fret en orbite. Et peut-être propulser l'homme sur la planète Mars d'ici 20 ans..
A la reconquête de l'espace La conception de ce nouveau lanceur fait suite à l'échec du projet Constellation. Annoncé en grandes pompes par le président républicain George W. Bush, il prévoyait de coloniser la Lune d'ici 2020. Jugé trop coûteux, le programme est abandonné. En septembre 2011, la Nasa annonce la création d'un nouveau lanceur, SLS (Space Launch System). Ce projet, encouragé par Barack Obama, emprunte de nombreux éléments (motorisation...) au programme mort-né.
Gamme de fusées SLS n'est pas a proprement parler une fusée, mais plutôt une gamme de fusée déployée à partir d'une base commune. On voit ici deux des cinq configurations envisagées. A gauche, le lanceur initial, Block I (version habitée), qui culmine à 97 mètres avec 70 tonnes de poussée. A droite, l'évolution Block II (version fret) qui devrait apparaître à la fin des années 2020 : mesurant 120 mètres et développant 130 tonnes de poussée, ce lanceur sera plus grand et plus puissant que Saturn-V, la mythique fusée qui avait envoyé l'homme sur la Lune.
Objectifs Dans un premier temps, SLS aura pour objectif d'apporter vivres et équipages vers la station internationale ISS ou de lancer des satellites commerciaux et scientifiques avec sa version Block I (image). Mais la NASA prévoit de se montrer plus ambitieuse. Elle a annoncé que SLS servirait de base à des missions plus lointaines au moment de l'apparition de la version Block II. L'agence s'est notamment fixé pour objectif d'envoyer un homme sur Mars autour de 2030-2035.
Configuration fret Voici une image virtuelle du lanceur dans sa version initiale, telle qu'elle devrait se présenter à la fin de la décennie. Le "sommet" bombé indique que la fusée est en configuration "fret" et s'apprête à décoller sans passagers.
Moteurs RS-25 Le "core stage", c'est à dire l'étage du bas commun à toutes les configurations, propulsera l'ensemble au moment du décollage. Il sera doté de trois à quatre moteurs-fusée RS-25 comme celui-ci, fabriqués par la société Pratt & Whitney. Ils brûlent chacun plus de 1000 litres d'ergol par seconde et génèrent 1,8 NM de poussée. A l'intérieur de la chambre de combustion, la température atteint plus de 3000°C. Ce moteur, déjà utilisé depuis 30 ans pour propulser les navettes spatiales sera donc réutilisé, avec quelques évolutions, pour le nouveau projet.
Cap Canaveral C'est le lieu terrestre le plus célèbre en matière de conquête spatiale. La base de lancement de Cap Canaveral, en Floride, verra les décollages des fusées SLS. Malgré la récupération d'éléments existant, le projet s'annonce coûteux : la NASA a établi un budget de 35 milliards de dollars (28 milliards d'euros).
Double boosters Le décollage sera aidé par deux "boosters" situés de chaque côté du corps de la fusée. Au bout de deux minutes, à 45 kilomètres d'altitude, ils se détacheront et retomberont dans l'océan Atlantique. Dans un premier temps, ce sont les systèmes hérités de la navette spatiale qui seront utilisés. Mais de nouveaux "boosters" seront probablement adoptés à l'arrivée du Block II de SLS.
Fabrication en cours Les éléments de la fusée SLS sont d'ores et déjà en cours de fabrication sur les différents sites de la NASA.
Antarès out ? Le 28 octobre 2014, une fusée Antares explose au décollage au centre spatial Wallops, en Virginie, heureusement sans équipage à bord. Ce lanceur, exploité par la société privée Orbital Sciences Corporation, fait partie du projet COTS, qui vise depuis son lancement en 2004 à déléguer une partie du transport de fret à des sociétés privées. Un autre lanceur, Falcon 9, lancé par Elon Musk est également agréé par la NASA. Mais l'explosion d'Antarès et l'arrivée sur le marché de SLS pourrait remettre cette stratégie de "privatisation" en cause.
Orion, le vaisseau à tout faire La fusée SLS est conçue pour emporter dans l'espace la capsule Orion (ou Multi-Purpose Crew Vehicle - MPCV), qui peut accueillir de 0 à 6 passagers. Cet engin, lui aussi hérité du programme Constellation et fabriqué par Lockheed, peut remplir de multiples missions une fois après avoir été propulsé dans l'espace par le lanceur SLS. Sur cette image virtuelle, on le voit approcher d'un engin ayant capturé une météorite. Mais la NASA prévoit surtout de l'utiliser pour envoyer l'homme sur Mars. Il devrait faire ses premiers vols habités d'ici 2020 et peut-être remplacer Soyouz comme engin à tout faire de l'espace...
Décollage imminent Fin 2013, le projet était avancé à 70% selon les responsables du programme. Les premiers vols du lanceur sont prévus "au plus tard" pour novembre 2018, assure la NASA.
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