de la Polynésie française

Les vahinés, ce sont ces belles femmes de la Polynésie française qui vont les seins nus, tout naturellement, sous le chaud soleil et la caresse de la brise des mers du Sud. C’est pour elles, afin de peindre et d’admirer leur beauté, que Paul Gauguin s’est volontairement exilé à Tahiti, en 1886...

Un jour à Punaauia, sur la plage, je l'ai vue; Elle marchait devant moi sur le sable, les pieds nus; Ses cheveux étaient si longs que je la croyais toute nue; Mais d'un petit paréo elle était très bien vêtue...

Ses longs cheveux étaient lâches dans le dos; Ses beaux yeux avaient le turquoise du lagon; Son parfum de tiaré embaumait le hameau; De la voir ainsi, j’ai fait cette chanson... Vive la vahiné , vive la vahiné; Te vahiné tahiti aue ho'i aue; Noanoa e tona iri rava rava e...

Sans nous être jamais vus nous nous sommes reconnus; Son sourire seul m'a dit que j'étais le bienvenu; Alors quelle belle histoire tous deux nous avons vécue; Il ne reste sur la plage que l'empreinte de nos pieds nus... Te si aroua la vahiné!

Depuis l’époque des premiers découvreurs de la Polynésie, que ce soit Wallis, Cook ou Bougainville, les témoignages n’ont guère manqué pour consacrer Tahiti «île de l’amour». Il est vrai qu’à cette époque reculée, les premières vahinés qu’allaient rencontrer ces aventuriers guindés ne se posaient pas la question de savoir si leur tenue - très légère - allait choquer ou non... C’était leur façon de vivre en toute innocence!

Indéniablement, au fil des années, c’est le mythe de la vahiné qui a immortalisé la réputation des magnifiques paysages des mers du sud. Fières de leur corps, sûres d’elles-mêmes, les vahinés ont toujours dominé la société polynésienne, depuis la nuit des temps. Aujourd’hui encore, la femme polynésienne est non seulement l’épouse et la mère des enfants, mais elle est aussi le chef de famille...

Non contente d’être belle, la femme polynésienne est aussi intelligente. Car, que possède-t-elle de plus que la femme occidentale ? Rien, à vrai dire, si ce n’est un environnement favorable exceptionnel; soleil, chaleur, océan, lagon, et une irrésistible envie de se mettre en valeur doublée d’un savoir-faire étonnant.

Le monoi, ce vent chaud des mers du Sud, est le meilleur ami de la vahiné. Il lustre ses longs cheveux soyeux et rehausse la teinte cuivrée de sa peau. Ajoutez à cela un battement de cils parfaitement étudié, une ingénuité souvent feinte, et une façon unique de se déhancher et vous obtiendrez une vahiné authentique.

Les Polynésiennes ont une peau cuivrée rougeâtre la plus enviée au monde! Elles ne s’en plaignent guère et regardent avec une moue amusée les touristes du sexe faible étalées sur les plages des îles, cherchant vainement à bronzer pour mettre en valeur leurs atouts. Un conseil : n’essayez pas de rivaliser avec une vahiné... La partie est perdue d’avance!

Avec ses longs cheveux noirs qui lui tombent sur l'épaule, une jeune Tahitienne, coiffée d'une couronne de fleurs, goûte à la fraîcheur de l'eau cristalline du lagon de Tetiaroa. La couleur dorée de sa peau, régulièrement exposée aux rayons du soleil; l'expression réservée de son visage; la beauté naturelle de sa pose sont caractéristiques de la vahiné polynésienne. Alors on comprend mieux l’exil de Gauguin...

Une vahiné sur une plage de Moorea, coiffée d'une couronne de tiaré, fleur emblème de la Polynésie française, tel est le thème d’un timbre émis récemment par la France. Ses longs cheveux noirs lâchés lui couvrent partiellement l'épaule. D'une main, elle tient une canne à pêche et de l'autre un panier rempli de fleurs blanches... C’est le paradis terrestre! C’est notre mère Ève dans sa beauté primitive!

En 1886, Paul Gauguin s’est embarqué seul pour Tahiti En 1886, Paul Gauguin s’est embarqué seul pour Tahiti. Rien ne pouvait le retenir, pas même cet amour tout neuf que lui apportait Juliette Huet, une petite couturière. Il a débarqué à Papeete et s’est installé à Mataïea, dans une modeste maison sur la plage...

Pour son atelier, Gauguin a loué une case, au pied de la montagne, au milieu des végétations aux couleurs éblouissantes. Il a été saisi d’émotion par l’éclat des mangues et du tiaré, par les fougères arborescentes et les pandanus aux larges feuilles qui s’étendaient auprès des eaux du lagon.

Un jour une jeune vahiné est entrée dans sa case Un jour une jeune vahiné est entrée dans sa case. Elle n’avait que 13 ans, mais elle était déjà femme. Elle s’appelait Téhura. Elle deviendra son modèle et son épouse. C’est par elle qu’il va rentrer dans la phase essentielle de son oeuvre. En quelques mois, il brossera 70 toiles qui sont toutes, au delà de la féérie des formes et des couleurs, un appel mystique aux dieux oubliés.

Création Florian Bernard Pacific Paradise – The South Seas Kaluah Mixage audio - F.Bernard Création Florian Bernard Tous droits réservés 2004

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