Poème de Robert Serge Hanna LE VIEUX Poème de Robert Serge Hanna
Un homme est assis là, les mains sur la poitrine, aux croisées des chemins du souvenir perdu. Il serre contre son cœur tout en courbant l'échine des bribes de bonheurs qui ne reviendront plus.
Dans un silence long d'une vie qui décline au rythme des saisons Il parle, nostalgie des douceurs oubliées, de tendresses câlines. Mais le temps est passé quand l'automne jaunit. Il cherche encore la main qu'il serrait dans la sienne sur ce petit chemin de ses amours anciennes. Envolés papillons aux couleurs d'harmonie que brossaient les saisons dès que tombait la pluie.
J'entends chanter le vent arpèges mélodies que murmurent les feuilles des saules endormis. Elles disent l'amour des fleurs pour qui sait les cueillir, et l'élan de ce cœur qui ne veut pas mourir. C'est peut-être aujourd'hui qu'il faut tourner la page du cahier d'écolier où l'encre disparaît ? Sur les petits carreaux qui rappellent nos âges, il faut nous dire adieu, au revoir, à jamais.
Qui pourra effacer l'empreinte de nos pas, sertie dans la pierre comme autant de douleurs ? Qui pourrait pardonner à l'ombre de son âme qu'il faudra bien quitter ? Qui viendra la cueillir ? Un homme est assis là, les mains sur la poitrine, aux croisées des chemins du souvenir perdu. Il serre encore son cœur qui ne bat presque plus. Il lui crie sa douleur mais il ne répond plus.
LE VIEUX © Poème de Robert Serge Hanna Illustrations : WEB Trame musicale : Silence maudit – Michel Cusson
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