Thierry Cabot Il a plu.. Par Nanou et Stan
Il a plu… tant plu. Celle qui m’a plu A changé d’adresse. Que n’a-t-elle été Au moins un été Mon nœud de tendresse !
Que n’a-t-elle mis Des rêves amis Dans ma tête obscure, Ou devant Pluton Fait en demi-ton Resplendir Mercure !
Il a plu… tant plu. Tout ce que j’ai lu Erre au coin de l’âtre. Les carreaux geignant Ont l’air si poignant Sous le ciel jaunâtre.
Rien ne vaut grand-chose ; Bah ! Le vieux, le neuf, Quel leurre ! Quel bluff ! Rien ne vaut grand-chose ; Rien sinon l’amour ; Mais le mien trop court Bat la vitre close.
Il a plu… tant plu. Un vœu melliflu En passant m’égare. Elle m’a laissé D’un rire glacé Non loin de la gare.
Ah ! Que d’eau ! Mon Dieu ! Son véloce adieu A gommé tout charme. Seul dans mon chez moi, Soudain malgré moi, J’effeuille une larme.
Thierry Cabot Né le 30 mars 1958 à Toulouse, Thierry CABOT est l'auteur d'une œuvre poétique intitulée "La Blessure des Mots" regroupant des textes de forme versifiée. Il a également écrit des poèmes de facture libre, des pièces pour enfants et des chroniques littéraires. Thierry Cabot est l'auteur d'un livre intitulé : « La Blessure des Mots » http://www.p-o-s-i-e.over-blog.net Avant-propos de la deuxième édition (juin 2014) : Pourquoi une deuxième édition de « La Blessure des Mots » ? La réponse à la vérité est fort simple. Des thèmes jamais abordés se sont imposés à moi. Quelques-uns ont été développés ou approfondis. Le chemin, dit-on, fait souvent l’objectif. Et par strates successives, à la lumière des pièces déjà écrites, j’ai senti la nécessité de donner un prolongement et une impulsion nouvelle à ma démarche poétique. En fait, ces trente-et-un poèmes sont venus s’ajouter aux précédents de manière quasi naturelle. Ils forment eux-mêmes l’élargissement d’une vision, d’un regard, d’un questionnement sur le monde et sur la vie. Ils ne peuvent nullement être dissociés des autres. Grâce à un phénomène de capillarité, lesdits poèmes non seulement dialoguent entre eux mais ont vocation à se fondre dans le creuset des textes composés plus tôt. D’autre part, toujours en conformité avec mes orientations esthétiques, je suis demeuré fidèle à la métrique traditionnelle ; de l’emploi du tétrasyllabe à l’alexandrin, sans oublier l’impair. En écrivant, la recherche inlassable de l’expressivité m’a conduit également à privilégier quatre axes fondamentaux à mes yeux : l’image, l’émotion, le rythme et l’euphonie. Entre inspiration et transpiration, le travail sur la langue ne semble d’ailleurs jamais finir. C’est le dur lot des poètes qui s’efforcent au milieu des affres de la création de fourbir leurs armes de lumière. Ce qui est donné ne pèse pas lourd au regard de ce qui est conquis. Chacun essaie de faire pour le mieux. Au terme de cette nouvelle étape, me voilà quelque peu saisi par le vertige. L’aventure n’est donc pas terminée. « La Blessure des Mots » poursuit son chemin, vaille que vaille. Puisse-t-elle, chers amis lecteurs, trouver une petite place dans votre cœur ! Nanou et Stan le 18/09/2014